Grand Paris | | 29/01/2013
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Mobilisation générale pour le Grand Paris Express

Mobilisation générale pour le Grand Paris Express

Un peu plus de 300 personnes ont bravé la nuit et la pluie pour se retrouver au gymnase Jean Macé de Villiers sur Marne hier soir mardi 29 janvier, à l’occasion d’un rassemblement organisé par les élus de Chennevières, Villiers, Champigny et Bry sur Marne, quatre communes qui doivent accueillir ensemble une gare de la ligne rouge du Grand paris express entre Champigny et Noisy Champs.

Une station dont la réalisation a fait un bond dans le temps dans le cadre du nouveau phasage suggéré par le rapport de Pascal Auzannet. Quelques minutes avant, les élus s’étaient symboliquement retrouvés l’emplacement de la future station pour une déclaration commune.

Si certains sont venus “juste pour prendre des informations” et n’étaient pas au courant des menaces de report partiel du projet, d’autres sont très remontés. Sylvie et Jonathan, qui vivent depuis toujours à Bry-sur-Marne, se disent dégoûtés à l’idée de penser que le nouveau métro n’arrivera pas avant 2030 dans leur ville. “On tablait sur 2018. Et aujourd’hui on nous annonce 2030. Est-ce sérieux ? Cet équipement est indispensable pour les gens de Bry!” lance Sylvie. Jonathan, son fils, espérait aussi “faire des études ou travailler ailleurs” à partir de 2018. “Les transports en commun c’est une vraie galère pour les jeunes… On est pourtant plus attractif pour les entreprises si on se déplace facilement !” lâche t-il.

Un enjeu vital pour l’emploi

A Chennevières, Gérard, un retraité qui n’attend que la retraite de sa femme pour quitter la région parisienne, se souvient de promesses bien plus anciennes…  “Je suis arrivé dans le Val-de-Marne au début des années 70 et j’étais là pour le RER A. Le jour de l’inauguration, on parlait déjà de ce tronçon que devait constituer la ligne rouge !  Moi, je pense aux jeunes du département, à l’avenir, au gigantesque chantier et à tous les emplois directs, indirects et induits qu’il permettrait. C’est un projet vital pour toute la région Île-de-France“, insiste-t-il, une pancarte “le métro, c’est maintenant !” sur la poitrine.

A proximité de la nouvelle gare devait se trouver les centres de remisage des trains et de pilotage du Grand Paris Express. Le rapport Auzannet n’en fait même plus mention. De quoi provoqué la colère d’un cheminot originaire de Chennevières lui aussi. “Ce centre névralgique du Grand Paris Express serait devenu un centre névralgique pour toutes nos villes. J’étais enchanté de savoir qu’on accueillerait ces structures. J’espère vraiment que le gouvernement va rebrousser chemin : je n’imagine pas d’autres alternatives“.

En attendant l’arbitrage de Jean-Marc Ayrault qui devrait intervenir le 15 février, les habitants ont promis de faire circuler la pétition qui a déjà recueilli 6000 signatures. Selon Jacques-Alain Bénisti, maire de Villiers-sur-Marne, 15 000 signatures permettraient de mettre la pression sur l’Etat, “qui doit respecter ses engagements“.

D’autres mobilisations sont prévues dans le Val de Marne en faveur du respect du calendrier initial du Grand Paris Express notamment une manifestation à Villejuif le 5 février. Les élus val de marnais, qui ont fait dans le cadre de l’association Orbival une déclaration pour proposer des nouvelles pistes de financement, attendent également un entretien auprès du premier ministre.

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