La question au gouvernement du sénateur-maire UMP de Saint-Maurice, Christian Cambon, à propos des expropriations liées au projet d’Ivry Confluence n’a pas encore eu de réponse du ministre mais la réaction du maire PCF d’Ivry-sur-Seine, Pierre Gosnat, ne s’est pas faite attendre, qui vient de réagir vertement auprès de son voisin de la rive droite dans un courrier du 17 juin.
“Qu’en tant que parlementaire vous soyez attentif aux sollicitations d’habitants du département est une chose, mais que vous sollicitiez l’intervention du gouvernement pour bloquer dans une autre ville que la vôtre une opération qui vise à la requalification d’un quartier meurtri par la désindustrialisation en est une autre“, pose l’élu, agacé de ne pas avoir été contacté avant pour explications.
“Cette opération permettra la construction de 6 000 logements dont la moitié en logement social, de 650 000 m2 d’activités diversifiées et de nombreux équipements publics. Bien loin de la destruction massive de bâtiments que vous décrivez, nous avons veillé à préserver le patrimoine bâti. Enfin, contrairement à ce qui, malheureusement, se pratique dans de nombreuses villes, nous portons la plus grande attention à ce que la réalisation de ce projet ne conduise pas à l’exclusion des habitants actuels du quartier“, conclut la missive, regrettant cette “intervention déplacée“.
“J’ai été mal compris. Je ne m’oppose pas à ce projet, même s’il est de mon droit, en tant que parlementaire, de questionner la destruction de logements alors que nous en manquons tant, mais m’inquiète pour les personnes concernées par les expropriations. J’ai été sollicité par ces dernières et touché par leur situation. Il ne s’agit pas de nantis mais de personnes qui se sont endettées pour acheter leur logement ou de personnes âgées modestes. Ces habitants se sont vus proposer des offres ne correspondant par à la valeur de leur bien et s’inquiètent légitimement de leur devenir. Il est du devoir d’un parlementaire d’intervenir et pas seulement d’écouter. Et je ne conteste pas les interventions de la sénatrice PCF Laurence Cohen lors qu’elle s’inquiète du sort des agents hospitaliers de Saint-Maurice“, réagit Christian Cambon.
Voir précédent article avec la question de Christian Cambon, voir présentation plus détaillée du projet Ivry Confluence, un colossal chantier urbain de 145 hectares en bordure du 13e arrondissement, côté Seine. Voir aussi la position de Pierre Gosnat concernant la question des expropriations.
Si la municipalité avait “porté la moindre attention” aux expulsés, ils ne se seraient pas regroupés en associations. Il n’auraient pas défilé l’hiver dernier:
Il y aurait eu une VRAIE concertations et de VRAIES négociations au lieu du passage en force, méthode communiste habituelle.
Non! la mairie laisse les habitants désemparés face à son faux nez la “SADEV” aux méthodes ignobles. Et invente des spéculateurs imaginaires pour justifier l’injustifiable.
Quand il s’agit de bétonner, au PC plus question de l”humain d’abord”, c’est plutot “par ici la monnaie”.
Quand à l’attitude menaçante du “parrain” Gosnat “piétine pas mes plates bandes” “touche pas au grisbi”, elle en dit long sur les dessous de ces operations, révélatrice de la volonté de fermeture et d’isolement au monde, seul le regroupement avec d’autres communes communistes n’étant envisageable.
Vivement la metropole !
Tout d’abord j’ai été très choqué en lisant la lettre que M Gosnat a adressée à M Cambon car cela m’a prouvé encore une fois que la mairie d’Ivry se bat avec toutes ses forces pour étouffer la vérité sur les habitants destinés à être spoliés et virés d’Ivry.
M Gosnat n’hésite pas à communiquer de fausses informations pour justifier son projet :
“Nous avons veillé à préserver le patrimoine bâti”
FAUX car ce projet consiste à démolir beaucoup de bâtiments et des maisons en très bon état qui ont une valeur historique et patrimoniale.
“La construction de 6000 logements”
FAUX il s’ agit de 5600 logements qui ne représentent que 40% du projet et presque 50% du projet (soit un demi million de m²) va être consacré aux bureaux vides et les équipements ne représentent que 10% mais au delà de ces chiffres même si M le maire est si fier de construire ces logements je pense qu’il faut se poser la question suivante :
Faut- il le faire aux détriment d’au moins 1500 Ivryens (500 familles propriétaires et 200-300 familles locataires soit au moins 700 ménages) sans parler des commerces de proximité, des petites entreprises (qui embauchent beaucoup d’ivryens) qui sont spoliés et les associations expulsées sans retenue.
Contrairement à ce que M Gosnat dit ce projet est une destruction massive du quartier qui s’étale sur 145 hectares qui est un tiers (surface utilisable) de la ville.
Et pour information…quand un habitant est exproprié on lui rachète son bien au plus bas prix (parfois 3 fois moins cher que sa valeur) et vu le prix de rachat, cet habitant n’a pas d’autre choix que d’aller vivre dans une banlieue lointaine voire de quitter l’ île de France !
Il est bien gentil Mr GOSNAT de ressortir les chiffres de sa plaquette sur le projet Ivry-confluences, mais il ne répond pas à l’inquiétude des habitants relayée par la sénateur.
Si les habitants impactés sont allés voir le sénateur c’est qu’ils ne sont pas satisfaits de la façon dont leur dossier sont traités.
Si on comprend bien, des citoyens se sont adressés au Sénateur Christian Cambon, qui semble agir en cette qualité. Si je me trompe ils saura me le faire savoir, j’espère avec gentillesse.
Nous sommes en plein dans une contradiction.
Nous avons affaire à deux maires, qui n’ont pas à s’ingérer dans les affaires d’une commune voisine.
Les sénateurs, comme tous parlementaires, font partie du corps législatif et ont pour rôle de légiférer, c’est à dire de faire et défaire les lois. point.
Ils sont élus pour ça et uniquement pour ça.
Être à l’écoute pour légiférer bien sûr.
Agir autrement qu’en légiférant ? ce n’est pas dans les statuts.
Mais malheureusement, ils se font aussi et par force les porte-parole des citoyens, ce qui n’est pas leur rôle.
Comment ne pas les comprendre : les citoyens les sollicitent, car ils n’ont nulle part où s’adresser et se retrouvent face aux murs.
En cette occurrence, des murs qu’on va détruire pour en construire de plus neufs et espérons-le de plus beaux, mais des murs quand même.
Ces parlementaires de tous bords politiques agissent en pure humanité, et n’ont aucun moyen de faire autrement.
On les accuse ensuite de clientélisme.
Je ne m’en suis jamais privé, mais à la réflexion, comment pourrait-il en être autrement.
Tout ceci n’est pas correct : il manque un relai de médiation pour ce genre d’affaires.
577 députés et 348 sénateurs (sans compter les attachés parlementaires etc.) dont 80% en moyenne sont absents aux séances, c’est trop, beaucoup trop pour légiférer.
Aucun recours élu, c’est une vacuité dans notre société où les juges appliquent les lois faites pour tout le monde sans moyen de se pencher sur les cas particuliers.
Il y a un rôle à remplir et la fonction n’existe pas.
Encore un sujet de réflexion en ces temps où on fait et défait les territoires. On aurait envie de dire au gré du vent tellement nos énarques ont embrouillé l’affaire.
Mais non. Au gré du vent ce serait bien. Ils ne tiennent pas plus compte du climat que du terroir !
Christian Ouvray
C’est assez curieux d’écrire que les députés et les sénateurs ne sont que des législateurs. Il me semblait, depuis un certain serment dans un jeu de paumes versaillais, qu’ils étaient aussi les représentants du Peuple. Les parlementaires n’ont pas pour rôle que de faire ou défaire les lois. Ils ont un droit encore plus important de contrôle. Ils sont, surtout, là pour exprimer ce que les citoyens ont à dire. Certains l’oublient trop souvent. Continuez de vouloir les enfermer dans les murs du Palais Bourbon et du Palais du Luxembourg, continuez de vouloir les couper du monde réel, et vous n’en ferez plus que des apparatchiks, désignés par les partis. Mais c’est peut-être cela la nouvelle citoyenneté…
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