Gouvernance | | 23/06/2014
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Jean-Marie Brétillon entre en résistance contre la métropole du Grand Paris

Jean-Marie Brétillon entre en résistance contre la métropole du Grand Paris

Jean-Marie-Bretillon“En discuter, c’est déjà l’avoir accepté!” Et de cela, il n’est pas question pour Jean-Marie Brétillon, maire-conseiller général UMP de Charenton-le-Pont, qui s’est exprimé vendredi 20 juin pour s’opposer à une participation à la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris (MGP), à l’occasion d’une réunion d’élus UMP de Paris Métropole destinée à élire le prochain président du syndicat mixte et lors de laquelle a été choisi Patrick Devedjian.

L’élu charentonnais craint “l’affaiblissement des communes, du pouvoir du maire et donc de la démocratie de proximité” que provoquera la MGP et préfère donc en boycotter l’élaboration. ” Au départ, deux constatations simples : trop de communes, trop petites en France et c’est vrai, il faut les fusionner ; ce constat est déjà moins vrai en Ile-de-France et plus du tout pour les villes de la petite couronne : 50 000 habitants paraît la bonne jauge. La deuxième idée c’est que la région Ile-de-France est illisible et pourtant elle a toute sa légitimité : une assemblée élue au suffrage universel, un budget en partie autofinancé, des compétences larges et une puissance économique“, pose l’édile qui explique cette illisibilité par l’élection à la proportionnelle de son assemblée sur des listes départementales, “avec des majorités fragiles et des compromis”.

Pour Jean-Marie Brétillon, le Grand Paris a une légitimité mais à condition de “faire partie de l’Ile-de-France avec des compétences propres, comme Paris fait partie de l’Ile-de-France“.  Et de citer les transports, les grands travaux d’urbanisme stratégiques et encore les grandes infrastructures routières ou aéroportuaires.

Pour ce qui est du social et de l’habitat,  le maire de Charenton défend le rôle des villes. De même qu’il défend la possibilité d’agir sur le développement économique. “Cela n’empêche pas d’encourager les villes à coopérer, à mutualiser certaines de leurs compétences. Mais la responsabilité directe revient au maire. Dans la rue qui est le référent ? Celui qu’on critique, celui qu’on plébiscite comme nous l’avons tous été il y a 2 mois. Ne cassez pas ce lien direct entre la ville et sa population. Ne tombez pas dans le piège de la péréquation, sans contrôle pour ceux qui reçoivent, véritable prime à la mauvaise gestion”, prévient l’élu.

Jacques JP Martin
Autre élu val-de-marnais, Jacques JP Martin, conseiller général-maire UMP de Nogent-sur-Marne, a pour sa part plaidé la mobilisation depuis l’intérieur, favorable à une participation à la mission de préfiguration, et mettant en garde contre “une stratégie de démolition“.

Voir le compte-rendu détaillé de cette réunion depuis le site de Patrick Devedjian.

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