Agir sur le foncier, aider les entrepreneurs peu chevronné… quels leviers pour réveiller le commerce de proximité en Val-de-Marne? Ce mardi 20 mai, associations de commerçants et élus locaux ont planché sur la question à l’occasion d’un colloque organisé par la Chambre de commerce et le Conseil général suite à une série d’ateliers. Retour sur cet après-midi d’échanges.
Avec 13 300 commerces dans le Val-de-Marne en 2002 pour 13 342 en 2011, l’activité s’est plutôt maintenue, même si ces chiffres résument une réalité contrastée. Parmi les commerces en berne “les commerces de bouche, les garagistes et les meubles” analyse Olivier Allain (photo), représentant de la Fédération des Associations de Commerçants du Val-de-Marne (FDAC 94).
En résulte un manque de diversité dans l’offre, avec dans certaines villes la sur-représentation d’agences immobilières, banques et boutiques de mode, rarement ponctuées d’une boucherie, dans d’autres quartiers encore la prépondérance d’un commerce ethnique, essentiellement dans l’alimentaire et la téléphonie. “Les habitants veulent retrouver une offre de qualité plus généraliste“, pointe Nathalie Wook (photo ci-desssous), responsable du service développement économique de Villeneuve-Saint-Georges.
Un des problèmes relevés: le turn-over de petits commerces pas assez préparés. “Beaucoup de fast-foods s’installent à la place des vieux commerces de bouche mais leurs gérants ne viennent pas nous voir pour prendre connaissance de la charte qualité et des aides éventuelles qu’on peut leur apporter” témoigne Annie Pellet-Schiffrine, maire-adjointe au développement économique à Chennevières-sur-Marne. Même constat pour Nathalie Wook: “Certaines personnes se lancent dans l’activité commerçante après avoir perdu leur emploi, sans faire d’étude de marché, et font faillite quelques temps après. Il faudrait pourvoir les accompagner.”
Autre frein à l’installation : le coût du foncier, et ce bien que les locaux vacants représentent 12% de l’immobilier actuel dans le département. “Aujourd’hui, si un boucher veut s’installer dans le Val-de-Marne, il lui faudra débourser 150 000 euros” explique Gérard Delmas, président de la CCI Val-de-Marne. Un première barrière regrettée par Patricia Tordjman, maire PCF de Gentilly: “Nos bailleurs sociaux doivent comprendre ce que c’est que le commerce social”. A cela s’ajoute une localisation parfois hasardeuse. “Il y a plusieurs facteurs qui jouent: la situation dans le quartier, l’accessibilité au commerce, l’ambiance sur le site qui ne facilite pas l’achat”, explique Christelle Breem, directrice des études et du développement à l’établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (EPARECA). “Dans les années 80, il y a eu un développement énorme des supermarchés. Depuis, les constructions se sont raréfiées en Ile-de-France. Les habitants veulent pourtant se réapproprier leur centre-ville et sont prêt à payer plus cher pour retrouver un lien social” analyse Mustapha Jaa (photo), directeur du développement de Simply Market Ouest et AuchanSuper.
De quoi occuper les acteurs locaux du développement économiques. C’est dans ce contexte qu’un partenariat est en cours entre le Conseil général et la SEMAEST (Société d’Economie Mixte de la Ville de Paris), a indiqué Pascal Salvodelli, vice-président du Conseil général en charge du développement économique, afin d’agir sur le foncier. Une première étude a été lancée en ce sens.
Tout est là :
La pharmacie au rdc, et dans les étages des cabinets médicaux !
Simple et efficace.
On pourrait proposer la même chose :
une boulangerie au rdc, l’épicerie au-dessus ; voire se partageant des locaux communs.
Ce qui est dommage est de chercher aussi à faire un immeuble avec un rdc réservé à une boutique.
Souvent, ces nouvelles immeubles répondant à des normes draconiennes (BBC, HQE, etc…) sont hors d eprix, donc le commerce du rdc est lui aussi hors de prix.
De plus, quand ces locaux ne trouvent pas preneurs, ben ça fait moche.
Avenue De Gaulle Champigny, y a un bâtiment neuf au 116 avec ce problème, tout est muré, dommage.
Et plus bas, vers la Fourchette de Champigny, pareil, une ancienne pharmacie, ça fait dégueu à force.
Parfois on manque de médecins, autant aider à en installer, mais de manière utile.
Par exemple, dans des locaux, faire en sorte qu’il y a deux dentistes, un généraliste, un gynéco, un pédiatre, par exemple. Multiplier les offres de soins, comme un centre médical communal (ça marche, la preuve, il faut des mois d’attente pour un rdv).
On pourrait aussi (au moins essayer), créer des petites structures de crèches, de 15 enfants dans des locaux vides (une fois aménagé bien sûr), pour des parents habitant à proximité (afin de ne pas avoir de parking).
On pourrait aussi, comme vous le dites, soutenir des commerces de proximité, une boucherie, un poissonnier, un restaurant.
Mais le problème, est que nous parlons/échangeons sur ce thème, et personne (un élu) ne viendra lire cela.
Il faut reconnaître qu’il faut du courage pour implanter un commerce, je ne parle pas des fastfood types kebab ou chichaś´qui pululent et qui tiennent étrangement (?)…
Comment peut-on expliquer qu’il y ai de moins en moins de boucheries traditionnelles, charcutier traiteur, ne parlons pas des poissonniers … Même les boulangeries artisanales se font moins nombreuses. Pourtant dans bien des cas pas moins chers que la nourriture industrielle et malsaine des supérettes et supermarchés. Je end irais rien sur la totale ou quasi des magasins de vêtements ou encore des librairies … La on peut mettre cela sur le dos d’Internet… La proximité
A disparu, mais cela n est ce pas aussi la faute aux élus locaux, incapables de maîtrise la fiscalité, de sauvegarder les commerces de proximité en proposant des locations de murs à prix non démentiels, d’amenager les villes afin de faciliter le stationnement, des trottoir accessibles… Ne parlons pas des banques qui se goinfrent pour quelques gros actionnaires et cadres, mais qui n’aident pas vraiment à la création des commerces et avec des taux pas dignes d’usuriers…
Suffit de baisser les taxes des entreprises dans certaines villes, et ça aidera à l’installation de commerces.
Il est aussi possible d’aider à la mise en place d’entreprises logiques.
Par exemple, un quartier manque d’une pharmacie, il faut aider à en implanter une, etc….
Reste à savoir, dans certains endroits, pourquoi les propriétaires refusent l’installation de commerces.
Par exemple, Avenue de Gaulle, où la Poste devait s’installer au 116, mais le proprio a dit non, pourtant son local est fermé, bref, il ne lui rapporte rien !
Pour redynamiser des quartiers, il faut aussi des transports en commun, et malgré tout des places de parking pour les automobilistes (certains n’abandonneront jamais leurs voitures), mais il faut éviter de créer des situations comme à joinville (où tout le monde stationne dans les voies de bus), ou Champigny (où dans le centre ville, tout le monde stationne en double file pour aller se faire un kébab).
Des sanctions contre ces mauvais comportements pourraient aussi être envisagées.
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