Le RER A, les banlieusards qui l’empruntent ne peuvent s’en passer et demandent même des rames plus spacieuses et fréquentes pour pouvoir respirer aux heures de pointe. Las, cette mécanique vibre et fait du bruit, occasionnant des nuisances pour le voisinage.
Des solutions ont déjà été amorcées, comme la couverture des aiguillages, poste particulièrement bruyant, à Vincennes, et l’installation de parois anti-bruit en plusieurs endroits de Fontenay et Saint-Mandé. Il reste néanmoins des points noirs et le coût des travaux d’insonorisation, qui se chiffre en dizaines de millions d’euros, n’accélère pas les prises de décisions, impliquant de fastidieux tours de table. A petit pas pourtant, les choses bougent dans les trois communes de Saint-Mandé, Vincennes et Fontenay.
Le 11 avril, une réunion de concertation a ainsi été organisée à l’initiative du maire de Vincennes, Laurent Lafon, avec les élus de Fontenay et Saint Mandé, des représentants de la RATP, du Stif et d’associations de riverains, Réparer et Ader RER A. En discussion : le prolongement des dispositifs de réduction du bruit.
Petit pas en arrière pour les riverains, certaines zones qui étaient reconnues comme Points noirs du bruit (Pnb) ont été rétrogradées en zone grise, c’est le cas de Vincennes ouest et Saint Mandé. Elles ne peuvent donc plus bénéficier de subventions à ce titre de la part du Conseil régional.
Au terme de la réunion, il a toutefois été acté de lancer une étude globale de traitement de façade et de murs casquette mais à des stades d’avancement différent en fonction des secteurs. Concernant la section Saint-Mandé-Vincennes ouest (zone grise), il s’agira d’une étude de faisabilité. Concernant la section Vincennes Est – Fontenay (zone PNB), il s’agira d’étude de niveau avant-projet. Ces études évaluées à 1,6 millions € seront réalisées et facturées par la RATP et cofinancées par la région (50%), les trois communes (12.5%), le département (12.5%) et la RATP (25%).
Les travaux, eux, se chiffreront en dizaines de millions € à charge des collectivités locales. La RATP ne s’est pas engagée sur une prise en charge des travaux car ne disposant pas de moyens connus pour participer au financement. Il a toutefois été suggéré durant la réunion que, le contrat STIF/RATP prenant fin en 2015, une renégociation pourrait être envisagée sur cette question lors du nouveau contrat. Une mission de financement devrait être lancée en parallèle de l’avancée des études avant-projet.
Alors que les discussions étaient au point mort depuis un an, cette réunion a relancé le processus mais ne satisfait pas tout à fait les associations de riverains. «C’est la RATP qui crée les nuisances et elle ne veut pas participer au financement des travaux. Et il faut la payer en plus pour réaliser les études. C’est le principe du pollueur receveur !, s’agace Pascal Grangereau, de l’association Réparer. En outre, la RATP qui réalise les études ne sera-t-elle pas tentée de gonfler l’évaluation des travaux pour les rendre dissuasifs ?», s’interroge-t-il.
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