Jacques J-P Martin lance sa candidature et sa permanence de campagne

“J’ai pensé que le moment était venu de vous faire part de ma décision et de vous demander de me renouveler votre confiance. Je suis candidat à l’élection municipale“, annonce le maire sortant dans un document de huit pages en cours de distribution en ville.  Une déclaration formulée sous forme d’interview réalisée par la conseillère municipale Aline Joffet.

” C’est parce que je mesure tout ce qui a été fait avec l’équipe municipale et conscient de ce qu’il reste à faire que j’ai pris ma décision“, motive l’élu qui, à 72 ans, revendique l’expérience de l’âge : “Pour mener à bien nos projets, dans le contexte de crise économique et financière actuel, il est nécessaire d’avoir comme pilote quelqu’un d’expérience, impliqué dans les débats nationaux sur l’avenir de nos collectivités. Je souhaite poursuivre la défense de Nogent le mieux possible face aux restrictions budgétaires décidées par l’État, sans concertation, et aux menaces de la création autoritaire d’une Métropole centralisatrice dont l’objectif est de confisquer aux communes et à leurs habitants le choix de leur avenir. Je connais les dossiers, les circuits de décision, je suis passionné et en pleine forme“, insiste-t-il.

 “Le fonctionnement municipal a été « plombé » par la manie des recours.”

Parmi les obstacles rencontrés lors de sa mandature, Jacques JP Martin fait une large allusion aux recours juridiques : ” Le fonctionnement municipal a été « plombé » par la manie des recours. Celui contre mon élection en 2008, qui a fait perdre un an à l’action municipale, car il n’était pas raisonnable d’avancer avec une incertitude au-dessus de la tête, même si je n’ai jamais douté du résultat. Puis, les recours d’opposants chroniques contre des projets structurants – alors que j’etais à l’écoute de leurs contre propositions – dont celui de la cité d’affaires Nogent-Baltard, qui a fait perdre trop de temps. Cette réalisation devrait déjà être inaugurée, alors que les travaux ne commenceront qu’en 2014. Les conséquences n’ont pas été négligeables : nous avons dû porter cette opération en pleine crise économique et financière et, de plus, nous avons perdu le siège social d’Eiffage TP international qui n’a pas pu attendre les délais imposés par les recours.”

 “J’ai été touché depuis 2001 par le manque de loyauté de quelques élus“

Le maire tacle aussi les adjoints qui sont devenus ses concurrents : ” Autre déception, j’ai été touché depuis 2001 par le manque de loyauté de quelques élus dont l’ambition personnelle s’est transformée en prétention, alors qu’ils avaient leur place dans notre équipe. Pour l’élection de 2014, je ne comprends toujours pas les raisons “futiles” voire inélégantes de l’une de mes adjointes qui tente de monter une liste, alors qu’elle était parfaitement intégrée à mon équipe depuis près de 6 ans. Mais aujourd’hui, en politique c’est comme cela, on n’est récompensé que par l’ingratitude. je le déplore, mais je fais avec. Malgré cela, je ne crains pas la concurrence et la compétition loyales et utiles.”

Les médias en prennent aussi pour leur grade : “J’ajouterais que, depuis 2008, l’appareil médiatique, local ou national, a colporté sans vérification des sources, des ragots, des mensonges, aussi stupides les uns que les autres, que j’ai dû affronter sans me détourner des objectifs poursuivis au service de l’intérêt général.”

Concernant le bilan, le maire défend la non augmentation des impôts et défend le projet de PLU (Plan local d’urbanisme) qu’il considère comme un PLU de protection du patrimoine.

Quelques projets  à venir sont esquissés comme le stadium rue Jean Monnet, les nouvelles halles du marché et un grand pôle gériatrique. L’élu promet aussi de proposer un nouveau statut à l’opposition.

Le maire défend le non cumul des mandats tout en indiquant qu’il en a payé le pris fort en choisissant de proposer à la députation en 2002 sa première adjointe, Marie-Anne Montchamp (qui s’est présentée contre lui en 2008). Il indique qu’il ne se représentera pas au Conseil général en 2015, sa succession étant déjà prévue.

Ouverture d’une permanence du campagne

L’inauguration du local de campagne, 21 rue Eugène Galbrun, est prévue ce vendredi 13 décembre à 19 heures.