Incolore et inodore, le méthane qui constitue une grande partie de notre gaz de ville est parfumé afin que les usagers puissent détecter eux-mêmes les fuites avant d’être asphyxiés ou que le gaz ne provoque un incendie. Pour détecter les débuts de fuite des réseaux de gaz enfouis sous les chaussées pour alimenter les habitations, GRDF a mis en place une flotte de voitures renifleuses, des véhicules de surveillance réseau (VSR).
Ces Espace Renault, qui ne présentent pas vraiment de signes particuliers en dehors d’une petite barbichette (voir photo ci-contre) qui pend à l’avant du véhicule pour détecter les gaz dans un rayon de 4 mètres, sillonnent les routes à 40 km/heure. Dans l’Est parisien, trois véhicules ont été déployés, un par département, qui parcourent quelques 7600 km en un an. Rien que dans le Val de Marne, il y a 2 460 km de canalisation sont à surveiller, sur un total d’environ 190 000 km dans l’ensemble du pays.
Comment ça marche ?
Les capteurs de méthane sont capables de déceler la présence de gaz à partir de 1 ppm (1 particule par million de particules), soit 0,0001%, alors que notre nez ne peut le percevoir qu’à partir de 15-20 ppm. Il y a danger d’inflammation lorsque le taux est compris entre 4 et 15%. Les informations recueillies par les capteurs sont analysées au fur et à mesure par un détecteur de méthane embarqué dans le véhicule et les données analysées s’affichent sur l’ordinateur du technicien à bord. En cas de présence suspecte de gaz, un bip sonore lance un avertissement. «Une équipe intervient alors sur le site dans les 24 heures pour vérifier et réparer si nécessaire. Lorsque le seuil de gaz détecté est au-dessus de 15 ppm, nous procédons à une intervention d’urgence», explique Olivier Dussart, directeur Territorial GRDF Val-de-Marne.
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