La ville de Fresnes a signé ce jeudi 21 février ses sept premiers contrats d’emplois d’avenir en présence du ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’apprentissage, Thierry Repentin. Ces emplois destinés aux jeunes sans aucune formation, rémunérés au Smic et financés à hauteur de 75% par l’Etat durant trois ans, ne sont pas boudés par les communes.
«Ces emplois d’avenir contribueront à se réapproprier les espaces publics, espaces verts, espaces urbains, grâce à une présence renforcée», se réjouit Jean-Jacques Bridey, député-maire de Fresnes. Le dispositif qui coûtera à l’Etat 2,3 milliards d’euros en 2013, cible les 750 000 jeunes de 16 à 25 ans sans emploi et peu ou pas diplômés (maxi CAP ou BEP), jusqu’à 30 ans pour les personnes handicapées et jusqu’à une qualification Bac +3 dans les zones défavorisées comme les ZUS (Zones urbaines sensibles). Il concerne essentiellement le secteur non marchand, à l’exception de métiers difficiles à pourvoir.
Objectif : donner le temps aux jeunes d’acquérir des compétences et de disposer d’une expérience professionnelle monnayable. Dans le cas des emplois avenir recrutés par les collectivités territoriales, l’objectif consistera par exemple à passer le concours pour devenir fonctionnaire territorial. Chacun de ces contrats de trois ans doit ainsi être assorti d’une formation. «Nous espérons, avec ces emplois d’avenir comme avec le contrat de génération, réussir à inverser la courbe du chômage dès 2013», insiste Thierry Repentin.
Parmi les sept premiers emplois avenir de la ville de Fresnes, les postes varient de fonctions d’animateur dans les centres de loisirs à l’entretien des espaces verts. «Je voulais devenir footballeur professionnel mais je suis très content de faire de l’animation», lance Hamadi, grande gueule, tandis qu’Anthony, plus timide, se réjouit d’aller travailler dans les espaces verts après une première expérience comme peintre qui ne lui a pas du tout plu. «Bien sûr, il y a des métiers qui plaisent plus que d’autre, les jeunes préfèrent être animateurs ou s’occuper des espaces verts plutôt que de l’entretien», note Caroline Ricco-Delor, chargée de projet emploi. En tout cas, les candidatures sont là. «Nous avions déjà un vivier de personnes que nous suivons et qui correspondaient au profil, et nous avons eu des jeunes, parfois accompagnés de leurs parents, qui sont venus nous voir dès l’annonce du dispositif au niveau national. Nous prévoyons de signer une cinquantaine de contrats dans les villes voisines d’ici les prochains mois», indique Michel Souillac, directeur de la mission locale de la Vallée de la Bièvre qui couvre Fresnes mais aussi L’Haÿ les Roses, Chevilly Larue, Rungis et Thiais.
L’enjeu est maintenant que ces nouveaux employés s’adaptent en respectant les horaires et contraintes d’un contrat professionnel. Car ces jeunes sans formation vont se retrouver face à des personnels expérimentés et diplômés. Pour les aider dans cette transition et dans leurs démarches de formation, chaque jeune bénéficie du tuteur, professionnel de l’action sociale. «Il s’agit d’un vrai contrat de travail et vous avez une responsabilité particulière car vous êtes les premiers ! », leur rappelle le ministre.
Objectif : 1282 emplois d’avenir en Val de Marne en 2013
Dans le département, l’objectif 2013 a été fixé à 1282 emplois d’avenir. «A ce jour, nous avons déjà 530 engagements et 180 contrats signés d’ici la fin du mois, essentiellement dans les collectivités locales», précise le préfet du Val de Marne, Thierry Leleu. La Communauté d’agglomération de Plaine Centrale s’est ainsi engagée à elle seule à embaucher une centaine d’emplois avenir et le Conseil général 150. Au niveau national, l’objectif est de 100 000 embauches en 2013 et 50 000 en 2014.
Emplois d’avenir : comment ça marche ?
Concrètement, l’Etat prend en charge 75% du salaire brut. Les préfets mobilisent les employeurs (collectivités, bailleurs sociaux, réseaux associatifs…) tandis que les missions locales, cap emploi (dédiés au handicap) et agences Pôle emploi accompagnent les jeunes et sollicitent également les employeurs potentiels. Les formations sont prises en charge par les régions, les OPCA (organismes paritaires qui collectent les redevances formation auprès des entreprises) et la CNFPT (Centre national de la Fonction publique territoriale).
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