La réforme des rythmes scolaires qui doit entrer en vigueur dès la rentrée 2013 suscite quelques inquiétudes et plus de la moitié des écoles du Val de Marne seront du reste fermées pour cause de grève ce mardi 12 février. C’est dans ce contexte que la sénatrice Front de Gauche Laurence Cohen a adressé une question écrite à Vincent Peillon,
ministre de l’Education nationale, pour l’alerter des réactions sur le terrain et lui demander de reporter la mise en place de la réforme après une concertation approfondie.
Précisément, la sénatrice demande également des explications sur les points qui inquiètent le plus : le bien-fondé de rajouter une demi-journée tout en réduisant les quatre journées de cours de la semaine, l’organisation à mettre en place par les villes et son financement ainsi que les risques d’inégalités territoriales qui pourraient découler de cette part municipale, et les compensations salariales pour les enseignants qui devront rester plus longtemps à l’école. La sénatrice évoque également le traitement des difficultés scolaires au sein même de l’école qui n’est pas abordé par la réforme.
Texte intégral de la question :
“Mme Laurence Cohen attire l’attention de M. le ministre de l’Education nationale sur la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré. Si les parents et les enseignants approuvent la nécessité d’une réforme du temps scolaire, ils s’inquiètent des conditions dans lesquelles celle-ci est actuellement menée et de son contenu. Ils considèrent qu’ajouter une demi-journée par semaine tout en allégeant de trente minutes en moyenne les quatre jours existant actuellement n’améliorerait en rien les conditions d’étude des élèves et ne correspondrait pas aux besoins éducatifs des enfants. Ce nouveau rythme soulève des questions d’organisation, tant pour les parents que pour les collectivités et, en l’état actuel, des interrogations demeurent. Les moyens pour traiter les difficultés scolaires au sein même de l’école ne sont pas abordés. Alors que le temps de présence des enseignants augmenterait, aucune revalorisation salariale n’est envisagée. Le financement est également largement évoqué avec, là aussi, une inquiétude légitime des collectivités qui ne pourront prendre en charge le temps périscolaire, aggravant ainsi encore les inégalités territoriales et scolaires. Une telle réforme nécessite concertation et préparation ; la communauté scolaire exige donc, dans un premier temps, qu’aucune modification des rythmes n’intervienne à la rentrée 2013. Elle lui demande quelles réponses il compte apporter aux points soulevés.”
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