Dans le centre ancien de Fontenay-sous-Bois, oeuvres au pochoir ou à la bombe, fresques ou collages sur les murs des habitations font écho à ce lieu. La Fonderie, pôle de création artistique, tire son nom de l’ancienne activité qui y était exercée, la fonte d’aluminium, avant qu’un collectif d’artistes ne s’y installe en 2006.
Dès l’entrée, en passant le grand portail noir surplombé par un mur de briques rouges, les visiteurs sont confrontés aux sculptures de Gerardo de Pablo, qui a investi les lieux depuis 2007 et dont l’atelier regorge de ferrailles, outils de jardinage et de plats de cuisson, type casseroles, de toutes les tailles et de toutes les formes.
Ces personnages tout de métal vêtu, on les croise aux quatre coins des 2800m² de terrain dont dispose La Fonderie. Un petit coin de campagne en pleine ville, marqué d’une empreinte industrielle, vestige de son passé. Ils sont actuellement 24 artistes à occuper les lieux, qui ne se cantonnent pas à une activité. De nombreuses disciplines y sont représentées et chacun cohabite et créé selon son mode d’expression dans cet espace composé de plusieurs bâtiments au milieu desquels trône une grande cours betonnée et parsemée de verdures.
En prénétrant dans les bâtiments, c’est avant tout la diversité des oeuvres, des sources d’inspirations, des supports et des matériaux qui frappent. Sculptures en bois, acier, granit, céramiques, cotoient peintures, illustrations, art postal ou encore gravures qui tapissent les murs, ornent les meubles et gisent au sol. Les oeuvres sont à contempler bien calé au fond d’un fauteuil rouge vif, comme au cinéma, ou en se laissant guider par les couloirs labyrinthiques qui mènent, chacun à leur tour, vers des pièces aux esthétiques et ambiances variées.
Les pratiques plus contemporaines que sont la vidéo ou les performances, que proposent régulièrement les artistes sur place, viennent aussi se mêler à ce joyeux bordel. “J’avais organisé une performance où je proposais aux gens de transgresser le rapport public-performeur, en les invitant à rentrer dans des espèces de cages” raconte Philippe Pasquini, installé en terrasse, et qui se définit lui-même comme artiste polymorphe. Ayant déjà décroché des petits rôles dans de grosses productions, telles que “Cloclo” ou “Braquo”, il est surtout fasciné par les personnages mythiques.
A l’instar de la majorité des artistes de la Fonderie, l’homme possède de multiples facettes tout à la fois comédien, marionnetiste, dessinateur, photographe ou encore graveur. Au milieu de ses planches, l’artiste conte ses nombreux talents tout en vous tirant le portrait en trois coups de crayons.
Au détour d’un escalier, dans une petite pièce aux murs blancs immaculés, Daniel Delannoy présente quant à lui ses oeuvres sur papier glacé. “J’utilise une technique particulière, celle du sténopé” explique ce photographe qui effectue ses tirages dans le laboratoire photo dont dispose la Fonderie, “je perce un petit trou dans une boîte, type conserve, et j’y inserre le papier qui va ainsi prendre la lumière.” Un résultat en noir et blanc, qui résulte d’un travail minutieux. “Comme la feuille est courbée à l’intérieur de la boîte, je la place de telle façon à obtenir des effets de déformations plus ou moins prononcés des éléments que je photographie.”
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La Fonderie
23 rue de Neuilly
94120 Fontenay-sous-Bois
Accès :
Métro : ligne 1 Chateau de Vincennes puis bus ligne 124
RER : ligne A2 Fontenay-sous-Bois (dir. Boissy St Léger)
Bus : ligne 124 arrêt Le Parc ou ligne 124 arrêt Hôtel de Ville
contact@la-fonderie.org
Bonjour, vous pouvez retrouver une émission sonore, que j’ai réalisée il y a un an à la Fonderie à l’occasion des journées du patrimoine.
“2013 09 15 – La Fonderie rend hommage à Charlotte DELBO”
Bonne écoute !
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