Dans le Val de Marne, il faut attendre jusqu’à six mois entre la fin de sa formation et le passage à l’examen du permis de conduire, en raison du manque d’inspecteurs nommés à la Direction départementale de L’Equipement (DDE). Pour les auto-écoles, ce phénomène qui n’est pas spécifique au département est devenu insupportable.
Plusieurs manifestations ont été organisées pour protester contre le manque d’inspecteurs, la dernière en date étant celle du 20 juin à Paris.
“Les élèves mécontents se tournent vers leurs seuls interlocuteurs : nous !” se plaint la responsable de l’auto-école Victor Basch, au Perreux-sur-Marne. “Pourtant, nous souhaitons les mêmes choses : plus de places d’examen pour le permis de conduire, et donc plus d’inspecteurs” indique t-elle. Dans son auto-école, un jeune inscrit fin juin peut espérer, au mieux, une date de passage pour la fin août. Certaines formules, comme la conduite accompagnée, se révèlent du coup moins avantageuses que par le passé. “Mon premier fils a eu son permis à dix-huit ans et deux semaines” explique une mère de famille venue inscrire son deuxième enfant. “C’était l’avantage de la conduite accompagnée : ils conduisent mieux, et il est possible de programmer une date de passage bien avant les dix-huit ans du candidat. Mais maintenant, il faut au moins attendre trois mois après la majorité pour avoir une place” regrette t-elle.
Ces délais d’attente ont des conséquences sur la fréquentation des auto-écoles, plus vites saturées, et qui ne peuvent embaucher plus de professeurs pour répondre à la demande faute de pouvoir proposer des dates dans un délai raisonnable ensuite. A l’Auto-école du Centre, à Champigny, on n’accepte plus les procédures de transfert (qui permettent à un élève, en cas de problèmes, de changer d’auto-école). “Notre système fonctionne par cycle, et si une étape connaît des problèmes, tout le monde est touché : élèves, moniteurs, administration… Le permis de conduire est un outil indispensable pour trouver un travail. En période de crise, ces dysfonctionnements ne sont pas normaux“ . Eddy, quarante-trois ans, dont le permis a été invalidé il y a plus d’un an, en sait quelque chose. “La première fois que je l’ai passé, il y a quinze ans, on n’attendait pas plus d’un mois pour avoir une date, même si on venait juste de le louper. Aujourd’hui, c’est un vrai parcours du combattant, mais on n’a pas le choix. Pour travailler en banlieue, il faut avoir son permis de conduire”
Pour les élèves, le délai d’attente entraîne aussi des surcoûts pour maintenir sa pratique. “Certains élèves ont fini leurs heures de conduite et n’ont pas de date avant deux mois. Forcément, ils perdent leur niveau et sont obligés de payer des heures supplémentaires” , témoigne Emilie, monitrice dans une auto-école de Choisy-le-Roi. Ces heures sont facturées entre 40 et 70 euros selon les établissements. “J’aurais espéré passer mon permis avant ma rentrée en seconde année de prépa, mais cela ne sera sûrement pas possible, surtout que je dois reprendre quelques heures” témoigne ainsi un jeune étudiant qui a pourtant bouclé les 3000 km obligatoires dans le cadre de la conduite accompagnée.
inspecteur DDE ?
il date de quand cet article?
je dirai que la DDE n’existe plus depuis un pti moment, et ce serait plutôt la DDT ou DDTM ou DRIEA.
ahh ces journalistes!
le sujet est vaste et complexe!
Et ce manques de places d’examens est un vrai fléau !
Les élèves ne comprennent pas comment il peut être possible d’attendre autant de temps pour passer ou repasser son permis.
Pour eux ils payent pour avoir un service et oublient qu’ils sont aussi dans une école où ils ne sont pas les seuls élèves.
Les élèves et leurs proches pensent être “des vaches à lait” ou “des pigeons” et ne comprennent pas que la situation n’a rien d’avantageuse pour les auto-écoles qui finissent par devoir licencier du personnel voir même fermer leurs portes.
Certaines personnes travaillant dans les auto-écoles finissent même par démissionner sous la pression psychologique mais ça on en parle pas ! Les seules victimes sont les élèves ! On ne parle pas des agressions verbales voir même physique dont sont victimes les enseignants de la conduite et les personnes qui tiennent l’accueil !
Méditez ces propos vous qui lirez ce commentaire et soyez un peu plus compatissant envers vos seuls interlocuteurs !
Y’a rien à méditer, à ce que je sache ce sont les élèves qui payent les salaires du personnel de l’autoecole, ce sont les élèves qui sont les clients, et ce sont les élèves qui sont entravés prioritairement des services qu’ils achètent…
Et comme tout le monde le sait : “le client est roi”.
Et évidemment que les élèves se révoltent contre l’autoecole, contre qui d’autre ?
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