Le comité syndical du Syctom (syndicat intercommunal de gestion des déchets de 84 villes de la région) a choisi le 17 septembre de confier la reconstruction de l’usine d’incinération d’Ivry-sur-Seine (avec une capacité réduite de 730 000 tonnes à 350 000 tonnes par an) au groupement conduit par Sita (filiale de Suez environnement),
avec Eiffage Travaux publics, Chantiers modernes BTP, Inova, Hitachi Zosen Inova, Vinci Environnement, Cegelec (désormais Vinci Energies), Satelec, Bonnars & Gardel Ingénieurs Conseils et Aia Architextes Ingénieurs associés.
Outre la reconstruction de l’usine d’incinération, des tranches optionnelles prévoient la construction d’une unité de tri-mécanisation-biologique (TMB) de 310 000 tonnes/an dénoncée par les élus écologistes, lesquels s’opposent également à la reconstruction de l’usine (voir article précédent rappelant le contexte et le double débat sur ce sujet).
Bien que favorable à la reconstruction de l’usine, mais défavorable la possible création d’une unité TMB, le maire d’Ivry, Pierre Gosnat, s’est abstenu.
Le collectif 3R, qui milite contre la reconstruction de l’usine et l’implantation d’une unité de TMB, et avait organisé des manifestations lors des séances du comité syndical du 3 octobre (qui n’avait pas le quorum pour acter la décision) et du 17 octobre, a dénoncé un scandale financier et écologique. “Malgré les fortes oppositions des riverains, malgré l’annulation de l’autorisation d’exploiter de l’usine de TMB/Méthanisation de Romainville par le tribunal administratif de Montreuil, malgré l’opposition du Conseil municipal d’Ivry-sur-Seine à l’implantation de l’unité de TMB/Méthanisation prévue dans le projet, les élus du Syctom ont voté à la quasi unanimité, pour le projet présenté lors du Débat public de 2009, sans modifications majeures. On peut vraiment s’étonner de la faible opposition des élus à un projet dépassé et dangereux : seules deux élues EELV de Paris ont voté contre, le texte étant en contradiction avec la politique « zéro déchet » dans laquelle la capitale déclare s’engager, tandis que le Maire d’Ivry s’est seulement abstenu, malgré le vote unanime de son conseil municipal contre la partie TMB-méthanisation du projet. La baisse continuelle des quantités des déchets traités depuis 2000, les directives européennes de plus en plus opposées à l’incinération et au traitement par le TMB des déchets résiduels, la déclaration récente de la ministre de l’Ecologie sur les ondes de France Inter considérant que l’incinération des déchets est une solution dépassée, le rôle de l’élimination des déchets dans le réchauffement climatique, n’ont en rien modifié la décision absurde des élus. (…) Cette décision est un scandale financier, écologique et sanitaire qui va à l’encontre des intérêts des citoyens que nos élus sont censés défendre. Sans parler de l’endettement à venir des communes et de la hausse de la redevance de près de 3 % par an, en cas de construction de la partie TMB méthanisation“, argue le collectif dans son communiqué.
Ce n’est pas « certaines » villes qui doivent acheter les bouteilles vides en plastique, mais ce doit être généralisé comme l’étaient les bouteilles en verre autrefois ! Et même les bouteilles en verre devraient être consignées pour obliger les clients à les ramener en boutique.
Les poubelles nominatives ne sont pas une bonne idée en pratique, des habitants vont mettre leurs déchets dans la poubelle des autres pour moins payer. (Christine Bravo, chez Ruquier, a expliqué qu’elle le faisait lorsqu’elle habitait à l’étranger ou cette pratique avait lieu)
Bonne fin de semaine.
Désolé, mon exemple n’était pas assez explicite, je ne veux pas de poubelles nominatives, mais des sacs poubelles nominatifs. Le Japon a mis cela en place il y a des années.
L’avantage, c’est que si le sac n’est pas bien trié, il y a le nom du proprio et son adresse dessus, et il reçoit une amende.
La poubelle nominative c’est sûr, y a que des Français pour jeter leurs déchets dans la poubelle des voisins !
Et oui Julien, vous venez de mettre le doigt là où ça fait mal.
Les gens s’en foute complètement de trier car on leur a donner l’habitude de jeter, la société de consommation fait toujours des ravages.
Mais que faire?
On ne peut pas attendre que la future génération, les petits bouts en école primaire arrivent dans 20 ans pour que le recyclage marche.
Pour inciter au recyclage, certaines villes rachètent les bouteilles en plastique vides, en donnant un bon d’achat valable dans les petits commerces de la ville. Je trouve ça bien.
Sinon, on met en place des poubelles nominatives.
Faire — en réalisant la collecte séparée des bio-déchets — et une idée intéressante, mais n’oublions pas que cela demande des poubelles en plus ! Où les mettront les habitants de maisons individuelles ? Tous n’ont pas la place de les caser quelque part sur leur propriété, ou dedans pour les maisons de ville ; dans les logements collectifs le problème se posera sans pour cela gêner les habitants dans leur logement puisqu’elles seront stockées dans les parties communes, mais tous n’auront pas de place !
Nous avons déjà trois poubelles (au moins) à caser, et ce n’est pas facile ou mettrons-nous une de plus ? Il faudrait avoir des poubelles plus petites et des passages plus fréquents de ramassage pour ne pas avoir un manque de place. Je connais des habitants qui laissent les poubelles sur le trottoir par manque de place, une de plus sur le trottoir ? !
Des solutions existent, et même en France.
Issy les Moulineaux a mis en place des “dépôts déchets” alimentés par compression d’air, certes ça nécessite de grosses installations, mais avec les nouveaux quartiers du Grand Paris Express, cela peut-être mis en oeuvre vu que l’on va sortir de terre des quartiers entiers.
D’autres villes ont mis d’autres systèmes, Nogent sur Marne, il existe assez souvent des points de collectes pour tout dans la rue : le verre, le recyclage, déchets normaux.
Le problème est : les gens joueront-ils le jeu du tri des déchets?
Devrons-nous en venir comme pour les Tokyoïtes, aux sacs poubelles transparents et nominatifs?
Car je suis désolé, j’habite dans une résidence, et peu de gens se font chier à faire le tri.
Ils mettent le verre dans le bac de recyclage au lieu d’aller le déposer au point de collecte à 50m de la résidence (c’est loin, ça fait mal aux pieds) ; si la poubelle des déchets normaux est pleine, ils mettent dans la poubelle de recyclage. Les cartons dans la poubelle normale.
Bref, ils s’en foutent.
Dommage, car tout ça, on le paye sur nos impôts locaux.
Pour être précis, le groupement choisi est dirigé par IP 13 (Ivry-Paris 13, l’actuel exploitant de l’usine), filiale de Novergie, elle-même filiale de Suez comme SITA, qui actuellement gère le centre de tri d’Ivry.
La tranche ferme qui a été votée comprend les études du projet et l’exploitation de l’actuelle usine pendant 6 ans et demie (temps nécessaire pour la construction de la nouvelle usine, entre l’actuelle usine et la rue Victor Hugo, à Ivry).
Membre du collectif 3R, j’étais dans le public pour ce conseil syndical.
La nouvelle usine a effectivement une capacité moindre. Mais elle n’intégre pas toutes les réductions de déchets possibles à travers la démarche “zéro déchets” appliquée dans plusieurs grandes métropoles, et pouvant rendre l’incinération inutile (comme cela a été le cas au pays basque espagnol où les bons résultats obtenus ont permis de résilier le marché de construction d’un incinérateur).
La construction du TMB (tri mécano-biologique, système dangereux, ayant donné lieu à de très nombreux sinistres, le dernier à Fos-sur-mer, et produisant un ” compost” massivement refusé par les agriculteurs) est prévue pour 2020, dans une 2° tranche conditionnelle comprenant aussi la destruction de l’usine actuelle – qui serait remplacée par le TMB – (la première tranche conditionnelle est la reconstruction de l’usine d’incinération en 2017).
Outre une évolution de la législation pouvant interdire ce procédé, pour que cette usine ne se fasse pas, il nous faut gagner la question du tri, en réalisant la collecte séparée des bio-déchets, ce qui rendrait le TMB inutile.
Un autre aspect du TMB est qu’il coûte cher : la 2° tranche conditionnelle est évaluée plus cher que la construction de l’usine nouvelle ! L’endettement du Syctom nécessiterait alors de nouvelles ressources (taxe d’enlèvement des ordures ménagères augmentée).
Oui, pour des raisons de santé publique et aussi pour des raisons économiques, il nous faut la collecte séparée des bio-déchets !
Et pour préserver nos ressources qui se raréfient, il ne faut plus les brûler ! D’abord, il faudra étendre les consignes de tri, par exemple pour inclure tous les plastiques comme cela est expérimenté avec succès par le SYCTOM à Sevran.
Le temps est compté, car en 2016 il sera interdit de construire des TMB !
Les projets similaires font faire le forcing de la part des sociétés qui les veulent, à nous de faire le nécessaire pour faire comprendre aux élus qu’ils mettent leurs mandats dans le mauvais plateau de la balance.
Cette décision va faire bondir les associations et riverains qui ne veulent pas voir construites des usines dangereuses dans leurs environnements ! Les garanties que les entreprises qui gèrent ses usines ne peuvent pas être prise en compte, car nous nous souvenons des garanties donner pour des usines qui ont soit pris feu, explosé, pollué, etc.
C’est comme pour les promesses des politiques en campagne électorale :
il n’y a que les imbéciles qui croient aux promesses. (disent-ils)
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