Près de 200 personnes, familles de Roms du bidonville d’Ivry-sur Seine, membres de l’association Romeurope et élus ont manifesté devant la préfecture du Val de Marne ce jeudi 3 juillet, alors que plusieurs campements du département pourraient être expulsés cet été. Une délégation a été reçue par le préfet Thierry Leleu.
Cela fait trois ans que les premiers Roms se sont installés sur ce terrain, propriété de l’AP-AP (Assistance publique des hôpitaux de Paris). “Les premières familles du bidonville sont arrivées vers mi-février 2011, après avoir été délogées suite à l’incendie de leur campement précédent. Depuis le 26 mars dernier (Ndlr. date où la décision de justice d’évacuation a été rendue exécutoire), la situation est très incertaine pour eux. En ce qui me concerne, je les soutiens totalement, j’ai un excellent rapport de voisinage avec eux et je les connais chacun intimement”, témpoigne une Ivryenne, voisine du campement. “Le problème c’est qu’avec toutes les expulsions successives, tous les Roms du département sont venus ici. C’est un campement un peu organisé, avec une certaine stabilité, des points d’eaux.. Aujourd’hui, ils sont près de 400 personnes, pour beaucoup sur le territoire depuis plusieurs années, et vivent dans des conditions d’insalubrité énormes, avec une accumulation de déchets sur le chantier” déplore Bernard, du collectif de soutien aux Roumains d’Ivry. Depuis quelques semaines, la tension montait suite à des rumeurs d’expulsion du campement au 10 juillet, malgré le démenti de la préfecture. “Cela fait longtemps que l’AP-HP a entamé la procédure d’expulsion comme propriétaire privé du terrain. Cependant, après sa visite au campement, son directeur Martin Hirsch a fait marche arrière et a pris la décision de ne pas suivre la décision de justice d’expulsion jusqu’à ce qu’on trouve une solution de relogement. Depuis, la situation reste incertaine pour les familles du campement” poursuit Bernard.
“Nos enfants sont nés ici. Si nous sommes expulsés, où va-t-on aller ? Nous n’avons pas de travail, ni de vie normale. Nous voulons avancer comme des français” témoigne pour sa part une mère de famille du bidonville Truillot. Environ 90 enfants du bidonville seraient actuellement scolarisés.
Soutien politique
Dans la foule devant la préfecture, les politiques sont venus en renfort des associations comme RESF (réseau Education sans frontière), la Ligue des droits de l’homme (LDH) et Romeurope. “Nous sommes venus avec trois autres membres du parti, avec les personnes du campement d’Ivry. Nous les avons accompagnées pour prendre le métro. D’autres sont venus en car, surtout les femmes et les enfants” explique un membre de Lutte Ouvrière.
“Alors que 800 personnes seraient concernées par des expulsions dans le département du Val-de-Marne courant juillet, cela ne résoudra en aucune façon le problème des bidonvilles mais ne fera uniquement que repousser ces familles plus loin en anéantissant toute possibilité de reconstruction”, plaide la députée écologiste, Laurence Abeille. “Nous considérons que les personnes de nationalité roumaine sur ce camp sont des réfugiés. A ce titre, ils doivent avoir le soutien des autorités françaises et de la population”, considère de son côté Philippe Bouyssou, 1er maire-adjoint d’Ivry-sur-Seine. “Nous revendiquons un statut pour les personnes Roms. L’expérience nous a montré que la simple expulsion, sans une réponse de relogement, aggrave le problème et augmente les troubles et l’insécurité des ces familles” indique encore Pascal Savoldelli, président du groupe Front de gauche au Conseil général.
Je ne connais pas les autres quartiers mais je trouve que le quartier truillot (sans parler de gagarine) est complètement délaissé par la mairie. Rien qu’à voir la circulation : stationnement anarchique et aucun policier municipal ne daigne se déplacer pour y mettre de l’ordre alors qu’il suffit de se garer en centre ville sans payer et hop un PV dans l’heure qui suit. Ce n’est pas forcément le sujet ici mais tous ces éléments mis bout à bout rendent le quartier invivable : un voisinage non souhaité et subi (ordures, rats, odeurs …), une zone de non-droit, une mairie qui fait la sourde oreille aux problèmes de ses habitants qui sont de surcroit les payeurs (impôts locaux très chers, si au moins on a le retour sur investissement comme on dit…)
En tout cas, j’ai hâte de partir de ce quartier, et ce sentiment est partagé par les quelques personnes qui veulent et peuvent investir dans l’amélioration de la résidence. Cf mon post précédent…
J’habite depuis 1972 a Ivry sur Seine , mon fils de 28 ans attend toujour un logement , et récemment des familles de roms sont venu habitez juste en face de chez nous.
Il y’a des SDF francais qui veulent reussir et a eux ont leurs refuse comme il ne sont pas prioritaire et Les roms le sont… Gosnat tu nous a decu …
L’article dit qu’il s’agit d’un bidonville!!! Est-ce que ces associations qui se battent pour plus d’humanité, de social ont pensé un instant à ce que vivent les riverains proches. A titre d’exemple, fautes de toilettes dignes de ce nom, les gens du camp utilisent la clôture jouxtant la résidence à côté pour faire leur besoin, je vous laisse deviner l’odeur quand il fait chaud. En période d’hiver, les gens du camp se réchauffent avec des pneus brulés. Résultats des courses, les résidents vivent avec un air pollué tant au niveau de l’odeur que de la pureté.
Le cours de l’immobilier a fortement baissé dans la résidence : vous allez me dire tant mieux il n’y a pas de spéculation. Là où le bât blesse est que ce sont les jeunes travailleurs qui faute de pouvoir acheter dans des résidences plus coquettes qui investissent dans cette résidence et s’échinent à la rendre plus habitable. A force de drainer une clientèle à faible pouvoir d’achat, la résidence va finir par sombrer à son tour. On n’a aucun soutien et je pense que pour recommencer à vivre dignement à Ivry, plus spécialement sur la rue truillot, il faut que l’expulsion se fasse. Après c’est au pouvoir public de décider de la suite. Ce n’est pas à nous résidents de Truillot de devoir supporter tout cela.
Ils veulent ”avancer comme des français”… Des français qui avancent en ce moment ils sont rares!!!
Un pur délire. Comment un élu, peut-il insinuer qu’il considère ces personnes comme des réfugiés ? La Roumanie est dans l’UE, peut-on parler des lors de réfugiés ? D’autant plus que Bruxelles subventionne largement l’insertion des ces personnes, chez “eux”. Où passe cet argent ?
Concernant les terrains occupes et appartenant à l’AP HP, il serait judicieux de reprendre possession de ces terrains et vite. L’AP HP est endettée bien au delà des limites, donc que ces terrains soient revendus cela contribuerait à renflouer les caisses, avant l’explosion d’un système de santé… Dont ces personnes, je n en doute pas, en sont bénéficiaires et sans vraiment y avoir apporté une part financière à contrario de la plupart des habitants d’Ivry, du Val de Marne…
A l’heure d’un endettement proche de 100% du PIB, devons-nous continuer à accueillir la mendicité des autres pays, pays membres de l’UE de surcroît ? Car demain, il se pourrait fort bien que cela soit vous et moi qui finissions dans un bidonville… Aurons-nous des comités pour voler à notre secours ???
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