Situé à l’orée du Bois de Vincennes, côté Nogent-sur-Marne, le jardin d’agronomie tropical abrite toujours les vestiges de l’exposition coloniale de 1907 et certains pavillons sont aujourd’hui devenus des lieux de commémoration. Mais cet ensemble patrimonial a subi l’outrage du temps.
C’est en 1899 qu’a été instauré en lisière de bois ce jardin d’essai colonial, afin d’améliorer la productivité agricole des colonies. Les plants de toutes sortes d’espèces exotiques y sont alors étudiés et cultivés sur place dans des serres et laboratoires.
En 1907, le site, qui dépend du ministère des colonies, accueille une exposition coloniale comme il y en a eu plusieurs à cette époque, reconstituant sur quelques hectares des villages d’Asie et d’Afrique avec leurs constructions et, pour quelques mois, leurs habitants. Un véritable zoo humain qui attire deux millions de visiteurs en six mois.
Durant la première guerre mondiale, plusieurs bâtiments sont transformés en hôpitaux pour accueillir les blessés ressortissants des colonies, et à l’issue du conflit, s’érige une série de monuments aux morts dédiés aux soldats d’outre-mer et qui constituent encore aujourd’hui des lieux de commémoration officielle des anciens combattants.
Aujourd’hui, le lieu accueille une antenne du CNRS (Cired, Centre international de la recherche sur l’environnement et le développement) mais une bibliothèque historique abrite encore tous les ouvrages et revues spécialisées de l’époque coloniale.
Les constructions de l’exposition de 1907 sont restées sans véritable entretien. Certaines ont quasiment disparu, d’autres résistent mieux et plusieurs ont été classées monuments historiques. Devenu à la fois lieu de promenade et de recueillement, ce site un peu étrange où surgit ici un pavillon de la Réunion en bois décrépi, là un temple indochinois rouge vif et encore ici un pont khmer au milieu d’une végétation foisonnante et de monuments aux morts, est à nouveau ouvert au public.
En 2003, la partie du jardin accueillant les vestiges des monuments édifiés lors de l’exposition coloniale (soit les deux-tiers du site) est donnée à la ville de Paris. Seul 1,7 hectare reste la propriété de l’Etat. La réhabilitation a aujourd’hui commencé, mais par petites touches. Le pavillon de l’Indochine a par exemple été réhabilité.
C’est dans ce contexte que la sénatrice UMP du Val de Marne, Catherine Procaccia, a déposé une question écrite au ministère de la Défense, fin novembre 2013. «Certains bâtiments sont très abîmés en raison de dégradations volontaires, de la tempête de 1999 ou des intempéries», y pointait l’élue, demandant au ministère d’intervenir auprès de la mairie de Paris pour inciter à la réhabilitation du site et de témoigner de son engagement par un déblocage de fonds pour appuyer cette réfection.
Dans sa réponse publiée le 15 mai 2014, le ministère de la Culture et de la Communication confirme que les édifices protégés peuvent prétendre à une subvention pour leur restauration dès lors que le maître d’ouvrage propose un projet et indique que la direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France (Drac) a accordé une subvention à la ville de Paris en 2012 pour des travaux de restauration des façades et toitures de la grande pagode du bois de Vincennes, pour un montant de 182 752 €, soit 20 % du montant des travaux projetés. «Ces travaux sont programmés en 2014, pour une durée de six mois», précise le ministère.
Voir l’intégralité de la question et de la réponse sur le site du Sénat
La sénatrice UMP du Val de Marne oublie de préciser que ce merveilleux jardin comme la plupart des jardins parisiens et d’ile de France ne sont pas ou très peu surveillés et que les dégradations les plus dramatiques sur les bâtiments, la faune et la flore sont en partie dus à l’incivilité des gens qui le fréquentent, les bandes qui viennent dealer, jeter des ordures dans les bassins ou écrire sur les murs des pavillons restaurés! ouvrez donc les yeux Madame la Sénatrice, sortez de votre tour d’argent et venez constater par vous même !
Il faudrait creéer une Fondation en faveur de laquelle les particuliers auraient également la possibilité de contribuer.
D’une manière générale le Bois de Vincennes et ses parcs est beaucoup moins bien entretenu par la Ville de Paris que le Bois de Boulogne.
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