Environ 2,4 milliards d’euros ont été dépensés par la Caisse primaire d’assurance maladie (Cpam) du Val de Marne en 2013 au titre des remboursements des soins de ville et établissements. La grippe a pesé dans les comptes tandis que la croissance des génériques a réduit les dépenses de médicaments. Détails et explications.
La répartition entre ces deux composantes, ville et établissements, est à peu près à 50/50, avec 1,2 milliards d’euros (chiffres au 31 décembre 2013) pour la médecine de ville et 1,24 milliards d’euros pour les soins en établissements (extrapolation à partir des chiffres de fin novembre 2013). Au niveau du pays, l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) était en 2013 de 80,5 milliards d’euros pour les soins de ville et de 76,5 milliards d’euros pour les soins hospitaliers. Ci-dessous les grandes tendances départementales concernant la médecine de ville.
Dépenses assurance maladie Val de Marne médecine de ville 2013
Plus de grippe et plus de seniors
Plusieurs tendances ont marqué cette année 2013 concernant les dépenses liées à la médecine de ville dans le Val de Marne, en progression de 3,3% (CJO, croissance corrigée des jours ouvrables) alors que l’objectif (ONDAM) était de 2,6%. Les honoraires médicaux, qui représentent près d’un quart des dépenses en médecine de ville, sont ainsi en hausse de 7,2 % CJO, ce qui représente environ 17 millions d’euros de dépenses supplémentaires. Cette augmentation s’explique tout d’abord par un facteur épidémique plus important (notamment de grippes) lié à la rigueur de l’hiver 2013 (+3,4% de consultations de médecins généralistes). Le versement de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) (voir article détaillé et débat sur cette question), qui a représenté 5 millions d’euros dans le Val de Marne, contribue également à la progression. A noter enfin l’augmentation du nombre d’assurés, +1,2%, et le vieillissement de la population avec +2,6% d’assurés de plus de 65 ans.
Plus de soins infirmiers et de kinésithérapie
En hausse également, de plus de 8 millions d’euros, les remboursements de soins d’auxiliaires médicaux (kinés, infirmiers…) qui pèsent pour près de 10% des dépenses totales de médecine de ville et progressent de 8,4% CJO. Une hausse qui s’explique également en partie par le vieillissement de la population et les retours à domicile plus rapides après un séjour hospitalier. «Cette augmentation nous préoccupe, notamment le nombre de prescriptions de séances de kinésithérapie et massages, et nous allons l’examiner dans le détail», prévient le docteur Jean-Louis Leroux, médecin chef de l’Assurance maladie du Val de Marne.
Les indemnités journalières, qui avaient baissé en 2012, ont repris leur progression (+2,8% CJO), représentant environ 3,5 millions d’euros d’augmentation.
Les frais de déplacement, qui comptent pour un peu moins de 5% du total, restent en hausse de 6,5% CJO mais leur progression ralentit par rapport à 2012 (plus de 7%). «Les actions que nous avons mises en place commencent à porter leurs fruits et les frais d’ambulance augmentent moins tandis que progressent les transports assis, VSL et surtout taxi», explique Jean-Louis Leroux. (Voir article et débat sur ce sujet).
Montée en puissance des génériques
La baisse qui impacte le plus le total des dépenses est celle des dépenses de médicaments (-1,3% CJO), un poste qui compte en effet pour près d’un tiers du total. Une diminution liée au recours aux génériques. «80% des prescriptions de médicaments disposant d’un générique équivalent ont bien été fournis en générique par les pharmaciens du Val-de-Marne», précise Laurence Bergier, directrice des risques de la CPAM 94. Pour rappel, environ 20 à 30% des médicaments disposent actuellement d’un équivalent générique.
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