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Société | | 25/01/2013
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Nogent sur Marne en route pour les municipales 2014

Chasse aux investitures, recherche de colistiers dynamiques, pourparlers avec les autres mouvements … les municipales 2014 ont commencé à Nogent sur Marne. Et parmi les candidats qui pourraient figurer en tête d’affiche, il y a même déjà un outsider… Il est temps de faire le point sur les candidats potentiels et leur stratégie d’alliance, à bientôt seulement un an des élections.

Candidats probables ou improbables

Jacques JP Martin (UMP), le maire sortant

Réélu pour un second mandat en 2008, le maire n’a rien annoncé pour l’instant mais son entourage suppute fortement qu’il briguera un troisième mandat, quitte à céder son fauteuil à un ou une adjoint (e) avant 2020. Les cantonales de 2011 ne l’ont pas découragé en ce sens puisqu’il a été réélu sans difficulté pour un cinquième mandat de conseiller général.

Michel Gilles (sans étiquette), conseiller d’opposition

Elu d’opposition au sein du groupe Nogent avec vous, liste conduite en 2008 par Marie-Anne Montchamp, Michel Gilles a joué son rôle d’opposant durant toute la mandature, particulièrement offensif sur les grands dossiers d’urbanisme. Alors que la liste Nogent avec vous avait perdu consistance suite à l’effacement de la scène politique nogentaise de Marie-Anne Montchamp, il a cofondé un parti politique local indépendant, Nogent Démocratie, pour réfléchir à un projet politique pour Nogent. Il est le candidat naturel de ce parti créé à ses mesures et au nom duquel il s’est présenté lors des cantonales de 2011.

Marc Arazi (sans étiquette), conseiller d’opposition

Elu dans la majorité suite à une alliance de second tour avec le maire en 2008, Marc Arazi, tête de liste Nogent c’est maintenant au premier tour, est définitivement sorti de la majorité début 2010, en désaccord sur l’urbanisme et la gouvernance. Depuis 2008, il n’a jamais caché qu’il voulait être maire et s’est présenté aux cantonales de 2011 ainsi qu’aux législatives de 2012. Son mouvement, Nogent c’est maintenant, est en phase de structuration juridique puisqu’il vient de se constituer en association dont il est président.

William Geib (PS), conseiller d’opposition

Tête de liste PS en 2008, William Geib a été président du groupe PS au sein du conseil municipal pendant toute la mandature et est aussi désormais secrétaire de la section locale, succédant à Philippe Cuyaubère. Il est donc a priori le candidat légitime du parti socialiste à Nogent.

Amina Yelles (Parti de Gauche, Front de Gauche)

Tête de liste Exprime gauche (qui rassemblait divers gauche, Front de Gauche et Verts) en 2008, elle a été battue au premier tour et n’était pas au Conseil municipal. Elle sera probablement candidate si le Front de Gauche choisit de ne pas faire d’alliance, en campagne au nom du mouvement lors des cantonales de 2011 et suppléante du maire de Champigny Dominique Adenot aux législatives de 2012.

Annie Lahmer (EELV)

Ancienne conseillère d’opposition, Annie Lahmer représente EELV à Nogent. Elle est prête à monter une liste avec des gens de la société civile et des écologistes et privilégie une alliance plus large à gauche.

David Jourdan (Modem)

Responsable de la section nogentaise du Modem, David Jourdan est le représentant légitime du Modem local.

Estelle Debaecker (UMP), conseillère d’opposition

Elue d’opposition suite à une alliance de second tour avec Marie-Anne Montchamp, après s’être présentée en son nom au premier tour, l’ancienne maire de Nogent (1995-2001) reste passionnée par la politique et la chose publique nogentaise. Elle a enterré la hache de guerre avec le maire actuel et vote beaucoup de délibérations proposées par la majorité municipale mais prend aussi parfois position contre et défend une ligne indépendante assortie d’une liberté de parole. Elle reconnaît que les choses bougent concernant les municipales de 2014 mais ne souhaite pas se prononcer sur ses futurs choix.

Karine Renouil (Nouveau Centre, UDI), maire adjointe aux finances

Ajointe aux finances, Karine Renouil est en charge de l’animation de la section UDI à Nogent et souhaite s’inscrire dans la ligne de ce parti pour les municipales 2014, à savoir privilégier l’alliance avec l’UMP à condition de s’accorder sur le projet et l’équipe. Faute d’accord, elle ne rejette pas l’hypothèse d’une candidature.

Laurent Dupuis (Modem)

Tête de liste Nogent passionnément (avec investiture Modem) en 2008, Laurent Dupuis a été battu au premier tour mais avec plus de 9% des voix. Il reste actuellement dans une phase d’observation.

Marie-Anne Montchamp (UMP), conseillère d’opposition

Tête de liste Nogent avec vous en 2008, en dissidence contre le maire sortant dont elle avait été première adjointe de 2001 à 2004, Marie-Anne Montchamp n’a siégé qu’une ou deux fois en conseil municipal depuis 2008. Secrétaire d’Etat une seconde fois dans le gouvernement de François Fillon, elle est aujourd’hui membre du Conseil national de l’UMP. Sa candidature semble peu probable à moins qu’elle n’ait l’investiture UMP.

Claude Slobodansky (Parti radical, UDI)

C’est l’outsider. Compagnon de Catherine Matruchot, l’adjointe au commerce, Jean-Claude Slobodansky est président de l’UCN, association des commerçants nogentais. Récemment inscrit au parti radical, et donc membre de droit de l’UDI, il a demandé l’investiture UDI à Jean-Louis Borloo pour les municipales. Les mauvaises langues évoquent une candidature téléguidée pour rassembler les voix du centre droit au premier tour avant de se rallier au maire sortant. L’intéressé défend une vraie candidature avec un projet et une équipe déjà constituée d’une vingtaine de personnes.

Front National ?

Le Front National n’a pas eu de candidats nogentais à toutes les dernières élections y compris municipales et si le mouvement entend bien prendre sa place lors des élections de 2014, il privilégiera sans doute des bastions où il a des militants sur qui s’appuyer et dans lesquels il a fait son meilleur score lors de la présidentielle et des législatives 2012 (du côté de Villeneuve Saint Georges par exemple). Il est donc assez peu probable qu’il y ait une candidature frontiste à Nogent aux municipales 2014.  Mais  le parti ne s’est pas encore exprimé sur le sujet.

Stratégies d’alliance

En dehors peut-être de Jacques JP Martin, avec son avantage de maire sortant et son investiture UMP, il semble quasi impossible de prendre la mairie de Nogent sur Marne sans une large alliance. Tout le monde en a conscience et les discussions ont déjà commencé.

A gauche

Annie Lahmer (EELV) souhaite faire alliance avec l’ensemble de la gauche (PS, FG, EELV…) en plus d’une ouverture à la société civile. Elle exclut en revanche toute alliance avec la droite.
Amina Yelles (FG) indique que la question fait débat en interne et qu’aucune position n’a encore été définitivement arrêtée.
William Geib (PS) pense que le PS ne pourra jamais gagner l’élection à Nogent sur Marne (ville ancrée à droite) en réduisant l’alliance à la seule gauche, et il souhaite aussi discuter avec des mouvements d’intérêt local (du type Nogent c’est maintenant ou Nogent démocratie) ou le Modem. Pas question en revanche d’envisager une alliance avec des partis clairement estampillés à droite comme l’UMP ou l’UDI. Une ligne qu’il devra d’abord défendre au sein de la section locale puis auprès des instances dirigeantes du PS.

A droite

Jacques JP Martin ne s’est pas encore exprimé sur ce sujet mais est sans doute le seul, s’il est candidat, qui puisse se passer d’alliance, du moins au premier tour, en tant que maire sortant investi par l’UMP.

A l’UDI, la ligne qui semble se dessiner au niveau national est celle d’une alliance avec l’UMP, sous condition de s’accorder sur un projet et une équipe (voir interview de Laurent Lafon, coordinateur du mouvement dans le Val de Marne). Au niveau nogentais, Karine Renouil (Nouveau centre) partage cette optique et Claude Slobodansky (Parti radical) semble déterminé à se présenter. Reste à savoir qui aura l’investiture.

Au centre, David Jourdan (Modem) privilégie aussi un rassemblement plus large que les simples partisans du Modem, avec une association éventuelle à d’autres mouvements déjà constitués, tout en indiquant qu’il ne sera pas seul à décider.

Les sans étiquette

Au-delà des partis, deux mouvements sans étiquette ont véritablement pris corps depuis 2008 et pesé dans le débat local, chacun conduit par un conseiller d’opposition non encarté, Nogent Démocratie par Michel Gilles (ex Nouveau Centre) et Nogent c’est maintenant par Marc Arazi. Les deux mouvements, s’ils sont sûrs de peser dans l’élection, n’ont aucune garantie de passer le premier tour (10% des suffrages) sans élargir leur assiette. Les deux mouvements discutent donc avec les différentes personnalités et partis de la ville. Mais aucun partenariat   n’a encore été officialisé.

Au-delà de cette stratégie d’association, les deux défis qui s’imposent aux candidats restent l’élaboration d’un projet cohérent et consistant sur tous les enjeux de la ville, et pas seulement sur quelques dossiers, et la constitution d’une équipe capable de le concevoir et de le porter pendant la campagne et les six ans qui suivront.

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