Grèves des personnels municipaux et des enseignants, manifestation, appel à désobéir d’élus, pétition de parents d’élèves… La contestation contre la réforme des rythmes scolaires qui prévoit de raccourcir les journées d’école pour les compléter d’activités pédagogiques dispensées par les villes, en contrepartie d’un retour à la semaine de 5 jours, le mercredi ou le samedi, suscite une contestation tous azimuts.
Ce jeudi 14 novembre, la grève dans les écoles devrait conduire à la fermeture complète de 40% des écoles primaires du département.
Une manifestation est également organisée qui partira du jardin du Luxembourg de Paris à 14h30.
Vendredi 15 novembre, ce-sont les parents d’élèves de la PEEP 94 qui prévoient d’occuper les bureaux des directeurs d’écoles.
En parallèle, 23 maires UMP, UDI, Modem et sans étiquette ont signé un appel à la suspensions du décret, indiquant se réserver le droit de ne pas l’appliquer.
La fédération de parents d’élève FCPE 94 organise pour sa part une réunion publique sur cette question.
Autres réactions d’élus
Les élus s’étaient déjà fait entendre sur ce sujet il y a quelques semaines.
Lire le point de vue de Christian Hervy, maire PCF de Chevilly-Larue qui s’inquiète du financement, le témoignage de Claudine Cordillot, maire PCF de Villejuif, les inquiétudes du député UMP Sylvain Berrios à propos du financement.
Lire aussi le soutien du PS de Villejuif à la réforme.
Une réforme pas encore appliquée dans le Val de Marne
Cette réforme devrait être appliquée dans toutes les villes à la rentrée 2014. Un certain nombre de villes l’ont déjà adoptées à la rentrée 2013, mais aucune dans le Val de Marne, en raison de l’important mouvement de protestation qui s’est déjà tenu sur cette question l’an dernier.
Vincent Peillon défend le bien-fondé de sa réforme
A l’occasion d’une communication sur la refondation de l’école en Conseil des ministres ce mercredi 13 novembre, Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, a défendu le bilan de cette réforme là où elle est appliquée. “La réforme des rythmes scolaires, qui concerne 1,3 millions d’élèves – soit 22 % des effectifs de l’enseignement public – à la rentrée 2013, favorise une meilleure organisation du temps scolaire et constitue une condition nécessaire pour de meilleurs apprentissages. La mise en oeuvre de la réforme se déroule de manière satisfaisante dans la quasi-totalité des communes concernées et, à chaque échelon territorial, les services de l’État sont mobilisés. L’État a mis en place, pour les deux années scolaires 2013-14 et 2014-15, un Fonds d’amorçage pour aider les communes à accompagner la réforme en mettant en place des activités périscolaires“, a commenté le ministre.
A propos de la réforme sur les rythmes scolaires
Le point sur la réforme elle-même.
Cette réforme fait suite à une conférence sur les rythmes scolaires qui s’était tenue fin 2010 et avait consisté en une série de réunions publiques avec les parents et enseignants, ainsi qu’un site Internet de débat.
Voir tous les articles publiés sur ce sujet.
Cette réforme est une double erreur, l’application brutale d’une réforme sans débats réels et sans prise en compte des difficultés des communes à dépenser un arggent qu’elle n’ont pas prouve s’il était besoin que l’EN a encore de gros progrès à faire pour comprendre la société dans laquelle nous vivons tous.
Il faut que les maires refusent et résistent à l’application de ces nouveaux rythmes scolaires en 2014 tant qu’un bilan ne sera pas réalisé. Il est inconcevable que ce soit les communes qui supportent le coût de la réforme.
L’école est publique certes, mais l’éducation est nationale, pas locale, il faut donc une égalité totale sur le territoire à ce niveaux.
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