Offrir le même accès aux services et aux commerces à toute personne souffrant d’un handicap ou non : tel était l’objectif de la loi sur l’accessibilité de 2005.
A l’époque, il était prévu que tous les établissements recevant du public (ERP) se mettent en conformité pour le 1er janvier 2015. Dans la réalité, une très grosse majorité ne sont toujours pas accessibles, au point qu’une nouvelle loi votée cet été, propose de rééchelonner cette obligation mais en obligeant chaque ERP à s’engager sur un Agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP). Chaque ERP (notamment tous les magasins) devra déposer son dossier d’Ad’AP obligatoirement avant le 27 septembre 2015 à la mairie.
C’est dans ce contexte que le président de la CCI du Val de Marne, Gérard Delmas, s’est rendu à Saint-Maur-des-Fossés ce jeudi 16 octobre pour échanger avec les commerçants. Ici comme ailleurs, 80% des locaux commerciaux ne sont pas aux normes. “Les commerçants attendent souvent d’être au pied du mur pour prendre des mesures” constate Véronique Béguel, responsable du service commerces à la CCI.
Les choses commencent néanmoins à bouger. Ainsi l’enseigne Nicolas fêtait-elle ce jeudi la première semaine de sa toute nouvelle rampe d’accès, “tout à fait conforme” selon Véronique Béguel. L’investissement, qui diffère en fonction de chaque local, est compris entre 1000 et 3000 euros. “Notre rampe créée la curiosité et de la demande : plusieurs commerçants sont venus sur renseigner sur le prix ou le prestataire” explique le gérant de Nicolas.
“Ce genre d’équipement n’est pas un coût, c’est un investissement. Les chiffres d’affaires augmentent de 5 à 10% après travaux” assure Hervé Allart de Hees, président du Medef Est parisien et fondateur de Delta Process, entreprise saint-maurienne qui développe notamment des solutions pour les malentendants.
Pour sensibiliser les commerçants, la CCI organise des réunions d’information dans les mairies, recense la situation ville par ville et propose des diagnostics aux entreprises. “On va à leur rencontre des commerçants pour savoir comment on peut aider. On ne veut pas sortir le carton rouge, on doit informer, sensibiliser et entendre ce que les commerçants ont à dire” explique Gérard Delmas, président de la CCI94. Le coût des travaux est l’argument le plus utilisé par les commerçants pour expliquer le manque d’aménagements.
Au niveau communal, un relais a été organisé à Saint-Maur. “Depuis le 1er septembre, un poste de référent commerçants a été créé” indique Yasmine Camara, maire-adjointe déléguée au commerce.
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en fait, le “problème” est un peu différent.
Un maçon n’est pas en mesure d’appliquer les complexes réglementations que même les administrations n’ont pas pu faire appliquer par le biais de leurs contraignants marchés publics avant la date fatidique…
Franchement, une rampe d’accès à 3000€ !
Y’a rien qui vous choque ?
En fait, personne n’est en mesure de dire exactement ce que doit respecter une simple rampe d’accès!
Alors si une simple plaque de métal sur un châssis à déplier à la main fait l’affaire, moi je vous la fabrique pour 500€ pose comprise !
Mais seulement, voilà les contraintes réglementaires passeront par ici, puis par là, et là, et puis par là ….
C’est sûr que d’appeler un maçon, et de lui demander de faire une rampe pour rentrer/sortir de la boutique c’est un investissement énorme et important.
Dans 20 ans on en parlera encore et rien ne sera fait.
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