Alors que les vendeurs de cigarettes électroniques ont commencé à peupler les rues du Val de Marne et de la France entière, la ministre de la Santé a annoncé fin mai son attention d’interdire de vapoter dans les lieux publics et de considérer ce succédané avec autant de précautions que l’original. Fumeurs électroniques et vendeurs se montrent pourtant sereins.
“L’intérêt de ces nouvelles cigarettes ne réside pas que dans le fait de pouvoir fumer dans les lieux publics. La preuve, nous sortons nous aussi pour accompagner nos amis fumeurs ! Mais c’est vrai qu’au restaurant, ou quand il pleut, c’était un plus !” , commente un adepte de cette clope 2.0 sur le parvis de Créteil Soleil.
Devant l’hôpital Henri Mondor, Didier, infirmier ayant adopté ces cibiches à vapeur depuis plus de trois mois, considère cette mesure comme saine : “Il est normal qu’on ne fume pas partout, encore plus ici, dans le hall d’un hôpital ! Même si certains médecins ne s’en privent pas!” Sa collègue Véronique s’ accommode aussi de ces restrictions à venir : “Je ne repasserai pas aux cigarettes classiques à cause de cette interdiction. Pour moi, c’est avant tout sanitaire : depuis un mois, je ne tousse presque plus et j’économise beaucoup. Avant, je fumais deux paquets par jour.”
Du côté des vendeurs, on s’attend depuis plusieurs mois à ce que l’utilisation de la cigarette électronique davantage encadrée. “Avec un business aussi florissant, on savait que les lois, plutôt avantageuses pour nous allaient évoluer” , estime Grégoire, responsable du Point Smoke de Nogent-sur-Marne. Mais il n’y voit pas un frein pour les acheteurs : “Ce n’est pas le fait de pouvoir vapoter dans les lieux publics qui motive nos clients, même si cela apporte sûrement un plus.” Même conclusion au Marigny, un revendeur du Kremlin-Bicêtre : “Il n’y a aucun problème à venir pour nous.”
Certains se font plus suspicieux. “On sait bien que les cigarettes classiques rapportent beaucoup plus d’argent à l’Etat que les cigarettes électroniques, subodore ainsi le responsable de La Gavotte, à Sucy-en-Brie. C’est une tentative pour relancer la vente de tabac traditionnel dont le prix va encore augmenter en juillet!”
Mise à jour 27 juin 2013 : l’Assemblée nationale a voté l’interdiction de vendre des cigarettes électroniques aux mineurs.
C’est bête, j’avais commencé à retourner dans les restaurants depuis que je vapote et je vais être amené à les déserter à nouveau. Tans pis.
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