400 personnes ont manifesté contre le mariage gay à Nogent

Pendant une partie de l’après-midi, les familles ont scandé différents slogans appelant le gouvernement et Christiane Taubira a retirer le projet de loi du mariage pour tous. « Une question de démocratie » selon Jean-Jacques. «J’aurais préféré un débat avec toute la société, pas seulement entre parlementaires. Je suis venu cet après-midi pour soutenir l’idée des Etats Généraux de la Famille» explique un participant qui se dit en faveur du mariage entre personnes homosexuelles mais contre l’adoption et la gestation pour autrui (GPA) qu’il considère comme étant ses «suites logiques».

La GPA, qui ne fait pas partie du projet de loi actuellement en discussion à l’Assemblée nationale et est rigoureusement interdite en France, aussi bien pour les couples homosexuels qu’hétérosexuels, inquiète particulièrement.  «Vous imaginez un enfant à qui l’on demande combien on a payé une femme pour qu’il puisse naître ? Quel traumatisme!» lance une personne âgée. «Vendre son corps au plus offrant, cela peut être considéré comme de la prostitution», enchaîne un lycéen venu avec quelques amis. «Certaines expressions peuvent être mal employées, mais nous pensons tous avant tout au bien-être des enfants, qui feront le futur de notre société», reprend Christine, nogentaise depuis 20 ans.

Quelques militants tentent de se frayer un chemin entre les drapeaux roses et blancs.

Armés de tracts aux couleurs du Front de Gauche ou du drapeau arc-en-ciel de la cause gay et lesbienne, ils sont venus pour montrer qu’une «autre voix» existe à Nogent, sans pour autant chercher à proviquer. «C’est une manifestation paisible et c’est la démocratie qui parle. Nous venons juste pour débattre avec ceux qui le souhaitent et distribuer quelques tracts», s’explique Alain Piglione, militant du Front de Gauche Nogentais, en train de débattre avec l’un des organisateurs de la manifestation. «La démocratie, c’est aussi cela : on peut ne pas être d’accord sans gâcher l’action de nos opposants» ajoute-t-il.

Finalement, c’est la forte averse de grêle et de neige qui vide progressivement la place de l’ancien marché. Après deux heures de mobilisation, les élus (entre autres : Nicolas Clodong (Saint-Maur), Jean-Pierre Descamps (Maisons-Alfort), Marie-Hélène Magne (Charenton) ou encore Jacques J-P Martin, le maire de Nogent et Estelle Debaecker, ex-maire de Nogent) se félicitent d’avoir obtenu plus de 500 signatures de pétition.