Jean Charcot : collège Unesco mode d’emploi à Fresnes

Engagé depuis 2013, le collège s’emploie à respecter les valeurs de cette institution parmi lesquelles l’éducation à la paix et aux droits de l’homme, au développement durable et à l’environnement, ou encore aux problèmes mondiaux et à la solidarité, en intégrant cette dimension dans son projet et en travaillant en réseau avec d’autres établissements.

Une démarche qui s’est concrétisée par des projets tout au long de l’année, dont l’aboutissement se donne à voir depuis ce jeudi 12 juin, Journée mondiale contre le travail des enfants, avec notamment une exposition de poèmes, sculptures et autres dessins sur le thème des droits de l’enfant qui ornent les couloirs, mais aussi des démonstrations par les élèves. L’établissement a même banalisé cette journée du 12 juin pour permettre aux élèves de présenter leurs travaux et participer à des ateliers artistiques et de musique.

Les créations ainsi réalisées, sculptures à base de matériaux recyclés, bouteilles d’eau, bouchons plastiques, papier journal ou encore cartons, resteront installées jusqu’au 28 juin. L’une d’elle, un totem réalisé par des élèves de 4ème, a même été fabriqué avec l’aide de l’artiste plasticien Christophe Mert. “J’ai découvert le travail de cet artiste et décidé de le contacter. Touché par notre démarche, il m’a proposé de venir participer. Nous l’avons nommé parrain Unesco du collège” explique Elise Villierme, principale de l’établissement.

En pratique, cette labellisation Unesco a été l’occasion d’intégrer cette thématique dans des projets très différents de l’établissement, comme par exemple la classe de 4ème remédiation. “Ce dispositif consiste à extraire quelques élèves de 4ème durant trois sessions de quinze jours par an, pour leur redonner confiance et les remotiver en les faisant travailler par petits groupes sur un projet spécifique et dans un lieu qui leur est propre. Chaque projet est réalisé pour une journée particulière. Cette année, les élèves avaient pour projet de préparer la journée du 12 juin” explique Marie-Ange, professeur de lettres modernes qui entoure la réalisation des projets. “Nous encadrons ces sessions depuis 2009. Nous avons lancé la 4ème remédiation car nous ressentions  un certain relâchement qui nous alertait. Certains élèves étaient souvent au fond de la classe et se laissaient peu à peu aller” poursuit-elle.

Réalisation d’un arbre avec des photos d’enfants de différents pays non scolarisés, écriture de poèmes illustrant chacun un droit des enfants, rédaction de textes ou encore comparaison d’emploi du temps d’un enfant scolarisé et d’un autre qui travaille à l’usine : il s’agissait à la fois de sensibiliser les élèves tout en les invitant à stimuler leur créativité à l’occasion de différentes sessions thématiques.

“L’idée de notre projet, c’était de mettre en parallèle des photos commentées d’enfants qui vont à l’école normalement, avec celles d’enfants qui empruntent un chemin dangereux pour aller à l’école. Ici, on voit une petite fille entourée de chars, cela sous entend qu’elle peut mourir à tout moment” explique Louis, qui a participé à la session sur le thème du chemin de l’école. “Vous êtes fiers de vous ?” questionne Béatrice Gilles. “Cela m’a permis de savoir parler devant tout le monde”, “Cela m’a donné envie d’aider les autres”, “J’ai pris conscience de la chance qu’on a d’aller à l’école” s’exclament tour à tour Louis, Alexia ou encore Manon, qui ont tous participé à ces classes de 4ème remédiation.