Une vingtaine d’agents des collèges du Val de Marne ont manifesté devant l’hôtel départemental jeudi 3 avril à l’appel des organisations syndicales SAFPT, SUD EDUCATION et SUD CT, pour protester contre des situations de souffrance au travail.
Sur l’ensemble des personnels présents, une majorité de femmes sont venues pour témoigner de leurs difficultés, citant manque d’effectif, surcharge de travail, non-reconnaissance des accidents de services et baisse des revenus. Pour certains, les faits remontent déjà à un moment. “Je suis venue manifester car j’ai subi des agressions verbales et physiques d’un autre salarié de septembre 2011 à décembre 2012“, témoigne une employée.
«Je subis des pressions, des blâmes. Ils me font fait passer des entretiens disciplinaires, par exemple parce que je n’ai pas assez bien nettoyé les toilettes. Ils m’ont même notifiée une mise à pied de 3 jours“, se plaint un autre. Une ancienne responsable de cuisine se plaint de son ancienne responsable : “Elle hurlait sur moi, sabotait mon travail en cuisine pour que la faute me retombe dessus. J’ai fais une demande d’accident de travail que l’on m’a refusé. Et lorsque j’ai obtenu un rendez-vous avec le principal du collège, il a renvoyé le problème à mon employeur, le Conseil Général. Pour mettre fin à cette situation, on a préféré me changer d’établissement, au lieu de trouver le vrai problème. Depuis je fais des pics de tension, je suis épuisée, cette histoire a eu de lourdes conséquences sur ma vie privée.”, raconte-t-elle.
En termes de management, la situation des agents des collèges est un peu particulière car ils dépendent d’une double autorité, fonctionnelle de la part du chef d’établissement et administrative de la part du Conseil général. Depuis 2006, c’est en effet la collectivité départementale qui est en charge des agents, suite à un mouvement de décentralisation. “765 des 896 agents transférés au Conseil général en 2006 sont montés en grade, nous avons recruté 41 personnes pour arriver à 937 agents, avons également recruté des personnels remplaçants pour passer de 14 à 48 équivalent temps plein, et avons fait passer l’indemnité de ces agents territoriaux de l’indice 2 à 7, ce qui équivaut à une prime d’environ 400 euros par an“, réagit Patrick Hervy, en charge des collèges au sein du Conseil général.
“Nous avons ensuite lancé une étude de terrain depuis novembre 2013 pour évaluer les besoins dans chaque établissement, au regard de l’évolution du nombre d’élèves, du matériel, des conditions de travail… Nous avons commencé par les 36 collèges les plus défavorisés où nous avons mis en place des outils individuels et redéployé 14 postes – après accord des personnels- pour améliorer le fonctionnement. Notre objectif est de mener cette étude dans l’ensemble des collèges. Suite à la concertation organisée l’année dernière sur la restauration dans les collèges, nous avons également initié une formation sur la restauration et l’hygiène à l’attention de nos agents, poursuit Patrick Hervy. Sur toutes ces questions, nous travaillons avec les organisations syndicales notamment la FSU et la CGT, qui sont les plus représentatives dans la territoriale.“
Actuellement des recours au Tribunal Administratifs sont en cours suite aux sanctions infligées à des personnels s’estimant harcelés et pour refus de protection fonctionnelle. voir site SUD Education : http://www.sudeduccreteil.org/spip.php?rubrique170
A noter que le conseil général du Val de Marne a adressé dans tous les collèges un mail de désinformation prétendant que le préavis de grève ne couvrait que les grèves partielles et non la journée complète. Ce qui a dissuadé plusieurs collègues de faire grève sur leur lieu de travail.
Toutefois, il est bon de signaler que les secteurs les plus touchés sont Champigny sur Marne, Villejuif et Fontenay Sous Bois.
« Je suis venue manifester car j’ai subi des agressions verbales et physiques d’un autre salarié de septembre 2011 à décembre 2012« , témoigne une employée.
«Je subis des pressions, des blâmes. Ils me font fait passer des entretiens disciplinaires, par exemple parce que je n’ai pas assez bien nettoyé les toilettes. Ils m’ont même notifiée une mise à pied de 3 jours«
»Elle hurlait sur moi, sabotait mon travail en cuisine pour que la faute me retombe dessus. J’ai fais une demande d’accident de travail que l’on m’a refusé. Et lorsque j’ai obtenu un rendez-vous avec le principal du collège, il a renvoyé le problème à mon employeur, le Conseil Général
Ce sont des faits tres grave que l’on appel harcélement chez les fonctionnaires …
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