Alors que l’institut Epin, prestigieux collège-lycée privé laïc de Vitry-sur-Seine, fait actuellement l’objet d’une enquête financière de la DGFiP demandée par le préfet après avoir été épinglée par une expertise comptable, et vient de voir, en l’attente de ses conclusions, sa subvention du Conseil général suspendue, qu’en outre sa chef d’établissement a annoncé son départ aux parents, l’heure est aux réunions de crise.
Ce mercredi 28 mai, les syndicats de l’établissement ont été reçus par la mairie de Vitry-sur-Seine et la ville pourrait rencontrer la direction de l’établissement la semaine prochaine. Une table ronde pourrait également être organisée avec le rectorat, le Conseil général, la région, les personnels et encore les parents. En attendant, une intersyndicale enseignement privé (CGT, CFDT, CFTC, Sundep Solidaires) a rendez-vous au rectorat ce mercredi 4 juin pour faire le point. Une nouvelle réunion avec les parents et personnels est aussi prévue le 12 juin, à l’initiative du collectif de parents de l’institut.
La direction se défend
Dans un communiqué, la direction a pris acte de la suspension de la subvention du Conseil général, considérant «comme légitime la position des élus du Conseil Général du Val de Marne» au vu d’un contexte de «désinformation généralisée», tout en regrettant que «que les services financiers du Conseil général n’aient pas été mandatés par le président pour la rencontrer et dissiper les malentendus.» Le communiqué de la direction accuse ainsi l’élu à l’origine de cette demande de suspension, Jacques Perreux, de vouloir la fermeture de l’Institut Epin et celle des écoles privées en général. Dans son intervention pour motiver cette suspension, Jacques Perreux avait pour sa part insisté sur le non-danger de suspendre la subvention en raison du niveau des fonds propres de l’établissement et de la nécessité de réagir pour pérenniser la situation de l’établissement.
Le communiqué de la direction indique également que les conclusions du document d’étape de l’enquête de la Dgfip rejoignent les observations recueillies dans le cadre de la première expertise et qu’elles ne contestent “en aucune manière la bonne utilisation des fonds publics“.
Dans ce contexte, la chef d’établissement, Véronique Charlaine, a indiqué son départ aux parents, se trouvant “l’otage d’un conflit qui n’est pas le sien“.
Le rapport de la Dgfip devrait être rendu public fin juin début juillet.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.