Le 1er janvier 2017, une seule université de Paris Est englobera les actuelles Upec (Créteil) et Upem (Marne la Vallée). Alors que la fusion a été entérinée la semaine dernière, les président des deux établissements, Luc Hittinger (UPEC) et Gilles Roussel (UPEM) ont esquissé dans les grandes lignes les modalités de cette union à l’occasion d’une conférence de presse ce lundi. Les syndicats étudiants et enseignants, eux, sont décidés à surveiller le dossier de près.
Pour construire cette nouvelle entité qui comptera 40 000 étudiants et devra se mesurer à la future Université de Paris Saclay et au Pres Sorbonne Paris Cité, beaucoup de questions restent à régler à commencer par le financement et le nouveau périmètre des formations. “Nous avons passé une étape importante dans la fusion mais il nous reste un énorme travail à faire” commente Gilles Roussel.
“Pour l’instant, il y a un manque de visibilité. C’est le sens de notre vote négatif, indique Marie-Albane de Suremain du syndicat FSU UPEC, qui s’interroge sur le financement. Est-ce que la fusion sera soutenable ? Aujourd’hui, l’administration n’a pas encore exactement évalué le coût et l’IGAENR (Ndlr. Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche) doit rendre son bilan en décembre. Sans compter le déficit de l’UPEM.” “L’UPEM a un déficit de 4,2 millions d’euros. Fin 2014, nous ne serons certes pas revenus à l’équilibre mais en aurons réglé une partie” précise Gilles Roussel. “Le changement de ministre a ralenti le calendrier du diagnostic financier” note de son côté Luc Hittinger. “Le budget de la nouvelle université devrait tourner autour de 350 millions d’euros. Historiquement, nos universités ont toujours dû aller chercher des nouvelles ressources, nous y arriverons” poursuit-il.
Un futur budget de 350 millions d’euros
Concrètement, une phase “état des lieux et conception” se tiendra de fin 2014 à 2015, qui comprendra le cahier des charges, l’organisation, les ressources utilisées ainsi que la structuration institutionnelle de l’université, et notamment le rôle et l’organisation des composantes (UFR), des unités de recherche et des services administratifs et techniques. La définition des statuts suivra, en 2016. Comment opérer la synthèse? Quelles formations seront dédoublonnées? Comment gérer la mobilité des personnels entre les sites? Autant de questions stratégiques et sensibles. “L’objectif que nous avons n’est pas de faire des économies, mais de faire quelque chose que nous n’aurions pu faire seuls, de créer une nouvelle dynamique dans une logique de territoire. Le contexte budgétaire est difficile, mais si nous avons les moyens de garder l’ensemble des personnels nous le ferons” s’engage Gilles Roussel. “Le fait de fusionner permettra de maintenir des formations considérées en sous-effectif au niveau ministériel”, reprend Luc Hittinger. “Après le diagnostic budgétaire, nous travaillerons avec le personnel. Nous avons préparé la fusion en amont, nous continuerons dans le dialogue social” poursuit-il.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.