Ce mardi 10 juin, infirmiers, agents, brancardiers et encore attachés de recherches cliniques de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (pôle de soins et recherche contre le cancer) ont mené une grève d’une journée pour réclamer une augmentation des salaires, à l’appel de la CGT IGR.
Débutée depuis l’aube, la journée de mobilisation s’est illustrée par l’installation de tentes devant l’entrée de l’institut, comme symbole de précarité.
En cause, les propositions formulées lors des dernières NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) d’une prime de 250€ aux célibataires gagnant moins de 1700€ brut ou, pour les salariés en-dessous de ce salaire, de la possibilité de restituer leur 14 RTT pour obtenir ce salaire.
“On nous presse, on nous fait courir partout pour prendre en charge les patients et on nous fait miroiter des primes pour ne pas que l’on aille chercher du travail ailleurs. On nous parle d’humaniser l’hôpital alors que le personnel est réduit. Au final, c’est moins d’humains pour humaniser ? Cela n’a pas de sens !” s’indigne Flore Munck, secrétaire syndicat CGT Gustave Roussy. “On est là pour demander une vraie augmentation de salaire et dire à nos tutelles que cela suffit de nous presser comme des citrons pour faire du chiffre… ce ne sont plus de patients dont nous nous occupons, mais de clients !”
A l’issue d’une Assemblée générale réunissant quelques 120 personnes vers 13h, une cinquantaine de grévistes se sont rendus au 15ème étage, celui de la direction, où se tenait le conseil d’administration à 14h. Dans le couloir, les revendications se poursuivent : “Pour le personnel il n’y a rien ! Il nous faut des locaux : on n’a pas de complexe sportif et pour les crèches on ne sait rien… quatre tentes, une mobilisation, quelques banderoles et la sécurité qui nous suit… il n’y a que le rapport de force qui marche !” revendique au micro Laurent Florance, responsable accueil de l’hôpital.
“Travailler dans un centre comme celui-là pour 1080€ par mois c’est indécent… il y a un moment il faut en parler. Nous on est performant et on veut continuer à l’être, mais ce n’est pas possible dans de telles conditions” insiste encore Didier Siard, élu du comité d’entreprise et brancardier.
Ce que moi je trouve indécent, c’est oser avancer un salaire de 1080E pour un brancardier qui a signé un CDI sous l’ancienne convention collective des CLCC…
Bravo à la cgt qui exige une augmentation des salaires alors que la direction ose leur proposer un troc avec les jours de récupération des heures supplémentaires mais où va t on dans le cynisme ! C’est dans l air du temps malsain où certains font un film sur une nana qui incite ses collègues à donner une partie de leur salaire pour qu elle conserve son emploi. Il serait temps que les salaries redeviennent EXIGEANTS. Bravo à la cgt de l igr.
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