Le président du Conseil de surveillance de Paul Guiraud, Gilles Delbos, se rendra à l’ARS le 25 juin pour réclamer des moyens supplémentaires et éviter les fermetures d’été. Le conseiller général souhaite sortir du conflit en le replaçant dans le contexte de la politique de santé en matière de psychiatrie.
Une délégation de syndicats et de membres de la communauté médicale a été reçue par le Conseil de surveillance du 19 juin pour réclamer des comptes sur la gestion de l’établissement et protester contre les fermetures de plusieurs services cet été. Le Conseil de surveillance a pris position pour s’opposer à ces fermetures, même temporaires, au nom de la continuité de la prise en charge des patients, et ce d’autant que les secteurs concernés par ces fermetures accueillent des populations souvent fragilisées et nécessitant des référents.
Le conseil de surveillance a dénoncé une insuffisance du budget octroyé par l’ARS (Agence régionale de santé) et prévu d’envoyer une délégation à l’ARS ce mardi 25 juin pour réclamer des moyens supplémentaires. “L’hôpital a recruté du personnel pour réduire le recours aux intérimaires, rouvrir des lits et des nouveaux services. L’ARS doit accompagner dans le temps cette fidélisation du personnel et ces nouveaux périmètres de service en lui en donnant les moyens. Il y a à l’hôpital Paul Guiraud de l’excellence qu’il faut encourager, à l’instar des autres hôpitaux de Villejuif comme Paul Brousse et l’Institut Gustave Roussy“, motive Gilles Delbos, conseiller général et président du Conseil de surveillance.
Pour sortir du conflit entre direction, communauté médicale et syndicats, Gilles Delbos reconnaît qu’il faudra du temps. «Aujourd’hui, personne ne se sent reconnu, ni la direction, ni les personnels. Il faut que chacun accepte le dialogue et regarde les problèmes avec lucidité. Sur l’analyse des causes par exemple, ce-ne-sont pas les investissements qui sont responsables des problèmes budgétaires. Cela prendra du temps. Une vision partagée et une ambition commune pour l’hôpital sont nécessaires.»
La mission de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) contribuera-t-elle à apaiser la situation ? «J’en attends un peu de hauteur de vue, notamment que l’on fasse la part des choses entre ce qui est proprement interne et ce qui ressort du bilan de la politique en matière de psychiatrie. Depuis une trentaine d’années, on pond des lois successives sans jamais faire le bilan réel des politiques passées», insiste le président du Conseil de surveillance.
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