Suite à la présentation le 6 février par la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, d’un plan d’urgence pour la qualité de l’air dont la majorité des propositions visent à une réduction de la pollution automobile, le maire de Villeneuve le Roi, commune située à proximité de l’aéroport d’Orly, a écrit à la ministre pour réclamer une limitation de l’impact du trafic aérien pour répondre aux exigences de la Commission européenne.
“L’aéroport d’Orly produit la moitié des émissions d’oxydes d’azote du périphérique parisien (étude Airparif 2004) et les émissions d’un avion moyen sont comparables, pour les Composés Organiques Volatiles,aux émissions de 490 véhicules particuliers parcourant chacun 10 kilomètres”, insiste le maire de Villeneuve le Roi. “A Villeneuve-le-Roi, les oxydes d’azote (NOx) sont émis à 70,18 % par le trafic aérien (sourceAirparif)“, poursuit l’élu, qui rappelle que l’article 181 de la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 permet de mettre en place des dispositifs de restriction du trafic aérien en cas d’épisode de pic de pollution prolongé.
Sur 28 propositions destinées à accompagner la société à changer son comportement, essentiellement en matière d’usage de l’automobile, une mesure concerne toutefois les aéroports, la numéro 17. Elle propose de réduire les émissions liées aux avions au sol grâce à des conditions plus strictes d’utilisation du moteur auxiliaire de puissance (APU), en favorisant le recours à des équipements de substitution comme par exemple des branchements électriques sur place (voir étude sur ce sujet). La mesure 17 propose également de moduler la redevance d’atterrissage en fonction des émissions de polluants locaux des avions.
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