Conduite en état d’ivresse ou après quelques pétards… telles étaient les affaires au menu de la 9ème chambre du TGI de Créteil ce mardi 4 mars au matin.
G. est un habitué des audiences. Condamné à trois reprises pour conduite en état d’ivresse, en 2006 et en 2009, c’est pour une nouvelle récidive qu’il comparaissait sous les lumières tamisées du tribunal. Le 25 janvier dernier, après avoir éclusé quelques bières et whisky avec son cousin, il le raccompagne en voiture. Un feu grillé plus tard, le voilà arrêté par la maréchaussée. Verdict du ballon : 0,73mg par litre d’air expiré. “Je n’avais pas prévu de raccompagner mon cousin si tôt mais j’ai un eu souci familial et j’ai dû écourter la soirée”, se justifie-t-il.
Depuis 2009, G. se tenait pourtant à carreaux : “J’ai repassé le permis en 2012, année où j’ai aussi eu une petite fille, ça a changé ma vie, je faisais attention.” A l’évocation, par la juge, d’une éventuelle addiction à l’alcool, le prévenu se défend : “je ne bois pas tous les jours, mais quand je bois j’aime bien faire la fête” puis d’implorer : “je me suis rangé, je me suis inscris pour faire une formation avec Pôle emploi, contacté un établissement de soins à Bry… je ne veux pas retomber là-dedans”. Verdict : 3 mois de prison avec sursis assorti d’une interdiction de conduire pendant 6 mois.
Le jeune homme qui lui succède à la barre est plus nerveux. S., 21 ans, qui précise être issu d’un quartier difficile, est également en état de récidive. Sweet à capuche, jogging et mains dans les poches, il se fait d’emblée recadrer : “Veuillez adopter une autre posture, commencez par ôter vos mains de vos poches” prévient la juge. Mal à l’aise à la barre il ne tient pas en place : “je suis là depuis ce matin, je suis un peu fatigué”.
S. a été contrôlé en août 2013 au Kremlin Bicêtre alors qu’il effectuait une marche arrière inopportune au volant de la voiture d’un ami, sans permis, et après avoir consommé du cannabis. “Je me suis inscris en auto école à Aubervilliers, je dois repasser le code”, explique-t-il. “Quant à ma consommation de stupéfiants j’avais arrêté mais j’ai repris à cause de problèmes personnels”. Livreur de pizza pour moins du Smic, encore en période d’essai, Sofiane s’est marié et cherche un appartement. “J’ai respecté ma condamnation par le tribunal de Bobigny en 2012, j’ai suivi le stage de sensibilisation à la sécurité routière et payé l’amende mais là je n’ai pas les moyens de payer de nouveau”. La tension est palpable, d’autant que S. est venu avec sa compagne, mais sans les documents nécessaires pour preuves de sa bonne foi. S’ensuit une altercation avec l’huissier. Verdict : 3 mois d’emprisonnement avec sursis, accompagné d’une mise à l’épreuve de 18 mois. Durant un an et demi il sera suivi par un juge d’application des peines auprès duquel il aura l’obligation de justifier qu’il entreprend des démarches pour soigner son addiction et trouver un travail.
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