Sur les 17 portraits noir et blanc des précédents recteurs de l’Académie de Créteil qui décorent le hall d’accueil de sa direction, depuis Jean-Louis Bruch en 1972, un portrait de femme conclut désormais la série, celui de Florence Robine, promue à la tête de la Dgesco il y a quelques jours.
En dehors de Jacques Dehaussy, resté sept ans, de 1976 à 1983, aucun des recteurs n’a dépassé les quatre ans à ce poste, et la majorité sont même restés moins deux ans à la tête de ce rectorat le second plus important de France en termes d’effectifs. Situé juste derrière l’Académie de Versailles, le rectorat de Créteil qui couvre les trois départements de l’Est parisien (77, 93 et 94) gère 7% des élèves du pays. Arrivée en janvier 2013, Florence Robine elle-même sera restée à peine dix-huit mois.
C’est désormais à Béatrice Gilles, dix-huitième rectrice de Créteil, de poursuivre les chantiers en cours, du numérique à la formation professionnelle en passant par la scolarisation des moins de trois ans et le rayonnement international de l’Académie, mais aussi les nouveaux dossiers urgents du ministère comme la refonte de l’éducation prioritaire. Le défi immédiat reste toutefois la rentrée des classes 2014 avec d’une part des effectifs d’élèves qui continuent de croitre, en partie compensés par de nouveaux recrutements (380 postes supplémentaires dans le premier degré dont 105 dans le Val de Marne et 147 dans le second degré au niveau académique), d’autre part l’épineuse question des rythmes scolaires. Sur ce sujet, aucun mode d’organisation n’a encore été officialisé dans aucune des 47 villes du Val de Marne.
Lors de sa présentation à la presse, ce vendredi 16 mai, Béatrice Gilles, arrivée de l’Académie de Nancy-Metz où elle exerçait le même poste, a composé un visage serein face à ses enjeux. Et de rappeler la dimension de gestion des ressources humaines importante au sein de l’Education nationale dans son parcours professionnel commencé en tant que professeur de lettres classiques (avec 7 années dans l’Académie de Créteil) et poursuivi comme haut-fonctionnaire après un passage à l’ENA. La nouvelle rectrice a ainsi pointé comme un atout la densité de l’Académie de Créteil: «J’arrive d’une académie qui perdait des élèves chaque année. Créteil ne cesse au contraire de croître, bénéficie d’une population jeune et diversifiée. C’est une grande richesse.»
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