Après le rejet de la métropole de Paris au Sénat, que va-t-il advenir à l’Assemblée nationale où le projet de loi de décentralisation de la ministre de la Réforme de l’Etat, Marylise Lebranchu, sera étudié dès la mi-juillet ? La métropole reviendra-t-elle par la fenêtre à la faveur d’une proposition d’amendement ? Le projet métropolitain sera-t-il définitivement abandonné ? Certains rêvent d’une troisième voie, plus radicale,
qui consisterait à fusionner Paris et des trois départements de proche couronne (92, 93 et 94), à l’instar du député des Hauts de Seine, Alexis Bachelay qui veut “passer d’une métropole low-cost à un Grand Paris high-tech”. Le député n’est pas tout seul sur cette ligne, plusieurs élus socialistes partagent cette proposition, dont le sénateur val-de-marnais Luc Carvounas.
“Une fusion de Paris et sa proche couronne pour constituer un ensemble de six millions d’habitants ne concurrencerait pas l’Ile de France, et à condition de fusionner toutes les intercommunalités en un seul EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale), tous les maires pourront y participer à la même enseigne, comme les maires d’arrondissement au sein de la ville de Paris. C’est comme cela que nous pourrons alléger le mille-feuille plutôt qu’en créant qu’une troisième couche constituée des présidents d’intercommunalité. Cela va dans le sens de l’histoire et à l’heure où les dotations aux collectivités vont baisser de 3 milliards d’euros, c’est le rôle du politique d’être audacieux. Il est temps de parler au nom de l’intérêt général et pas seulement de potentats et associations d’élus. En outre, proposer sous forme d’amendement le même projet que celui qui a été retoqué au Sénat serait prendre le risque de le voir à nouveau rejeté en seconde lecture du Sénat!”, défend le sénateur-maire d’Alfortville.
Pour le sénateur communiste Christian Favier, cette proposition est plus qu’alarmante et le président du Conseil général du Val de Marne a immédiatement réagi à cette idée dans un communiqué : “Les départements constituent en zone urbaine, comme en zone rurale les vecteurs principaux des solidarités et des cohésions sociales et territoriales. Au moment où la crise frappe si fort, vouloir les fragiliser ou les éloigner des populations relève de l’absurdité la plus totale. En termes de démocratie, instaurer une collectivité rayonnant sur plus de 6 millions d’habitants, c’est construire un monstre technocratique éloigné des citoyens et des enjeux des territoires. Enfin, qu’attendent aujourd’hui nos concitoyens de leurs collectivités ? Qu’elles se préoccupent de leurs besoins et non d’un chamboulement hasardeux à mille lieues de leurs préoccupations sociales, environnementales ou économiques.”
Le projet de fusion des quatre départements de l’ancienne Seine ne date pas d’aujourd’hui, qui était déjà la conclusion du rapport du sénateur UMP Philippe Dallier en 2008, reprise par le Medef Ile de France fin 2011. Sur la question de la métropole, le clivage droite-gauche s’estompe parfois, mais dans l’hémicycle, il faudra bien que chacun respecte sa discipline de parti.
Je n’oublie pas que la suppression de la rue est une
tendance mondialement répandue qui s’inscrit dans une
nouvelle redistribution de l’espace urbain, de Los Angeles à
Mexico ou à Shanghai. Raison de plus pour ouvrir le débat et
raviver l’espoir.
Que faut-il redouter de cette modernité ? Quels maléfices
engendre-t-elle avec ses prouesses technologiques ? Il suffit de
se promener un quart d’heure dans un quartier récent
(moderne), pour sentir la froideur du lieu, l’absence de ces
détails qui témoignent de la qualité de la vie des habitants, car
cette absence est le fruit (sec) d’une surveillance bureaucratique
sur la pratique de l’espace public. Il y a, en ces lieux, tout ce
qu’il faut pour vivre heureux, et pourtant un sentiment de
manque vous envahit insidieusement. Est-ce cela que nous prépare
les “professionnels de la profession” ?
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