Pas de question pour les Sanofi de laisser s’éteindre la protestation contre le projet de restructuration avec 2012. En ce 17 janvier 2013, ils étaient entre 500 et 700 à manifester en direction de la symbolique place de la Bourse à Paris, après s’être retrouvés devant le siège du groupe pharmaceutique, dans le huitième arrondissement.
Sur place, des employés de Vitry, Alfortville et Maisons Alfort dans le Val-de-Marne, mais aussi de Montpellier et Toulouse, par car entier, de Chilly Mazarin (Essonne), et même, pour la première fois, de Strasbourg qui n’accueille qu’une petite entité du groupe.
“Je travaille au site de Chilly-Mazarin (Essonne), en tant qu’assistante technique. Je suis arrivée ici par car, avec tous les autres. Ce que j’attend de cette manifestation, c’est une réaction de la part des dirigeants, témoigne Isabelle Mérissé. La rentabilité financière est la motivation première de ce plan de restructuration, et c’est précisément ce qui indigne les employés, qui ont rebaptisé leur groupe “Sanofric”.
Les salariés de Toulouse, eux, craignent l’éclatement de leur site vers ceux de Lyon et de Paris. e travaille depuis 25 ans à Toulouse dans le groupe Sanofi. “C’est en juillet 2012 qu’on a appris que Toulouse n’existait plus aux yeux de l’entreprise. Le but de cette manifestation, c’est de prouver qu’on est totalement motivé pour être réintégré. On veut montrer aux dirigeants que nous sommes des êtres humains, tout comme eux, et que nous existons, chose qu’ils tendent à oublier, insiste Viviane Poubeau, technicienne supérieure de laboratoire. C’est la deuxième fois que je viens à Paris pour manifester, j’étais déjà présente à Lyon la dernière fois. On continuera tant que les choses ne changeront pas”.
Elargissement du mouvement
Pour les Sanofi, ce 17 janvier n’est toutefois qu’un tour de chauffe pour commencer 2013. Rien qu’en janvier, l’agenda s’annonce dense. Prochain temps fort pour les syndicats : le mercredi 23 janvier où se tiendra un Comité central d’entreprise (CCE). Le jeudi 24 janvier à 19 heures, à l’initiative de la CGT Sanofi Val de Marne, c’est une réunion publique qui sera organisée à Sciences Po Paris, en présence d’autres syndicats d’entreprises comme Virgin, Air France ou encore Renault. Et le mardi 29 janvier, une autre manifestation parisienne est prévue, qui regroupera également plusieurs entreprises.
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