C’est un petit clin d’œil parmi d’autres actions. A l’occasion du recrutement de sa nouvelle promotion d’étudiants, l’Efrei, école d’ingénieur en informatique et technologies du numérique située à Villejuif, a décidé d’offrir des tulipes à toutes les candidates qui viendront passer les oraux lors des sessions de mai (post-bac) et juin (maths spé).
Alors que le bac scientifique attire désormais autant de filles que de garçons, les bachelières ne privilégient pas ensuite systématiquement les sciences et technologies, à l’exception de la biologie. Les écoles d’ingénieurs, elles, ont bien du mal à dépasser les 10% de filles dans leur recrutement. Un vrai problème alors que cette filière est l’une des rares où il y a du travail et besoin de compétences. Selon l’étude Mutationnelles 2012 réalisée par Global Contact pour Orange, la croissance de l’emploi dans le secteur du numérique a été de 20% pour les femmes entre 2008 et 2011. L’Efrei, qui accueille environ 1300 étudiants, compte pour sa part environ 15% de filles dans ses effectifs et compte bien ne pas s’arrêter à ce score.
«Les filles qui sont ingénieures dans l’informatique sont rares et recherchées. Elles font de belles carrières qui n’ont rien à envier à celles des garçons. Les entreprises cherchent en effet à recruter des équipes mixtes, explique Frédéric Meunier, directeur de l’Efrei. L’opération tulipes de la réussite pour les candidates est un clin d’œil pour encourager cette audace. Nous avons aussi ouvert notre cursus à l’international, au management et à la communication, enseignements complémentaires qui intéressent les candidates, nous faisons partie de l’association Elles bougent qui promeut les métiers d’ingénieurs auprès des filles, nous témoignons régulièrement des parcours des anciennes élèves et lorsque nous représentons l’école à l’extérieur, sur les salons d’étudiants par exemple, nous y allons toujours en équipes mixtes.»
Une nouvelle option du bac scientifique, ISN (Informatique Sciences et Numérique) contribuera aussi peut-être à faire évoluer le regard sur les métiers de l’informatique. «Nous espérons que cette spécialité finira par avoir une image asexuée», note Frédéric Meunier.
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