Politique locale | | 05/06/2014
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En sursis chez EELV, Alain Lipietz défend “l’agir local”

En sursis chez EELV, Alain Lipietz défend “l’agir local”

Au sein d’EELV, le sort d’Alain Lipietz, l’ex-tête de liste Natalie Gandais et leurs colistiers écologistes de Villejuif, qui ont fait alliance avec l’UMP, l’UDI et un ex-PS au second tour pour gagner la mairie, n’est toujours pas fixé. Le Conseil politique régional du parti doit se réunir ce mardi 10 juin pour statuer. Le débat de fond: jusqu’où peut aller la marge de manœuvre locale?

Après une première procédure de suspension, forclose car non confirmée dans les formes dans les 30 jours, une procédure d’exclusion a été lancée le 29 avril. Les intéressés ont été reçus par la Commission des conflits et le Conseil politique régional, composé d’une soixantaine de membres du parti, devrait statuer ce mardi 10 juin. Les faits reprochés : l’alliance avec une tête de liste UMP, Franck Le Bohellec, contre la maire sortante PCF, Claudine Cordillot. Une alliance qui a effectivement contribué à la perte des élections du parti communiste, à la tête de la ville depuis près de 90 ans. “EELV n’était pas obligé de faire alliance avec la maire sortante au second tour, mais s’allier avec l’UMP n’est pas compatible avec les valeurs du mouvement. Le bureau départemental, qui s’est prononcé pour l’exclusion de Natalie Gandais, Alain Lipietz et leurs colistiers, les avait prévenus avant même le premier tour qu’une telle union n’était pas envisageable. Et il n’y a pas de raison de faire des exceptions parce qu’Alain Lipietz est une personnalité connue. Cela n’empêche pas l’estime que l’on peut avoir pour lui’, expose Chantal Duchène, porte-parole EELV dans le Val de Marne.  La réussite électorale de l’Union citoyenne (nom de cette liste commune de second tour) ne fait pas changer d’avis. “Je ne suis pas pour la victoire à tout prix. Personnellement, j’ai fait campagne pour rassembler des gens convergents, pas divergents”, note de son côté Jacques Perreux, candidat EELV à Vitry-sur-Seine, qui s’est maintenu au second tour.  “Je regrette qu’Alain Lipietz ne se soit pas mis en retrait du parti pour mener son expérience“, commente Annie Lahmer, secrétaire régionale du mouvement.

Pour Alain Lipietz, il n’est justement pas question de se mettre en retrait mais de défendre cette expérience un peu inédite de gouvernance. “La motion de cadrage d’EELV pour ces élections municipales était claire “Penser globalement, agir localement” et donnait toute autonomie aux groupes locaux, c’est exactement ce que nous avons appliqué au niveau de la section EELV de Villejuif, compte tenu de la situation de la ville et de la personnalité des candidats en présence. Ce n’est pas comme si nous avions fait alliance avec le FN, ce qui aurait été contraire à notre éthique. L’expérience que nous menons est celle d’une coalition comme il y en a au parlement européen où droite et gauche peuvent travailler ensemble et faire consensus sur un certain nombre de sujets, démontre l’adjoint au maire, ancien parlementaire européen. Nous ne nous renions pas en menant cette expérience de gouvernance locale car notre projet défend sur le terrain les valeurs de  notre mouvement, et c’est pourquoi nous défendons notre appartenance à EELV.”  Décidé à défendre sa conception au-delà des partis, l’élu écologiste indique avoir pris contact avec Jean-Paul Delevoye. L’actuel président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), ancien sénateur-maire UMP de Bapaume, a en effet décidé de soutenir  le député PS Jean-Jacques Cottel aux municipales de 2014, lequel a été élu…

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