En grève depuis vendredi 5 décembre, des salariés du laboratoire pharmaceutique Cenexi de Fontenay-sous-Bois organisent ce mercredi 10 décembre une manifestation depuis leur entreprise jusqu’au parvis de la mairie où ils sont attendus par le maire à 11 heures.
La grève, lancée par les syndicats CGT et FO avec le soutien de la CFTC et CFE- CGC, s’inscrit dans le cadre des NAO (Négociations annuelles obligatoires). “Cela fait plusieurs années que nous ne demandons rien car l’entreprise a connu une période difficile en 2011 et 2012. Depuis, elle a renoué avec les bénéfices avec 2,9 millions € de résultat avant impôt, et nous voulons une redistribution des richesses aux salariés, explique Mathieu Villepeau, délégué syndical CGT de Fontenay-Sous-Bois. Nous avions demandé un treizième mois qui ne nous a pas été accordé mais nous sommes entendus sur une prime annuelle de 1000 euros versée en quatre fois, soit 250 euros par trimestre. Sauf que la direction veut critériser cette prime en fonction de plusieurs paramètres : l’Ebitda (ndlr: revenus d’une entreprise avant soustraction des intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations), la qualité, la sécurité, la satisfaction client et le présentéisme des employés, autant dire qu’avec tous ces critères, nous ne verrons jamais notre prime“, poursuit le délégué syndical.
Mardi 9 décembre, le mouvement de grève s’est renforcé avec 200 des 680 salariés rassemblés le matin. “C’est la première fois que nous organisons un mouvement de ce type”, indique le délégué syndical.
Dernière usine Roche en France jusqu’en 2008, l’entreprise Cenexi de Fontenay-sous-Bois, qui fabrique ampoules, sirops et encore suppositoires, a été revendue à cette date par le laboratoire pharmaceutique suisse au fonds d’investissement Chequers Capital.