Maire (PCF) de Chevilly-Laure, Christian Hervy s’alarme du coût de la réforme des rythmes scolaires qui prévoit d’écourter les journées d’école en contrepartie d’activités municipales et d’une demi-journée d’école le mercredi ou samedi.
Selon les estimations de l’élu, la mise en place de la réforme dans cette commune de 18500 habitants reviendrait à 300 000 euros en cas de samedi travaillé et 640 000 euros en cas de mercredi travaillé. L’édile estime également que si l’ensemble des enfants participaient aux activités municipales de fin d’après-midi, il lui faudrait recruter 92 animateurs dans la ville. En parallèle, le maire fait état des diminutions de dotation de l’Etat prévues en 2014 et qui se chiffreront à hauteur de 300 000 euros en 2014 et 600 000 euros en 2015, et s’alarme du projet de métropole de Paris dont le financement doit reposer sur la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) qui représente à Chevilly-Larue pas moins de 40% du budget.
“Comment, dans ces conditions, envisager sereinement la mise en place d’un service supplémentaire de qualité, alors que dès 2015, et plus sûrement en 2016, les finances de notre commune poseraient la question, non pas d’augmenter les services rendus, mais bien de les diminuer?, interroge Christian Hervy. S’agissant de la petite couronne parisienne, il est invraisemblable qu’une telle réforme puisse être mise en oeuvre alors que les collectivités sont sans cesse, et à tort, accusées de dépenser trop, et risquent, au moins dans la métropole de Paris, de devoir remettre en cause en 2016 ce qu’elles auront mis en place en 2014″, reprend le maire qui demande de différer la mise en oeuvre de la réforme.
Christian Hervy n’est pas le seul élu à décrier la mise en oeuvre des nouveaux rythmes. La maire PCF de Villejuif, Claudine Cordillot s’est pour sa part inquiétée il y quelques jours de la “territorialisation de l’école et les risques de creusement des inégalités” qui pourrait en découler tandis que le député UMP Sylvain Berrios a pointé le coût de la réforme et invité les élus à refuser sa mise en place. Une demande également exigée par les syndicats d’enseignants.
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