Toujours en croisade contre les projets d’expansion de l’aéroport d’Orly, le maire de Villeneuve-le-Roi, Didier Gonzales, s’inquiète de la nouvelle liaison Orly-Pékin annoncée par la compagnie Aigle Azur à partir du 28 juin prochain.
“Trois vols par semaine sont prévus initialement avant de passer à une rotation quotidienne. Et donc des mouvements d’avions supplémentaires alors que l’objectif de plafonnement à 200 000 mouvements n’est déjà pas respecté. Cette liaison intercontinentale se fera bien entendu au moyen d’un gros-porteur de type A330, avion parmi les plus gros et les plus bruyants en service sur l’aéroport d’Orly“, regrette l’élu.
Le ministre des Transports garantie le maintien du nombre de mouvements
De son côté, Daniel Guérin, candidat pressenti de la gauche aux municipales de Villeneuve-le-Roi et conseiller général et régional MRC, annonce dans un tract diffusé aux habitants cette semaine que le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a garanti que le trafic de l’aéroport n’augmenterait pas et que le projet d’extension se ferait sans augmenter ni le nombre de mouvements (décollages ou atterrissages) ni les heures de fonctionnement de l’aéroport.
Pas la peine de m’inviter j’habite sous la piste et depuis 55 ans… Si vous ne vous êtes pas aperçu que le bruit des avions avait considérablement diminué de façon continue depuis le B707 ou la caravelle je ne peux rien pour vous.
http://www.prepa-cpe.fr/documents/Reacteurs_d_avions.pdf
Le bruit n’est pas “insupportable” puisque les Villeneuvois le supportent et mieux, on continue de venir s’installer à Vlr en toute connaissance des contraintes, l’immobilier n’étant quasiment pas déprécié pour cette raison.
D’autre part une étude précise d’un scientifique de L’université de Paris 12 à montré que les habitants (et encore que la moitié) n’étaient pas prêt à partir de leur ville car ils refuserait de mettre plus d’une seule centaine d’euros (93€) pour voir disparaitre le bruit.
“Une estimation empirique du coût social de la gêne due au bruit a été menée en 1999 dans six communes du Val-de-Marne particulièrement exposées au bruit des avions. L’analyse de l’enquête de gêne qui a servi de base à ce travail confirme la sensibilité collective à la question des nuisances sonores à proximité de l’aéroport d’Orly (48,5% de personnes se déclarant
“beaucoup gênées”). Est également confirmée la faible influence du niveau d’exposition sonore sur la gêne déclarée, un résultat depuis lors confirmé par l’étude INRETS 2000. Cette gêne justifiée par le bruit est peu dissociable de la pollution atmosphérique et de la crainte d’un accident. Certains facteurs d’ordre psychosociologique et géographique, tels que la
pratique ou la connivence associative, le temps passé à domicile, l’usage du jardin ou le fait de pouvoir partir en week-end, exercent aussi une influence sur la gêne déclarée. Parmi les facteurs socioéconomiques, ceux dont l’effet est le plus marqué sont le statut de propriétaire, le fait d’habiter une maison avec jardin, l’ancienneté d’habitation ou l’antériorité
résidentielle par rapport à l’essor du trafic dans les années 1980. Les personnes se déclarant “pas du tout gênées” (15% de l’échantillon) semblent correspondre à des résidents de passage, plutôt jeunes, de sexe masculin, sans enfants, n’envisageant pas de déménager et passant peu de temps à domicile. Ces personnes se sont installées depuis moins longtemps dans la commune considérée et préfèrent la location d’un appartement. Le consentement à payer par ménage et
par an est l’indicateur conventionnel de coût social correspondant au montant qu’un ménage serait prêt à payer pour une suppression de la gêne due au bruit. Pour plus de la moitié (51%) des personnes interrogées, le consentement à payer est non nul. Le niveau de gêne constitue la variable exerçant l’influence la plus significative sur le consentement à payer. Est également relevée une influence significative du niveau d’exposition au bruit sur les montants déclarés (l’intensité sonore a donc plus d’influence sur le consentement à payer que sur la déclaration de gêne, qui serait davantage inscrite dans un registre de subjectivité). Le faible consentement à payer observé chez les retraités est peut-être à mettre sur le compte de
l’ancienneté d’habitation et de l’antériorité résidentielle au réel essor de l’aéroport, qui justifierait l’opinion que « c’est aux responsables de payer ». Le consentement à payer moyen global est de 7 € par ménage et par mois. Ce montant correspond à 0,4% du revenu moyen déclaré lors de l’enquête, ce qui est cohérent avec d’autres applications de la méthode d’évaluation
contingente réalisées en France. C’est à Villeneuve-le-Roi que le niveau moyen de gêne déclarée est le plus important, et c’est dans cette commune que le consentement à payer moyen est le plus élevé. Le coût d’un habitant du Val-de-Marne se déclarant au minimum beaucoup gêné par le bruit des avions est estimé à 93 euros par an. En comparaison des chiffrages
déjà réalisés en France, tous modes de transport et méthodes utilisés (plutôt de l’ordre de 146 €), ce résultat modeste peut être attribué à la structure sociale de l’échantillon de population interrogé, qui peut grandement influer sur les montants déclarés.”
In “Etat des lieux de l’impact sonore de l’activité aéroportuaire d’Orly – Rapport final – CIDB– mars 2005. P153”
A partir du moment ou les aéroports sont nécessaires, il faut bien les mettre quelque part. Et où qu’on les installe, ils gêneront quelqu’un… Il s’agit de faire preuve de bon sens et d’intérêt collectif.
Que ceux qui ne supportent pas le bruit des avions déménagent et ils pourront aller se régaler du bruit des tondeuses à gazon le dimanche. D’autre part je suggère aussi que conformément à leur soucis de ne gêner personne, ils aient également l’honnêteté de ne plus jamais prendre l’avion de leur vie afin de penser aux populations qu’ils survolent quand ils voyages à l’étranger.
Enfin, bien entendu, cela n’enlève rien au fait que les Villeneuvois subissent PLUS de nuisances que d’autres, ne serait-ce que par la stérilisation de leur territoire (au 3/4 fait de pistes) et des contraintes du PGS qui empêche tout développement. Il est donc effectivement injuste qu’ils ne reçoivent pas de compensation leur permettant une diminution de leurs impôts et une augmentation du niveau de services. Voilà ce qu’il faut réclamer haut et fort plutôt que des revendications irréalistes qui n’ont aucune chance d’aboutir.
J’invite super constellation cet été à prendre l’apéro sur ma terrasse…Il pourra ainsi m’expliquer les subtilités sonores entre les différents types de moteur… Un seule solution, faire tourner les nuisances tant que l’on n’aura pas réduit les décibels des avions ! Parce qu’il n’y a pas de raison que cela soit toujours les mêmes qui trinquent…
Superconstellation, soit sourd soit non exposé au bruit déjà insupportable des avions d’Orly pour apprécier “les légères différences de bruit” des moteurs d’avion.
Heureusement que des gens comme lui viennent éclairer les riverains exaspérés (et de toute couleur politique !).
“exaspérés”… depuis tellement longtemps à villeneuve, je n’en n’ai jamais vu !
Moi j’étais tellement exaspéré du bruit de la rue autour du pavillon que je louais rue Calmette (ralentisseur, stop, bruit continuel des voitures y compris la nuit…), que j’ai préféré retourner louer au calme… plus près de la piste.
Comme d’habitude le maire de Vlr dit n’importe quoi, a croire qu’il n’a jamais entendu le bruit d’un A330 de sa vie… Et surtout, il ne peut pas encore savoir quelle version de motorisation (GE, RR, Trent ,..?) d’A330 fera cette liaison et donc les légères différences de bruit qui en découle.
Enfin, il y a déjà des A340 en service depuis longtemps à Orly et on a tout intérêt à favoriser les gros porteurs qui ont un meilleur rapport somme de bruit par nb de passagers.
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