Le Conseil de Paris a voté ce mercredi 13 février le délibération portant sur la création d’aires d’accueil pour gens du voyage dans les bois de Vincennes et de Boulogne. Dans le bois de Vincennes, cette aire d’un demi-hectare sera située sur le parking de 2 hectares, entre l’hippodrome et l’Ecole nationale de police de Paris.
Les élus des villes voisines déposent un recours
La création de cette aire d’accueil (voir article précédent détaillé sur le projet) suscite la colère des élus UMP et UDI de 7 villes riveraines du bois de Vincennes (Saint Maurice, Joinville le Pont, Saint-Mandé, Nogent sur Marne, Maison-Alfort, Vincennes et Charenton le Pont) car l’aire d’accueil ne sera pas située à côté des commodités de la ville de Paris concernant les écoles, équipements publics et autres services. Ce-sont donc leurs propres équipements qui pourraient être sollicités par les personnes qui vivront sur ces aires d’accueil alors qu’ils n’ont pas été consultés sur ce sujet. Les élus de ces communes ont donc décidé de déposer un recours en référé contre la délibération au Tribunal administratif.
Des considérations paysagères qui ont évolué
Le conflit sur ce sujet ne date pas d’aujourd’hui. En 2011 déjà, les élus parisiens et de proche couronne s’étaient opposés, et les élus des villes riveraines avaient eu raison du projet auprès de la Commission nationale des sites. Cette fois, la ville de Paris a présenté le projet dans le cadre d’un “projet de reconquête paysagère du plateau de Gravelle” qui prévoit des aménagements en contrepartie de la construction de l’aire (voir article précédent), le projet pourrait donc passer lus facilement le cap de la Commission des sites.
Les élus écologistes se réjouissent
De leur côté, les élus écologistes du Val de Marne se félicitent ce cette décision. “Cette aire permettra aux familles qui y résideront temporairement de vivre dans des conditions respectables”, indiquent-ils dans un communiqué, et de rappeler que “depuis la loi Besson, toute commune de plus de 5000 habitants, se doit d’aménager des aires d’accueil afin que les gens du voyage soient respectés dans leur droit d’une vie non sédentaire. Il est donc temps que l’ensemble des communes du Val de Marne se mettent en conformité avec la loi et qu’un nouveau schéma départemental d’accueil des gens du voyage voit le jour puisque celui élaboré en 2003 a été annulé en 2007 à la suite d’un recours de la ville de saint-Maur.”
Voir aussi le débat en conseil de Paris en vidéo sur le site de la ville de Paris.
Vivement 2014 que les écolos soient rangés quelques années dans un placard ! C’est insoutenable cette vision archaique de la société.
Quant à cette aire, non merci ! Pas de ça ici !!
Pauvres gens du voyage ! On parle d’eux avec cet air de commisération ou de rejet qui a un côté navrant à notre époque. Il ne faut pas oublier que ce sont des êtres humains qui méritent un minimum de respect dans notre monde de brutes et de fric. Que les élus leur demandent ce qu’ils souhaitent exactement et faisons-leur au moins une place dans notre coeur avant de trouver, en accord avec eux, la solution la plus satisfaisante possible. Mais de grâce pas de rejet systématique d’une population ancrée dans ses habitudes millénaires, en quête de travail, de dignité et de bonheur.
Bonjour,
Personnellement, je n’ai rien contre les gens du voyage. Leur installation dans le bois ne suscite en moi aucune crainte, mais je m’inquiète que la mairie de paris, au lieu de sanctuariser le bois de vincennes, un des rares espaces où les franciliens peuvent s’aérer, le considère comme une réserve foncière disponible pour différents projets. Petit à petit le bois peut ainsi être grignoté et l’ile de france devenir de plus en plus étouffante. Au contraire, je suggèrerais plutôt de déménager le centre insep et de mettre leurs installations à disposition du plus grand nombre.
Merci
Anne
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