Entreprises | Val-de-Marne | 21/05/2014
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Elus et entrepreneurs au chevet du commerce de proximité en Val de Marne

Elus et entrepreneurs au chevet du commerce de proximité en Val de Marne

Papaya and co Nogent Photo 94 CitoyensAgir sur le foncier, aider les entrepreneurs peu chevronné… quels leviers pour réveiller le commerce de proximité en Val-de-Marne? Ce mardi 20 mai, associations de commerçants et élus locaux ont planché sur la question à l’occasion d’un colloque organisé par la Chambre de commerce et le Conseil général suite à une série d’ateliers. Retour sur cet après-midi d’échanges.

Olivier Allain

Avec 13 300 commerces dans le Val-de-Marne en 2002 pour 13 342 en 2011,  l’activité s’est plutôt maintenue, même si ces chiffres résument une réalité contrastée. Parmi les commerces en berne “les commerces de bouche, les garagistes et les meubles” analyse Olivier Allain (photo), représentant de la Fédération des Associations de Commerçants du Val-de-Marne (FDAC 94).

En résulte un manque de diversité dans l’offre, avec dans certaines villes la sur-représentation d’agences immobilières, banques et boutiques de mode, rarement ponctuées d’une boucherie, dans d’autres quartiers encore la prépondérance d’un commerce ethnique, essentiellement dans l’alimentaire et la téléphonie. “Les habitants veulent retrouver une offre de qualité plus généraliste“, pointe Nathalie Wook (photo ci-desssous), responsable du service développement économique de Villeneuve-Saint-Georges.

Nathalie Wook
Un des problèmes relevés: le turn-over de petits commerces pas assez préparés. “Beaucoup de fast-foods s’installent à la place des vieux commerces de bouche mais leurs gérants ne viennent pas nous voir pour prendre connaissance de la charte qualité et des aides éventuelles qu’on peut leur apporter” témoigne Annie Pellet-Schiffrine, maire-adjointe au développement économique à Chennevières-sur-Marne. Même constat pour Nathalie Wook: “Certaines personnes se lancent dans l’activité commerçante après avoir perdu leur emploi, sans faire d’étude de marché, et font faillite quelques temps après. Il faudrait pourvoir les accompagner.” 

Gerard Delmas
Autre frein à l’installation : le coût du foncier, et ce bien que les locaux vacants représentent 12% de l’immobilier actuel dans le département. “Aujourd’hui, si un boucher veut s’installer dans le Val-de-Marne, il lui faudra débourser 150 000 euros” explique Gérard Delmas, président de la CCI Val-de-Marne. Un première barrière regrettée par Patricia Tordjman, maire PCF de Gentilly: “Nos bailleurs sociaux doivent comprendre ce que c’est que le commerce social”. A cela  s’ajoute une localisation parfois hasardeuse. Il y a plusieurs facteurs qui jouent: la situation dans le quartier, l’accessibilité au commerce, l’ambiance sur le site qui ne facilite pas l’achat”, explique Christelle Breem, directrice des études et du développement à l’établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (EPARECA).
Mustapha Jaa
  Dans les années 80, il y a eu un développement énorme des supermarchés. Depuis, les constructions se sont raréfiées en Ile-de-France. Les habitants veulent pourtant se réapproprier leur centre-ville et  sont prêt à payer plus cher pour retrouver un lien social” analyse Mustapha Jaa (photo), directeur du développement de Simply Market Ouest et AuchanSuper.

Pascal Savoldelli
De quoi occuper les acteurs locaux du développement économiques.  C’est dans ce contexte qu’un partenariat est en cours entre le Conseil général et la SEMAEST  (Société d’Economie Mixte de la Ville de Paris), a indiqué Pascal Salvodelli, vice-président du Conseil général en charge du développement économique, afin d’agir sur le foncier. Une première étude a été lancée en ce sens.

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