Education | | 13/12/2013
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L’Institut Epin accusé d’avoir manipulé la commission de sécurité

L’Institut Epin accusé d’avoir manipulé la commission de sécurité

Portes condamnees Institut EpinEtablissement d’enseignement privé de Vitry-sur-Seine, l’institut Epin aurait manipulé la commission communale de sécurité en déménageant vite-fait le surplus de chaises, dé-condamnant des portes et dédoublant des classes juste avant son passage,

dénoncent les représentants des personnels de l’établissement dans un courrier au préfet du Val de Marne, assorti de la copie d’un mail de la chef d’établissement qui reconnaît, auprès d’un parent d’élève l’ayant interpellé sur ce sujet, avoir dissimulé la situation auprès de la commission, justifiant cette décision en raison des “locaux étriqués”.  La chef d’établissement ajoute dans son mail que  la salle à laquelle fait référence le parent d’élève n’est pas aux normes et que des projets de travaux sont prévus mais qu’ils sont à la charge du propriétaire des locaux.

Jeudi 21 novembre 2013, nous avons assisté à un « bal étrange de chaises », juste avant la venue de la commission de sécurité. Un exemple, dans la salle 5 (musique-arts plastiques), qui habituellement accueille 32 ou 33 élèves, la moitié des tables et des chaises. En salle 22 et en salle 31, des poignées ont été ajoutées sur la deuxième porte alors qu’habituellement, celle-ci est condamnée. On pourrait multiplier les exemples. Des cours en classe entière ont été modifiés au dernier moment pour se transformer en demi-groupes de 16 élèves. Des cours ont été reportés (EPS au gymnase par exemple). Tout cela avait pour but de dissimuler à la commission de sécurité le taux d’occupation réelle des salles pour faire croire à une occupation conforme aux normes de sécurité des locaux“, détaille le courrier, photos à l’appui, témoignant des portes condamnées par le grand nombre de tables et chaises.

Les représentants du personnel réclament d’urgence une mise aux normes pérenne de l’établissement.

Gestion de l’établissement

En proie à un malaise social depuis plusieurs mois, l’Institut a en parallèle été débouté ce 10 décembre d’une action en référé contre une représentante du Comité d’entreprise qui avait affiché un PV du CE avant que celui ne soit approuvé, et retiré suite au dépôt de plainte. La raison du malaise est liée à la gestion de l’entreprise. Le syndicat enseignant Sundep réclame en effet une audit après avoir révélé que les bénéfices de l’école, proches du montant des subventions publiques, étaient transférés à une holding privée au lieu d’être réinvestis dans l’établissement. Interpellé sur cette question lors d’une séance exceptionnelle du Conseil général dédiée au rapport de l’action de l’Etat dans le département, en septembre dernier, le préfet du Val de Marne, Thierry Leleu, a indiqué qu’il étudiait la possibilité de saisir la Chambre régionale des comptes.

Créé entre les deux guerres mondiales par Lucien Epin, l’institut qui porte son nom figure historiquement parmi les premiers établissements à être à la fois privés et laïques. Aujourd’hui, il accueille plus de 600 élèves au collège et lycée, dont plus de la moitié de Vitriots.

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