Les conseils généraux (rebaptisés conseils départements après les élections de mars 2015) vont-ils finalement disparaître, un peu beaucoup, passionnément, pas du tout? Après avoir annoncé leur suppression à l’horizon 2021 lors de son discours de politique générale d’avril 2014,
le Premier ministre Manuel Valls est progressivement revenu sur cette position en sortant d’abord les départements ruraux de cette perspective, lors de son discours de politique générale du mois de septembre, puis confirmé la nécessité d’un échelon intermédiaire entre des grandes régions et des intercommunalités encore en devenir lors de sa venue au Congrès de l’Assemblée des départements de France à Pau le jeudi 6 novembre dernier.
De quoi rassurer le président PCF du Conseil général du Val de Marne, Christian Favier, qui assistait au discours du Premier ministre, quelques jours après lui avoir remis les 32 000 signatures à la pétition lancée cet été pour la préservation du département. “Le premier ministre a parlé « d’évolution » des départements et non plus, comme jusqu’à présent, de suppression de ceux-ci en 2020. Au-delà des mots il est clair que le gouvernement prend enfin conscience du rôle déterminant joué par les départements pour assurer sur tout le territoire les solidarités sociales et territoriales et contribuer à l’innovation des services publics locaux”, insiste le président du conseil général – sénateur tout en prévenant qu’il sera “très vigilant lors de l’examen par le Parlement de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République“. “Il reste maintenant à confirmer et à conforter cela et à obtenir de l’Etat les moyens financiers nous permettant de mener à bien nos missions et notamment nos missions de solidarité sociale”, conclut l’élu.
Lors de sa venue à Créteil mi-octobre, Manuel Valls a toutefois rappelé que la disparition des conseils généraux de la petite couronne parisienne s’imposerait d’elle-même d’ici à 2020, car “les Français et les habitants du Grand Paris ne comprendraient pas la création d’un échelon supplémentaire, alors que cette réforme vise la simplification.”
Si on garde les CG en I-d-F, quel sera le rôle de la Métropole du Grand Paris alors?
Un échelon de plus?
Tout comme l’a été la création des agglomérations… Un échelon supplémentaire qui n’a rien d’économiser au niveau des dépenses…
Mais plus de personnel, de locaux, de moyens, et plus de subventions distribuées sans justifications, d’élus…
Le Grand Paris ne sera qu’une administration de plus.
Mais, quelques personnes occuperont encore une fois les “bonnes places”.
Qu’on oublie une bonne fois pour toute ce Grand Paris, alors qu’il suffirait de renforcer le rôle de la région et de maintenir les départements, en vaillant tout simplement à une maîtrise de coûts.
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