Justice | | 04/04/2013
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Procès du trafic de cannabis aux Boulleraux : jusqu’à 7 ans de prison

Procès du trafic de cannabis aux Boulleraux : jusqu’à 7 ans de prison

DealerEn 2010 et 2011, deux opérations de police ont permis de démanteler un réseau très organisé de trafic de cannabis dans la cité des Boullereaux de Champigny sur Marne et d’arrêter une vingtaine de personnes.  Le procès relatif à la première vague d’interpellation s’est tenu cette semaine et a donné lieu ce jeudi 4 avril à des peines allant de douze mois avec sursis à sept ans de prison ferme assorties de mandats d’arrêts car plusieurs prévenus, libérés avant leur procès suite à une erreur de procédure, ne se sont pas présentés lors de l’audience .

Cette organisation couvrait un territoire allant de Malaga (sud de l’Espagne) jusqu’aux Pays-Bas, avec un arrêt stratégique à Champigny où étaient servis près d’une centaine de clients par jour, moyennant 10 000 à 30 000 euros de recette. Chaque membre du trafic avait un rôle bien précis, des organisateurs à la tête du trafic aux revendeurs du quartier en passant par les nourrices, ces personnes insoupçonnables pouvant stocker la marchandise dans leur appartement. Surnommé “Shitland” par les trafiquants et les forces de l’ordre, la cité des Boullereaux était devenue l’une des plaques tournantes du trafic de cannabis en région parisienne début 2010 et certaines cages d’escalier dévolues au trafic en étaient devenues interdites aux habitants.

Parmi les prévenus, le degré de responsabilité et d’engagement, volontaire ou malgré-soi varie. Plusieurs d’entre eux ont expliqué à la barre avoir subi des menaces s’ils n’acceptaient pas de devenir « nourrices », mais peu ont vraiment envie de s’épancher face aux autres prévenus.

Après que le parquet ait requis des peines allant jusqu’à 8 ans de prison ferme contre les 21 prévenus impliqués, le Tribunal correctionnel a prononcé ce jeudi 4 avril des peines allant de 12 mois avec sursis, pour les nourrices, à 7 ans ferme pour les plus impliqués. Les peines de prison ferme ont été assorties de mandats d’arrêt car les prévenus concernés n’étaient pas présents à l’audience. Début mars, une erreur de procédure a en effet entraîné la libération de dix prévenus en détention provisoire.

Le temps de la justice n’est toutefois pas clos pour cette affaire. Le procès faisant suite à la seconde opération de police se tiendra dès la semaine prochaine, toujours à Créteil.

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