Court et dense, le Conseil municipal du 22 avril à Nogent sur Marne a démarré par une passe d’armes entre la majorité municipale et le conseiller d’opposition Marc Arazi, suite à la parution d’un article du Parisien du 17 avril indiquant que la nouvelle résidence pour jeunes actifs (située au 27 rue Hoche) était construite sur l’ancien site radioactif Marie Curie, au 21-23 rue Hoche. “Nous considérons que vous avez tenu des propos fallacieux et menti devant le journaliste“, a reproché le maire, Jacques JP Martin, au leader de Nogent c’est maintenant.
“Le pavillon du 27 rue Hoche ainsi que le terrain YAB n’ont jamais été dans le périmètre de l’ancienne école Marie Curie. Avant la vente de ces parcelles à la SAIEM (société d’économie mixte de la ville qui a porté le projet de résidence sociale), des mesures de décontamination ont été effectuées et annexées aux actes de vente. Ces études n’ont pas permis de mettre en évidence de contamination superficielle liée à l’activité de l’ancienne usine jouxtant le site”, pointe Jean-Jacques Pasternak, le premier adjoint. “Nous avons inauguré une résidence de jeunes actifs de 95 studios, il est totalement faux de dire que ce site est radioactif, la préfecture ne nous aurait jamais autorisés”, reprend le maire.
Pour rappel du contexte, ce site voisin du terrain Marie Curie avait fait l’objet d’un premier désaccord entre la ville, le conseiller d’opposition et l’association de riverains du quartier en juin 2011, lors du lancement du projet immobilier pour jeunes actifs. Les parcelles étant situées juste à côté du site pollué, Marc Arazi et l’association de riverains avaient demandé des études complémentaires, rejoints dans cet avis par la Criirad, tandis que le sous-préfet de l’époque, Olivier Ducray, avait invité à réaliser un “point zéro radiologique au titre du principe de précaution.” Voir les positions de chacun à l’époque. Marc Arazi avait ensuite saisi le préfet pour suspendre l’autorisation du projet mais cette demande était restée sans suite.
En septembre 2011, le maire avait indiqué avoir demandé des mesures complémentaires (écouter au temps 37’13 du conseil municipal du 12 septembre 2011). Marc Arazi avait demandé à ce que ces mesures soient faites par la Criirad. Le maire avait indiqué avoir passé commande à une autre société agréée, celle qui suivait déjà tous les travaux de décontamination de l’école Marie Curie.
Des mesures de l’ordre du millier d’euros, jugées trop superficielles et disproportionnellement faibles par rapport aux enjeux pour le conseiller d’opposition, ce qu’il a réaffirmé durant le conseil municipal de ce 22 avril 2013. “Nous n’ apprenons pas de nos expériences et de nos erreurs alors que nous avons déjà construit à côté une école qu’il a fallu démolir. Il est invraisemblable de se retrouver dans cette situation, nous n’avez pas fait les mesures en profondeur qui auraient permis de lever le doute, l’avenir nous donnera raison à l’un ou à l’autre“, insiste ainsi Marc Arazi.
“Le doute n’avait pas besoin de d’être levé. il n’y avait que vous et deux personnes d’une association de riverains qui avez prétendu que le terrain était contaminé!”, s’agace le maire.
“Non, il y avait aussi la Criirad et le sous-préfet!“, reprend le conseiller d’opposition. Ce dernier a indiqué en marge du conseil qu’il souhaitait que soient réalisées des études régulières au sein de la nouvelle résidence afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de gaz radon.
A écouter entre la 2e minute et la 11e minute.
Lien utile : comment postuler pour un logement dans cette résidence.
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