Alors que le manque à gagner de la fraude fiscale commence à nourrir les gazettes, dans le prolongement de l’affaire Cahuzac, les contrôleurs des impôts ont manifesté ce mardi 28 mai devant Bercy (ministère des Finances) à l’appel du syndicat Solidaires Finances Publiques pour protester contre la diminution de leurs moyens pour mener à bien cette lutte.
“Ma petite entreprise”,” Le fric c’est chic” ou encore “Niquons la planète” … C’est sous l’air de ces chansons populaires qu’une petite centaine de manifestants se sont rassemblés sous la pluie, hissant banderoles et ballons verts et oranges. «Il y a entre 60 et 80 ballons auxquels sont accrochés des billets. Cela symbolise les 60 à 80 milliards d’euros perdus à cause de la fraude fiscale», explique Gérard Jouve, l’un des militants.
Les revendications : plus de moyens budgétaires, une meilleure organisation du travail, et surtout des effectifs plus nombreux. «Je travaille depuis 2008 et les effectifs de mon service ont été divisé par deux, déplore Stéphane Cuvigny. Mon travail consiste à vérifier et rectifier les déclarations d’impôts. Sauf qu’avant, on était 6 ou 7, aujourd’hui, on est à peine 3. Moins de personnes, moins de contrôle. Et qui paie la note ? Les contribuables!».
Alors que l’Assemblée nationale doit prochainement étudier un projet de loi relatif à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière, les manifestants restent sceptiques. «Cette loi est trop timide, il faudrait qu’en plus de devoir déclarer leurs revenus à l’étranger, les entreprises déclarent également les profits réalisés», pointe Bernardo Douet, membre de Solidarités Finances Publique 94.
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