Happening au Conseil municipal d’Ivry-sur-Seine de ce jeudi 19 juin, qui devait notamment discuter de la réforme des rythmes scolaires et des logements sociaux. Une centaine de personnes ont investi la salle du Conseil, comprenant à la fois des Roms venus du bidonville de la rue Truillot qui compte quelques 300 personnes et est sous le coup d’une expulsion imminente, et accompagnés d’associations et de leur avocat, et des parents d’élèves mécontents de la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires.
Après que le maire ait laissé la parole à la délégation du bidonville Truillot, en provoquant une suspension de séance, une partie d’entre elles ont continué à s’exprimer alors que la séance du Conseil allait reprendre et l’édile a donc mis fin à la séance qui devrait être reprogrammée d’ici peu. “L’inquiétude des familles est partagée par la municipalité qui agit depuis maintenant plus de 3 ans (…) Les conditions d’existence de ces familles sont intolérables et indignes d’une société comme la nôtre, réagit le maire PCF d’Ivry, Pierre Gosnat, dans un communiqué, rappelant ensuite les actions déjà engagées par la ville et en appelant aussi à l’Etat pour assumer ses responsabilités en matière d’accompagnement social. Grâce à notre détermination, un travail partenarial s’est engagé. L’Etat, le Conseil
général et la Ville ont missionné un organisme ALJ 93 pour mettre en oeuvre un processus qui vise à la résorption du bidonville par l’accompagnement social des familles identifiées comme pouvant s’installer dans de bonnes conditions sur le territoire national. La municipalité d’Ivry a pris l’engagement d’accompagner une partie de ces familles jusqu’au bout de leur insertion sur la ville. Nous avons travaillé à des propositions concrètes que nous mettrons en oeuvre dans les plus brefs délais. Certes, ce n’est pas suffisant. Aussi, vue l’urgence d’une situation d’extrême précarité en pleine dégradation, étant données les expulsions sur d’autres territoires et qui ne règlent rien, nous exigeons que l’Etat assume ses responsabilités en matière d’accompagnement social et d’hébergement des autres familles afin de pouvoir procéder à la résorption du bidonville”, poursuit ainsi l’élu. Dans ce contexte, je condamne l’instrumentalisation indigne de la misère des familles avec lesquelles nous menons un travail quotidien pour leur bonne insertion. Ces actes sont en décalage avec notre volonté politique qui consiste à agir sur la base des principes et valeurs de solidarité qui sont les nôtres.”
“Il est urgent de se mettre autour d’une table avec les autres communes et la préfecture pour trouver une solution par le haut et éviter la politique de l’autruche en en renvoyant ces familles investir un terrain un peu plus loin“, commente Chantal Duchêne, membre d’EELV Ivry. Conseillère d’opposition PS, Sandrine Bernard indique pour sa part qu’elle soutiendra la municipalité si elle s’engage dans un dispositif de soutien suite au diagnostic social, en étudiant éventuellement une prise en charge partielle au niveau régional. “Mais ce projet doit être adapté et mesuré, et ne peut concerner les 300 personnes. Les personnes qui seront expulsées devront en revanche faire l’objet d’une proposition d’hébergement par la préfecture, à des conditions acceptables.” Pour Régis Leclercq, conseiller d’opposition UMP, la ville porte la responsabilité d’avoir laissé grossir le bidonville “en créant des friches”. Tout en préconisant des “solutions humaines”, l’élu insiste sur la nécessité de réagir, en raison des conditions sanitaires sur place et en tenant compte du voisinage, mais ne s’oppose pas à des solutions de relogement partiel à Ivry. “En revanche, il faut faire attention à ne pas créer de distorsion vis-à-vis des habitants d’Ivry qui attendent un logement social depuis des années. Peut-être faudrait-il chercher à s’appuyer sur des financements européens dédiés à l’intégration de ces populations.”
Le Front National exige pour sa part une expulsion imminente. “Nous demandons, à l’échelle locale (Ivry et Vitry), le démantèlement immédiat et sans condition de ces campements insalubres et sources de nombreuses nuisances pour les riverains. A l’échelle nationale, le problème doit être réglé par la remise en cause des accords européens de Schengen, qui nous imposent l’ouverture totale des frontières à ces populations dont nous n’avons pas à assumer la charge“, commente le parti dans un communiqué.
De son côté, le Collectif de soutien aux familles roms d’Ivry a lancé une pétition sur Internet, qui consiste en une lettre au Premier ministre, Manuel Valls, lui demandant de renoncer à cette expulsion. “Trois années de stabilité relative marquées par la lutte des familles et de leurs soutiens ont permis d’élaborer, avec la municipalité et le Conseil Général, des perspectives pour 29 d’entre elles. Mais il reste une centaine de familles dans le bidonville pour lesquelles aucune action sociale n’est envisagée. Laisser ces personnes sans solution d’habitat digne est contraire aux valeurs d’égalité et de dignité humaine de la République française. C’est aussi contraire à la loi qui fait de la résorption de l’habitat insalubre une obligation de l’Etat. Pourtant celui-ci oppose un silence inquiétant aux appels qui lui sont lancés et ne semble pas prêt à rechercher une solution décente pour tous les habitants. L’expulsion reste-t-elle la seule réponse de notre société ? (…) Nous devons nous battre ensemble et exiger de l’État et des institutions européennes les moyens nécessaires pour la mener à bien. Une expulsion ne fait que repousser une question qui doit être traitée en urgence, ici et maintenant”, défend la missive qui rappelle que 80 enfants du bidonville sont actuellement scolarisés.
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un probleme loin d’etre regler quand on sait que la mairie finance les roms et les reloges en priorité (ancienne caserne sur le plateau d’ivry)
Indépendamment des Roms, la misère progresse en France.
Et elle ne peut que progresser si l’on garde le mode de production industriel avec ses inégalités croissantes. La richesse des pays industrialisés, “développés”, provient de l’énergie et des minerais abondants et à bas prix. Ces ressources ne sont pas illimitées, contrairement à ce qu’on croit.
Les prix de l’énergie et des minerais augmentent et vont augmenter au fur et à mesure de leur raréfaction. Avant les pénuries générales ou presque.
En suivant certains propos ci-dessus, il nous faudra “exporter nos” miséreux, qui seront peut-être vos enfants et/ou vos petits enfants.
Réfléchissez-y. Donc réduction massive des inégalités. Droits de l’Homme pour tout humain et pas seulement pour certains privilégiés. roger.luce@club.fr
Si @gabarone! On peut critiquer la municipalité d’avoir été une girouette dans ce dossier.
D’abord complaisant puis retourné par les signaux de sa propre base, puis jouant le pourrissement, on a l’impression qu’il a joué sur tous les tableaux.
Ajouter de la misère noire sur la pauvreté ambiante savamment entretenue par la politique municipale ne présageait rien de bon dès le début.
Incapable d’une action forte dans ce domaine comme dans les autres (propreté, sécurité …), Gosnat se retrouve piégé à son propre jeu, désormais pourri.
Les solutions proposées (et consensuelles) ne semblent pas mauvaises, pourquoi arrivent elles si tard ?
Et personnellement je n’appelle pas “responsable” mais “incapable” un maire qui passe son temps à se délester sur les autres de ses prérogatives et à désigner des boucs émissaires tous azimuts.
Par son inefficacité politique qui tient la ville dans un état lamentable, il fait le lit du populisme “d’en face” tout en le dénonçant. On observe (et dans les commentaires) aussi les limites d’une ville gérée par le clientélisme, ou chacun attend un logement, récompense d’un “bon” vote, et ne veut pas céder sa position dans la liste sans fin.
Mais je note avec satisfaction qu’il n’a pas fait donner “la troupe” contre les Roms comme contre les parents d’éleves qui ont pollué “son” discours de “sa” fete de “sa” ville dimanche dernier.
Ou bien sa milice n’était plus disponible ?
Il est vrai qu’il est plus facile d’arracher des banderoles à quelques mamans qu’a une centaine de Roms plus “rugueux”, même si perturber un conseil municipal doit être plus grave dans l’absolu, non ?
Un courage sélectif en somme …
La bonne blague (bien que n’en soit pas une). Offrir une proposition de (re)logement à ces familles ?
Mais combien de famille, travaillant, payant des impôts (ou pas) depuis des années attendent un logement ?
Qu’elles soient françaises ou immigrées…
Elles sont nombreuses, alors sous prétexte que des personnes arrivant en France, viennent à squatter dans terrains communaux ou privés, devraient être prioritaires ?
Pourquoi ces associations ne viennent-elles pas défendre la cause de sdf natif de ce pays, et même d’Ivry sur Seine ? Des petits vieux qui n’ont rien et qui en peuvent habiter un logement décent et fonctionnel ? Que font-elles pour les personnes handicapées isolées ? Des familles vivant dans un T1 à 5 ?
Pourquoi tout le temps les roms ? Non pas que je sois réfractaire à aider ces gens (mais est-ce le rôle de la ville d’Ivry sur Seine, du département du Val de Marne ?), ne serait-ce pas plutôt à Bruxelles de s’enquérir à savoir, où vont les généreuses subventions versées pour insérer les roms chez eux ?
Marre de payer pour d’autres, alors que nous avons tant à faire pour “nous”, chez nous, et que le citoyen contribuable lui se doit de payer toujours plus, pour attirer les mendiants de toute l’Europe.
Je ne fais pas la propagande de l’extrême droite, ce n’est pas la solution. Mais, je ne comprends pas, tout simplement pas. Il n’appartient pas ou plus à l’état et aux collectivités de prendre en charge les ressortissants des autres Etats de l’Europe. Que chacun assume son rôle.
Il appartient aux états de loger les humains qui vivent sur leur terre.Quelques soient leurs origines, leurs histoires ou leur couleur.Le problème n’est pas de savoir qui on loge.On ne va pas envoyer les pauvres sur la lune!!!!! Tant qu’on continuera de stigmatiser ces personnes, on avancera pas.il faut en finir avec ces façon inhumaines de traiter des humains, et avancer dans le bon sens. et si des personnes veulent vivre en France et s’y installer, elles en ont le droit, nous n’avons pas a les en empêcher, vu la façon dont on les traite, je les trouve bien courageuses de rester, faut croire que chez eux ça doit être pire. Si on vous interdisait de travailler, de vous loger, et qu’on vous crache a la gueule tout les jours, vous vous laisseriez faire, vous? Moi si je n’ai pas d’argent pour acheter de la nourriture, je la vole. Si je n’ai pas de logement, je squatte. Je ne vais pas me laisser crever de faim, moi et mes gosses parce que des hommes ont décidé que j’étais un paria du monde de part ma naissance. Juste pour rappel :la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Chaque être humain a le droit de vivre dignement.J’ai honte de ce qu’on fait subir a ces gens, j’ai honte de lire les commentaires, j’ai honte de votre inhumanité.
T’as rien compris toi!
T’as qu’à héberger tous les roms chez toi! On verra si t’apprécies. Suffit pas de dire c’est pas bien on stygmatise ces pauvres gens. Eh bah ces pauvres gens en faisant une marche arrière en camion à presque 50km/h sur le TROTTOIR ont failli me tuer. Juste une main en sang car j’ai tapé le rétro, et je devrais dire merci on garde les roms?!!
FOUTAGE DE GUEULE! Faut les virer ils ont rien à faire là et si c’est pas éthique comme décision j’en ai strictement rien à secouer!
A votre bon coeur…
Personne ne stigmatise personne.
Ouvrez grandes les portes de votre domicile, vous devez bien avoir la place d’en loger quelques uns et de les insérer dans la société…
On attend votre retour Stefke…
La solution sera complexe à trouver.
Mais on ne peut pas critiquer la municipalité d’avoir pris sa part de responsabilité. Valls doit retourner en Roumanie chercher les milliards d’euros qu’on leur a laissé pour l’intégration du peuple Rom
ya ka expulser les électeurs FN, comme ça on sera enfin tranquilles
Ivry demande à l’Etat de payer pendant au moins 20 ans, c’est-à-dire nous, normal c’est la Roms Republicks de tous les droits pour tous
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