L’INFA (Institut national de formation et d’application) a fêté hier ses cinquante ans. L’occasion de signer trente emplois d’avenir, d’annoncer la création de sa fondation, de son futur campus et de son projet d’antenne de la cité des métiers. L’occasion aussi de revenir sur plus de cinquante ans de conviction, depuis le mouvement d’éducation populaire CCO (Centre de culture ouvrière) initié par la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) jusqu’à la constitution d’une institution dotée de 36 implantations en France, qui rayonne sur six filières – des services à la personne aux métiers d’arts, mais dont le siège est resté à Nogent sur Marne.
Si l’Institut est né en février 1963, avec une première implantation nogentaise dans un manoir du 51 rue Jacques Kablé, l’activité du CCO s’inscrit dans les mouvements d’éducation populaire d’après-guerre. En pleine reconstruction puis en pleine éclosion des équipements socio-culturels, il s’agissait alors de former les équipes d’animation. «A l’époque, les moyens n’étaient pas plus faciles à obtenir, se souvient le fondateur de l’institut, Dominique Alluni, c’est un esprit militant sur le terrain qui a permis de développer ces formations. Nous avons aussi développé cette pédagogie de la refondation en permanence dans un esprit d’inviolabilité de la dignité de la personne », insiste l’ancien dirigeant, également fondateur du mouvement d’éducation populaire Culture et liberté. Depuis, l’institut s’est diversifié vers d’autres métiers des services, dans le tourisme, l’hôtellerie-restauration, les services à la personne, le sanitaire et social, la vente, l’audiovisuel, le multimédia et encore le spectacle, au fur et à mesure des nouveaux besoins du terrain, développant également une activité de conseil et évaluation des compétences (Psychorec).
Bientôt une résidence étudiante
De plus en plus gourmand en place, l’INFA a déployé ses activités dans une trentaine d’implantations en région tout en agrandissant son siège nogentais, déménageant dans la rue François Rolland puis dans la rue Anquetil après le départ des laboratoires pharmaceutiques Merck. Prochaine étape : la construction d’une résidence étudiante de 130 studios sur se transformer en véritable campus de la formation. Le site de la rue Anquetil pourrait aussi accueillir, en lien avec la Maison des entreprises et de l’emploi des bords de Marne, une antenne de la future Cité des métiers du Conseil général du Val de Marne prévue d’ici 2014 à Choisy le Roi.
L’alternance au cœur de la formation
Fondé dès le départ sur la pédagogie de l’action, croisant stages théoriques et pratiques, l’Institut a intégré naturellement l’alternance lorsque le concept a commencé à se formaliser via des contrats spécifiques. A l’occasion de ce cinquantième anniversaire, les directions régionales se sont du reste retrouvées toute la journée pour discuter des enjeux de l’alternance, avant la cérémonie. «Nous n’avons aucun problème pour trouver des entreprises car nous avons depuis toujours un réseau d’entreprises qui ont des besoins de personnel et de formation. C’est plutôt les candidats qu’il est parfois difficile de trouver dans certains métiers en tension comme la restauration ou encore les services à la personne dans les établissements pour personnes âgées, explique Françoise Quintin, secrétaire générale de l’INFA. Pour trouver des candidats, nous travaillons avec Pôle Emploi et essayons de faire mieux connaître la réalité de ces métiers, en lien avec les entreprises demandeuses.» Directrice de l’INFA Picardie, Marie-Hélène Desfosses constate pour sa part une différence dans l’appétence des entreprises entre les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation, les premiers étant plus intéressants financièrement pour l’employeur grâce à la participation des Conseils régionaux et chambres des métiers.
Signature de 30 emplois d’avenir
Au terme de cette journée anniversaire, l’Institut a officialisé la signature de trente emplois d’avenir, dont onze dans le Val de Marne, avec le préfet du Val de Marne, Thierry Leleu. Ce dernier rappelé l’objectif assigné au département de 1282 emplois d’avenir cette année. Ces contrats de trois ans sont destinés à des jeunes sans diplômes et doivent s’accompagner d’une formation à l’initiative de l’employeur.
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Bonjour,
J’aimerai savoir comment on peut faire pour se former toute sa vie, si on n’a pas de travail?
Qui va payer les cours, si on est au RSA ?
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