Bricorama ne peut toujours pas ouvrir le dimanche, en dehors de son vaisseau amiral de Villiers-sur-Marne pour lequel il a reçu une dérogation, mais ses concurrents Leroy Merlin et Castorama peuvent à nouveau ouvrir sans craindre le paiement d’une astreinte à partir de ce dimanche 3 novembre.
Condamné à fermer ses magasins le dimanche depuis novembre 2012 suite une action en justice du syndicat FO, Bricorama avait lancé une action contre ses concurrents Castorama et Leroy Merlin, autorisés à rester ouverts, invoquant une distorsion de concurrence. En septembre, l’enseigne, dont les locaux commerciaux sont basés dans le Val-de-Marne, avait obtenu gain de cause et les deux chaînes concurrentes avaient été obligées de fermer quinze magasins de la région parisienne sous peine d’astreinte de 120 000 euros par dimanche ouvert par magasin. Malgré cette menace, la plupart de ces magasins étaient toutefois restés ouverts. Ce mardi 29 octobre, la cour d’appel est revenue sur cette décision et donné raison aux deux concurrentes, condamnant Bricorama à leur payer en prime 12 000 euros chacune. Il ne s’agit toutefois que du jugement en référé (procédure d’urgence), le fond du dossier reste à juger en novembre.
Dans le Val de Marne, qui ouvre et qui ferme ?
Dans le Val de Marne, Castorama compte trois magasins à Ormesson, Créteil et Fresnes (à Fresnes, le conseil municipal a demandé la création d’un PUCE, périmètre d’usage de consommation exceptionnel, pour permettre l’ouverture le dimanche), tous trois autorisés à rouvrir.
Leroy Merlin compte trois magasins à Bonneuil-sur-Marne, Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine, également ouverts. A Vitry-sur-Seine, la préfecture qui accordait une dérogation d’ouverture dominicale depuis une dizaine d’années, a demandé au Conseil municipal PCF de se positionner lors du Conseil municipal d’octobre, ce qui a suscité un certain émoi en séance, les élus de la majorité étant divisés sur ce sujet et agacés d’être mis en responsabilité de choisir. Voir le compte-rendu de la séance sur le site de la ville.
De son côté, Bricorama compte sept magasins dans le Val de Marne, à Villiers-sur-Marne (le plus grand, qui a obtenu une dérogation d’ouverture dominicale depuis fin septembre), Thiais, Ivry-sur-Seine, Fontenay-sous-bois, Nogent-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés et le Kremlin-Bicêtre, lesquels six autres ferment tous le dimanche depuis un an.
Voir aussi le débat pour ou contre l’ouverture le dimanche
Et non mr le plus malin, je ne suis pas un bobo parisien déconnecté du monde mais un provincial débarqué à Paris.
Ensuite ces ouvertures ne sont pas illégales puisque soumises à des dérogations très strictes.
Enfin pourquoi caricaturer systématiquement ceux qui demandent un peu d’ouverture (!!) d’esprit ??
Bien sur que l’on peut faire sans puisque que c’est comme ca que ça marchait avant, mais est ce une raison nécessaire et suffisante pour rester obtu à tout changement ?
Il faut arrêter de croire que le bricoleur du dimanche est nécessairement un incapable mal organisé ou un travailleur au noir, qui ne penserait qu’à assouvrir un besoin irrépressible de consommation.
> La fermeture le dimanche c’est la règle et il y a eu des dérogations, c’est donc bien qu’il y a un réel besoin derrière non ?
Le besoin ne crée pas la règle ; sinon, à quoi bon prétendre être un état de droit ?
Faut-il, à chaque besoin -soi-disant- nouveau, et sous la pression un coup des utilisateurs, et un autre coup sous la pression des intérêts industriels ou particuliers, renoncer à la seule occurrence d’un apaisement dans les relations sociales, une sorte de “jour de trêve” ou le non-marchand resterait le principe ?
> Ce n’est pas juste pour payer des gars à ne rien foutre le dimanche qu’on ouvre les magasins ….
Je rigole toujours en pensant qu’on puisse faire croire à la foule que le modèle économique d’une chaîne puisse être fondé sur UN jour de la semaine … et bientôt sur la météo et la couleur des voitures présentes sur la parking, pourquoi pas ???
Si certains se sont basés sur le fait qu’il allaient, en toute illégalité, faire le max de chiffre et de profit ces jours là, ce n’est pas pour autant qu’il faille entériner un mode de fonctionnement vicié. Rappelez-vous ce grand principe : ce n’est pas parce que la voiture de devant est passée au feu rouge que …
> Dans le bricolage, le problème est quand même un peu plus complexe: comment tu fais si tu as un problème d’électricité ou de plomberie un dimanche ?
Quand j’étais jeune (donc juste avant-hier), nous avions, conformément à la longue tradition franco-française, des séries de grèves qui nous coupaient l’eau, le gaz et l’électricité, à tel point que tout foyer avait en réserve quelques lampes à pétrole au cas où (et ce n’était nullement la chère résurgence des souvenirs de la guerre pour certains, il s’agissait tout simplement du quotidien dans le réel) çà durerait plus que prévu. Et çà durait.
On n’en est pas mort, et pourtant il n’y avait pas de boutiques ouvertes le dimanche pour pallier les manques.
A ma connaissance, il y a deux jours de congés par semaine (enfin tant que le modèle social n’aura pas fini d’être mis à mal).
Chaque personne qui ne se reconnait pas dans la notion de “l’esclavage moderne” dispose donc d’au moins une journée commune aux ouvertures des uns et aux fermetures des autres, pour y faire ses achats de perceuses et de bouts de bois divers (mélaminés bien sûr), pour autant, le pauvre diable, qu’il puisse encore vouloir bricoler, tellement exploité qu’il en est exsangue ; mais où trouve-t-il donc encore sa force pour perdre le petit temps qui lui reste dans ces antres dévoratrices ?
Les besoins primordiaux :
Déjà, cher, si tu as un problème, hormis les cas de catastrophes naturelles, c’est probablement que tu n’avais pas su anticiper ce qu’il risquait d’arriver.
Et à ce point-là, on peut se poser des questions sur les compétences qui te permettent de penser que -juste ce jour là, un dimanche-, et parce que tu auras pu avoir accès aux achats de composants élémentaires, tu pourras d’un seul coup prendre plus de compétences qui permettront, mieux qu’un professionnel, de faire des miracles dans ton petit intérieur. A moins, mais, -oh, je n’ose y penser- que tu ne te serves aussi de ces précieux instants pour bosser au noir.
> Ah oui pardi, tu appelles l’électricien ou le plombier !
Mais va les faire se bouger un dimanche tient …. et s’ils daignent se déplacer celà va te couter une blinde alors que la plupart du temps tu peux faire le boulot toi même.
Tu peux toujours en parler à ton assureur, on va rigoler …
Si tu avais un enfant en bas âge, ou bien un animal de compagnie, tu aurais déjà constaté à quel point, sans qu’on puisse y faire grand’chose, que les problèmes n’arrivent que les jours où il y a peu de disponibilités. Le monde a-t-il cessé de tourner pour autant ?
Ce besoin, tout dans l’immédiateté, est fort révélateur des désordres de notre société. Et ceci n’est ni un problème économique, ni idéologique.
> On va me rétorquer qu’en province c’est pourtant comme ça et ça se passe très bien ! Oui certes, mais ce n’est pas parce que personne ne dit rien que tout le monde est satisfait, nuance.
La nuance, c’est qu’en province, la mentalité n’est pas la même ; et au travers de tes propos, on voit bien cette tentation du bobo qui voudrait que la France
se résume à la région parisienne. Attends, comme çà m’est arrivé il y a peu, d’avoir besoin d’un couvreur, pendant que l’eau s’infiltre partout dans les étages, et au bout de dix-huit mois, quand il y en a un qui vient, tu ne râleras pas sur le jour et l’heure auxquelles il a accepté de venir !
La fermeture le dimanche c’est la règle et il y a eu des dérogations, c’est donc bien qu’il y a un réel besoin derrière non ? Ce n’est pas juste pour payer des gars à ne rien foutre le dimanche qu’on ouvre les magasins ….
Dans le bricolage, le problème est quand même un peu plus complexe: comment tu fais si tu as un problème d’électricité ou de plomberie un dimanche ?
Ah oui pardi, tu appelles l’électricien ou le plombier !
Mais va les faire se bouger un dimanche tient …. et s’ils daignent se déplacer celà va te couter une blinde alors que la plupart du temps tu peux faire le boulot toi même.
On va me rétorquer qu’en province c’est pourtant comme ça et ça se passe très bien ! Oui certes, mais ce n’est pas parce que personne ne dit rien que tout le monde est satisfait, nuance.
Je tiens à préciser pour avoir travaillé le dimanche lorsque j’étais employé chez Castorama : JE N’ETAIS PAS VOLONTAIRE. On m’a imposé de travailler 1 dimanche sur 3 en me faisant du chantage à l’évolution de carrière et aux primes.
Et là c’est un procédé honteux qui doit être dénoncé !
Il faut que les syndicats se saisissent du problème pour encadrer les abus.
La solution qu’il faudrait adopter c’est la fermeture de tous le dimanche. La marchandisation à outrance et le productivisme nous mène dans un mur…
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