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Manifestation | | 17/11/2013
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La manif sur la viande à la cantine se transforme en petit goûter

La manif sur la viande à la cantine se transforme en petit goûter

Manifestation Viande Cantine VilejuifLa polémique sur la viande à la cantine dans les écoles de Villejuif s’est davantage jouée sur la toile que dans la rue. Ce samedi 16 novembre, entre 20 et 30 personnes seulement ont répondu à l’appel au rassemblement lancé par une assistante maternelle

pour réclamer le droit aux parents qui le souhaitent d’exiger qu’aucune viande ne soit servie à leurs enfants jusqu’en fin d’école primaire. Dans le parc Pablo Neruda, ce rassemblement s’est du coup transformé en amical débat autour d’un gâteau maison accompagné de thé à la menthe.

Une initiative personnelle

A l’origine de ce rassemblement, Sabrina Corneille indique qu’il s’agit d’une initiative personnelle et qu’elle ne se rattache à aucun mouvement ou association, qu’il s’agisse d’un parti politique ou d’une association confessionnelle. “J’ai récupéré 600 signatures pour ma pétition, uniquement auprès des parents d’écoles de Villejuif, et j’irai les porter ce lundi 18 novembre à la maire-adjointe aux affaires scolaires“, affirme-t-elle.

Si elle figure parmi les soutiens affichés dans un tract de la future liste EELV menée par Natalie Gandais, elle se défend de toute récupération politique et indique même qu’elle ne souhaite pas faire de politique et qu’elle ne figurera dans aucune liste aux municipales de 2014. Vendredi, un “Collectif citoyen Villejuif égalité” avait dénoncé dans un communiqué (envoyé par mail de façon anonyme) la récupération des Musulmans par le mouvement écologiste, alors que Natalie Gandais, candidate EELV aux municipales de 2014,  avait affirmé son soutien à la manifestation. Sabrina Corneille souhaite aussi affirmer son indépendance vis-à-vis des mouvements confessionnels. “Je n’ai pas été faire signer mes pétitions à la sortie de la mosquée“, précise-t-elle.

Ecologie et laïcité

De leur côté, les écologistes défendent leur position en s’appuyant d’une part sur la défense de la laïcité, d’autre part sur leurs convictions écologistes. “L’alternative végétarienne faisait partie du programme de campagne d’EELV aux présidentielles 2012 et Eva Joly préférait que l’on laisse le choix aux élèves plutôt que d’imposer une journée sans viande à l’école“, explique Natalie Gandais. “En 1905, lors de la séparation de l’église et de l’Etat, l’école de la République s’est adaptée pour accueillir tous les élèves, en faisant des concessions pour les catholiques, évitant la viande à la cantine le vendredi et libérant le jeudi pour aller au catéchisme. Puis les cantines ont proposé une alternative au porc. Proposer une alternative végétarienne protéinée aux familles qui ne souhaitent pas que leurs enfants mangent de la viande permet de continuer à s’adapter à la société en accueillant tous les enfants”, détaille Alain Lipietz, l’ancien candidat à la présidentielle de 2002,  colistier de Natalie Gandais.

Des demandes pas tout à fait identiques

La requête des écologistes et celle de Sabrina Corneille ne sont pas exactement les mêmes. Les écologistes réclament une alternative végétarienne au plat de viande pour assurer la portion de protides nécessaire aux enfants. Sabrina Corneille souhaite simplement que les parents puissent ne pas autoriser leurs enfants à manger la viande servie à la cantine, sans demande de plat de substitution.

Interdire ou laisser le choix ?

Interdire aux enfants de toucher à la plat de viande au nez de leurs camarades prêts à enfourcher leur steak ne risque-t-il pas d’être mal vécu ? “C’est aux familles d’éduquer leurs enfants. A la fin de la primaire, les enfants ont leur libre arbitre et sont capables de décider tout seuls s’ils souhaitent ou non manger la viande qui leur est servie. Mais en primaire, ils sont trop petits“, défend Sabrina Corneille. “Les enfants peuvent aussi transgresser. Nous avons par exemple vu un enfant se déclarer musulman pour pouvoir manger des merguez“, sourit Alain Lipietz.”Souvent, c’est plutôt le contraire qui se passe, reprend Natalie Gandais, on force les enfants à manger leur viande.

Parmi les quelques personnes venues  manifester, la pratique de la cantine diffère. Une jeune fille scolarisée dans une école  privée indique apporter son propre repas, une autre revient le midi. Une mère témoigne aussi qu’à la crèche, on lui a proposé une alternative à la viande.

 

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