Parmi les plus grandes opérations urbaines de l’agglomération parisienne, le projet d’Ivry Confluence qui s’emploie à métamorphoser 145 hectares en bordure de Seine, à proximité immédiate du 13e arrondissement, suscite à la fois l’enthousiasme lié au développement urbain attendu et l’inquiétude d’habitants expropriables.
Concilier protection des habitants en évitant la spéculation reste un art difficile. Voir à ce sujet l’interview de Pierre Gosnat, maire d’Ivry et président de la Communauté d’agglomération Seine Amont (dernière question).
Sénateur-maire UMP de Saint-Maurice, Christian Cambon, a adressé à ce propos une question à la ministre du Logement et de l’égalité des territoires, Sylvia Pinel, ce jeudi 12 juin. “Selon les premiers éléments recueillis, 500 familles, des entreprises, des commerces de proximité, soit plus de 1 500 personnes sont concernées par cette opération qui démolira 95 hectares, pose le sénateur. “Au cours de la procédure, le commissaire enquêteur a notamment insisté sur la nécessité d’envisager le relogement et l’indemnisation équitable des habitants concernés. Or, à ce jour, malgré un semblant de concertation, la population concernée par cette opération est laissée dans l’incertitude et n’a reçu aucun élément précis d’information sur ce projet entraînant beaucoup d’inquiétude et de désarroi”, poursuit Christian Cambon qui interroge la ministre “sur l’opportunité d’une pareille destruction massive de bâtiments, au moment où la crise du logement frappe tant de familles, et lui demande quelles mesures de protection des intérêts des habitants le gouvernement compte prendre pour faire respecter les droits des habitants concernés par cette opération.”
La question a été adressée le jeudi 12 juin et n’a donc pas encore de réponse du ministère.
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