Alors que se tenait ce weekend la rentrée des associations dans de nombreuses villes, les prétendants officiellement déclarés ou non aux élections municipales de 2014 n’ont pas manqué leur rentrée, serrant les mains et plaisantant avec les colistiers convoitables. Entre passionnés, les théories s’échafaudent. Reste une inconnue: la présence ou non du Front National, grand méchant loup pour les uns, opportune boule de billard allégeant les voix de tel ou tel candidat pour les autres.
Pour l’instant, le Front National du Val-de-Marne n’a pas encore annoncé la couleur. Et dans le département, seules deux villes ont vu se présenter ses listes en 2008, Villeneuve-Saint-Georges et L’Haÿ-les-Roses, avec pour résultat un conseiller municipal élu dans chacune : Dominique Joly, secrétaire départemental du FN pour la première, et Jeanine Viaud Le Néonard pour la seconde. (Il y avait eu un peu moins d’une dizaine de candidats du FN et du MNR – surtout du MNR, l’ex mouvement de Bruno Mégret – en 2001) Mais en 2008, le Front National était au creux de la vague après la présidentielle de 2007. Alors que Jean-Marie Le Pen avait rallié dans le Val-de-Marne 14,34% des suffrages le 21 avril 2002 au premier tour des présidentielles, il était tombé à 7,31% en 2007, divisant son score par deux.
Plus de 10% au premier tour de 2012 dans 40 villes du Val de Marne
En 2012, le Front National, désormais dirigé par Marine Le Pen, a repris du poil de la bête, repassant à 11,86% des voix dans le département au premier tour de la présidentielle de 2012, soit une progression de plus de 60% par rapport à 2007 (en proportionnalité). Et si en 2007 le FN n’a dépassé les 10% au premier tour des présidentielles que dans trois villes (Villeneuve-Saint-Georges, Villeneuve-le-Roi et Ablon-sur-Seine), avec des scores compris entre 10% et 12%, la formation d’extrême-droite a dépassé cette fatidique barre dans quarante villes en 2012! (voir les chiffres ci-contre ou les télécharger en PDF) Elle dépasse même les 15% dans dix villes. Et ce ne sont ni la popularité de l’actuelle majorité présidentielle, ni les divisions de l’ancienne qui ont changé la donne depuis un an.
Statistiquement, le parti de Marine Le Pen est donc quasiment assuré de passer le cap du premier tour (il faut 10% des suffrages exprimés pour pouvoir se présenter au second tour, moins pour disposer d’un conseiller en cas d’élection du maire dès le premier tour) dans la majorité des communes du département.
Le score de la présidentielle peut-il se transformer aux municipales ?
Certes, on ne peut comparer une élection présidentielle à une élection municipale, laquelle repose sur des personnalités locales. De plus, le peu de candidats frontistes aux municipales de 2008 ne permet guère de corréler les chiffres entre les deux scrutins. Mais dans les deux communes concernées (Villeneuve et L’Haÿ), il est à noter que les chiffres entre présidentielle et municipale ne sont pas très éloignés. Ainsi, à Villeneuve-St-Georges, le FN a fait 11,63% des voix au premier tour des présidentielles de 2007 et 11,39% aux élections municipales de 2008 tandis qu’à L’Haÿ, il a réalisé 6,35% en 2007 et 5,69 % en 2008.
Boucler les listes : le principal défi du FN
Pour le Front National, la principale difficulté consiste à boucler ses listes. S’il peut se dispenser d’une importante campagne de terrain, déléguant sa communication au niveau national, il est obligé d’avoir un nombre réglementaire de candidats pour boucler ses listes (par exemple 35 personnes pour une ville de 50 000 habitants). Relèvera-t-il le défi ? Les sympathisants frontistes s’affichent de plus en plus aisément, et les candidats du 94 aux législatives 2012 avaient tous posé devant l’objectif pour préparer leurs affiches. Mais il n’y a que onze circonscriptions dans le département, avec un seul député par circonscription, alors qu’il y aura environ 1690 conseillers municipaux à élire dans le Val-de-Marne en mars 2014… La présence ou non de ce parti qui pèse près de 12% de l’électorat val-de-marnais aura en tout cas un impact non négligeable sur les scores des autres formations.
le prétorien, un rappel des valeurs humaines, cela change de vos discours dépassés.
“Tous les hommes sont frères et aucun être humain ne devrait nous être étranger” Gandhi.
Merci ma sœur .Bon courage!!
Voici la charte FN pour les élections locales :
”
– Refuser toute augmentation de la fiscalité pendant toute la durée
du mandat ;
– Agir pour assurer la tranquillité et la sécurité, première des libertés ;
– Favoriser l’attractivité économique de la commune,
défendre les commerces de proximité et les services publics ;
– Lutter contre les gaspillages, les dépenses fastueuses et inutiles ;
– Assurer la transparence totale des critères et procédures d’attribution
de logements sociaux ;
– Promouvoir un urbanisme respectueux de l’architecture locale et
du patrimoine ;
– Refuser toute subvention et toute aide à des organisations ou
des projets communautaristes ;
– Défendre rigoureusement la laïcité républicaine dans tous les secteurs
de la vie municipale (cantines scolaires, piscine municipale, etc.) ;
– Consulter la population, éventuellement par l’organisation
de référendums locaux, sur tous les sujets importants ;
– Engager fermement et rapidement toutes les actions possibles visant
à mettre fin aux installations sauvages de nomades. “
A l’échelon local, le FN propose la suppression des subventions communautaristes, des subventions clientélistes présentes presque partout, la lutte contre la gabegie est une excellente chose contre le fiscalisme local galopant.
@ Alain Pliglione
Vous devriez dire cela de l’UMP qui ne fait que regretter Sarkozy et du PS qui ne propose rien.
A ré-écouter, l’émission de ce matin sur France Inter : “pourquoi les pauvres votent-ils à (l’extrême) droite”. Le FN est le premier parti chez les ouvriers (plus de 30%), et le 2ème chez les employés. Avec les ressources financières importantes qu’il a désormais grâce à son bon résultat aux dernières présidentielles, il faudrait s’attendre aux municipales à des scores en progression partout, et proches de ceux obtenus à la présidentielle, notamment dans les zones péri-urbaines où vivent les 60% de la population française qui se sentent “exclus” du système politique et économique dominant. Ce sont ces personnes (y compris l’électorat féminin) qui sont visées par le nouveau discours “social” et anti-libéral tenu avec un certain succès par Marine Le Pen.
http://www.franceinter.fr/emission-service-public-pourquoi-les-pauvres-votent-a-droite
“La lutte des classes qui était autrefois verticale est devenue horizontale” : Marine Le Pen a réussi à lier la question de la précarité à celle de l’identité, et à focaliser les angoisses des plus précaires sur le problème de l’immigration. Les populations des quartiers défavorisés se jalousent désormais entre elles, entre classes populaires et immigrés. Un discours opposé à celui d’un Mélenchon, mais qui le rejoint sur la dénonciation de la mondialisation et le rejet populiste de la bureaucratie européenne. Pour l’électorat populaire, la question est désormais sociale ET identitaire.
Emboîtant le pas à cette dialectique de “lutte des classes horizontale” qui semble efficace parmi les plus modestes, l’UMP vise pour sa part à opposer “travailleurs” et “assistés”, une stratégie de division des plus pauvres pour attirer à droite les voix des travailleurs quitte à stigmatiser les chômeurs, déjà observée dans le discours sarkozyste aux dernières présidentielles, et que les candidats UMP se préparent à utiliser à nouveau dans les mois qui viennent.
Dans les banlieues populaires dont l’électorat a toujours historiquement voté “solidairement” à gauche, sous le double coup de boutoir de cette “fracturation” politique de l’électorat, on peut donc s’attendre à des bouleversements dans les années à venir, et notamment dès le premier tour des municipales de 2014.“
“S’il peut se dispenser d’une importante campagne de terrain”
Pourquoi en effet être sur le terrain ? La pauvreté de leurs arguments, sans parler de leur absence de programme, ne leur permet pas de donner des réponses crédibles et cohérentes aux questions qui leur seraient posées par les électeurs.
Pourquoi tant de citoyens annoncent voter sans même avoir un début de sens critique, sans prendre le temps de comparer, réfuter ou même s’informer des orientations et stratégies des différents acteurs politiques ?
La transformation d’une colère en intention de vote est l’argumentation principale du Front National, ils n’ont donc aucun intérêt à risquer la discussion avec leurs adversaires.
Certains, dont moi-même, sont pourtant toujours présents pour expliquer leurs opinions et leurs propositions. Nous vous invitons à venir nous voir sur les marchés afin de débattre et forger votre opinion en conscience, pas en suivant les déclarations de tel ou tel en réaction à chaque fait divers.
Salutations républicaines et à bientôt, j’espère.
@Alain Piglione
Pour le programme, il y a la Charte consultable sur le site du FN. Concernant la présence des militants sur le terrain il ne faut pas trop en demander. Ces personnes acceptent déjà de se voir couvrir d’opprobe de la part des médias et de tous les tenants de la pensée unique, mettant en danger leur emploi, la sécurité de leur famille et bien d’autres choses encore. Alors ce n’est pas pour en plus aller sur les marchés vous donner la réplique sous les projectiles des “démocrates” d’extrême gauche.
Absence de programme ? N’importe quoi ! Répétez les conneries des médias propagandistes français, c’est vraiment naze. LE FRONT NATIONAL EST LE SEUL PARTI QUI A UN PROGRAMME. Il a été exposé lors de chaque élection récente, il est consultable sur le site du Front National. UMP, PS et associés : absence de programme crédible, il suffit de voir leurs résultats catastrophiques dans tous les domaines depuis 35 ans. Leur seul programme c’est d’obéir aux ordres de la commission de Bruxelles. Quant aux idéologistes de l’utopie criminelle communiste (plus de 100 millions de morts depuis 19174), leur “programme” n’est qu’une enfilade de démagogie irréaliste et très dangereuse, sur le plan économique comme sur les autres plans pour le bien-commun de notre pays et de ceux qui y résident (ainsi, en toute irresponsabilité, régulariser des centaines de milliers de clandestins et faire venir des dizaines de millions d’immigrés supplémentaires par exemple).
plus de 100 millions de morts, je n’ai pas bien compris la date ! vous avez trouvé la question/réponse dans un jeu carambar ! quelle argumentation de choc !
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