La réforme des rythmes scolaires n’a pas fini d’embarrasser. Ce jeudi 3 octobre, 95% des enseignants d’Aubervilliers étaient en grève pour protester contre la mise en oeuvre des nouveaux rythmes depuis septembre tandis que l’Association des maires de France a demandé hier une réunion d’urgence sur ce sujet au Premier ministre,
s’inquiétant des coûts induits pour les villes et de l’accélération du calendrier imposé par les directions départementales de l’Education nationale.
Rappel du contexte
La réforme des rythmes scolaires vise à revenir à la semaine de 5 jours (mercredi matin travaillé) en contrepartie de journées plus courtes. Afin de ne pas laisser les enfants livrés à eux-mêmes en milieu d’après-midi, les villes doivent s’organiser pour proposer des activités ludo-pédagogiques après le temps officiel de l’école. Cette réforme initiée par décret l’an dernier avait deux ans pour être mise en oeuvre, au choix des communes. Dans le Val de Marne, les 47 villes ont décidé d’en reporter l’application en septembre 2014 suite à des mouvements de protestation importants. Voir article sur la réforme, et tous les articles sur ce sujet.
Dans le Val de Marne, c’est le CDEN (Conseil départemental de l’éducation nationale), instance de concertation qui réunit régulièrement élus locaux, représentants des enseignants, des syndicats et des associations de parents d’élève, sous la co-présidence (en fonction des questions) du préfet de département et du président du Conseil général, qui a été ce mercredi 2 octobre le théâtre d’une passe d’armes peu commune à l’intérieur de cette institution.
Alors que les syndicats avaient présenté deux voeux, l’un portant des revendications sur la carte scolaire, le deuxième sur la réforme des rythmes, le préfet a refusé de mettre le second voeu aux voix. Celui-ci, porté par les syndicats FSU et FO et l’association FCPE, demandait que le décret sur les rythmes scolaires soit abrogé et, en attendant, souhaitait que les maires des communes du département ne mettent pas en oeuvre la réforme.
“Alors que deux vœux déposés dès le début de la séance portaient sur les points à l’ordre du jour (les conditions de la rentrée scolaire), le préfet les a reportés en fin de séance, contrairement au fonctionnement habituel du CDEN. A 18h, le préfet, après avoir soumis au vote le voeu déposé par nos organisations sur les nécessaires ouvertures de classe, a refusé de mettre au vote le 2ème vœu (sur les rythmes scolaires) prétextant un problème de recevabilité et clos le CDEN immédiatement en refusant la demande de suspension de séance de nos organisations“, s’indignent dans un communiqué commun la FNEC FP-FO et de la FSU du Val-de-Marne. “Impossible d’accepter que le représentant de l’Etat dans le Val-de-Marne décide ainsi quelles sont les revendications que les organisations syndicales ont le droit de défendre“, reprend le communiqué.
“Un voeu contraire à la constitution”
De son côté, le cabinet du préfet évoque le caractère anticonstitutionnel du voeu car celui-ci exigeait des maires qu’il ne mettent pas en oeuvre la réforme, une injonction contraire au principe de libre administration des collectivités. “C’est la première fois, depuis dix ans que je siège en CDEN, qu’un préfet refuse de mettre un voeu aux voix. Le CDEN constitue pour nous une instance officielle pour porter nos revendications. Le préfet n’y prend pas part au vote. Il n’a donc pas à prendre position sur les voeux“, s’étonne Luc Bénizeau, représentant SnudiFo.
Bien que le CDEN ne soit qu’une instance consultative, il est présidé par le représentant de l’Etat et celui-ci ne peut se mettre en contradiction avec la constitution répond-on au cabinet du préfet qui précise en outre que ce voeu ne correspondait pas à l’ordre du jour et que le quorum n’était plus atteint en fin de séance. Enfin, précise le cabinet de la préfecture, les organisations qui ont présenté ce voeu ont été invitées à le soumettre à nouveau lors du prochain CDEN, en le formulant de manière à ce qu’il soit compatible avec la constitution.
La semaine dernière, une première manifestation devant l’Inspection de l’Education nationale de la circonscription de Villejuif, avait déjà remis le sujet à l’ordre du jour en demandant le report de la date de rendu du projet d’école triennal (initialement anticipée pour pouvoir organiser les nouveaux rythmes). Les enseignants avaient obtenu un report de novembre à avril, non seulement pour leur circonscription mais pour l’ensemble du Val de Marne.
Alors que la campagne des municipales s’annonce et que les maires du Val de Marne, dont aucun ne s’était risqué à franchir le pas dès la rentrée 2013, doivent accélérer la concertation avec leurs administrés et les écoles pour mettre en place les nouveaux rythmes en septembre 2014, ce sujet bouillant n’est pas prêt de refroidir.
Je ne connais pas d’enseignants souhaitant sortir avant 15 h…….ni d’endroit où cet horaire est pratiqué.
Ceci dit, les horaires de travail des enseignants ne s’arrêtent pas au départ des enfants, vous le savez bien. Nous sommes peu payés pour bac plus 5 (niveau imposé par le gouvernement précédent, inutile à mon idée).
Nous avons de plus en plus de réunions auxquelles nous devons assister.
Nous ne travaillons pas pour la gloire, comme tout salarié.
Nous faisons notre travail le mieux possible, pour la grande majorité des enseignants. Il y a toujours des exceptions, je le conçois. Mais sincèrement, être méprisés à ce point, par le gouvernement (celui ci comme le précédent), c’est exaspérant et démotivant.
Bien sur que nous souhaitons que tout se passe pour le mieux pour les enfants, mais pas au détriment de ce qui est une valeur pour moi, l’éducation NATIONALE
J’ai eu une longue discussion avec enseignants directrices d’écoles et parents FCPE . Le plus gros problème est l’investissement de certains enseignants qui ne veulent surtout pas travailler après 15h
Surtout pas voir réduire leurs congés
Rares sont ceux qui veulent s’investir
Il est vrai que bien des maires souhaitent que cela se passe mal pour des raisons politiques
Quand on veut on peut avec les associations etc
Voulez vous dire que nous devrions faire du bénévolat après 15h le mardi et le vendredi après notre journée de classe ? (sachant que nos journées ne se terminent jamais avec la sortie de classe des élèves ,dans le primaire en tout cas)
Simplement, Monsieur, renseignez vous….et constatez ce qui se passe vraiment dans les écoles, au lieu d’écouter béatement les radios et télés……….
http://m.rue89.com/#/news/246448
https://www.facebook.com/groups/609556085733767/?hc_location=stream
https://www.facebook.com/CONTRE.LA.REFORME.SCOLAIRE
Et d’une je ne suis pas un homme
De deux je n’écoute pas béatement les médias au contraire
De trois j’ai des enfants qui sont heureux de ces changements et les parents de l’école Aussi
Ravalez votre aigreur et revenez à l’école du siècle dernier
Excusez moi. mais vous parlez de vous au masculin dans votre commentaire….
Si vous êtes ravie des changements de rythmes pour vos enfants, tant mieux, mais sachez que cela ne se passe pas bien comme chez vous dans toutes les écoles……
Vos enfants participent ils aux TAP ? Si oui, qu’y font ils ?
Il y a trop d’inégalités entre les communes vous le voyez bien.
Nous souhaitons une réforme égalitaire pour tous les enfant, or celle ci ne l’est pas….
Il faut d’abord revoir les programmes, trop lourds. C’était plus important que les soit disant activités “culturelles” qui ne le sont pas partout.
Je suis enseignante, je souhaite comme mes collègues des changements, mais qu’on nous écoute, nous sommes devant des enfants et avons la responsabilité de leur enseignement (attention, je n’ai pas dit “éducation” qui relève des parents).
Je crois qu’encore les gens ont peur de toutes modifications dans leurs petite vie leur organisation. Les enfants ne peuvent pas être plus fatigués ils travaillent moins. Et puis souvenez vous il y a quelques années nos chères petites têtes blondes allaient à l’école 5 jours….sans probleme ! Les activités périscolaires vont être proposés à tous les enfants même à ceux qui ne profitaient jamais ni activités sportives ni d’activités culturelles en dehors de l’école c’est bien d’ouvrir à tous l’accès à la culture non ??? Et puis le coût sera pris en compte en grosse partie par l’état.
La retissance ou plutôt la résistance à ces réformes scolaires bénéfiques pour l’enfant ne sont qu instrumentalisation politique des maires de l’opposition gouvernementale. Moi parent d’élève je suis plus intéressé par l’intérêt de mes enfants qu’à mon petit confort. Donc je m’investirai dans cette réforme au prix de bousculer mes emplois du temps. Je suis par contre attristé de voir des maires ne rien anticiper pour arriver à un chaos politique en sacrifiant nos enfants
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