La fédération de parents d’élèves de la Peep s’apprête à déposer ce lundi 6 octobre une requête en référé (procédure d’urgence) auprès du Tribunal administratif de Melun pour faire annuler la décision de la rectrice de Créteil de matinée sans école le lundi 13 octobre.
(Important : Mise à jour du 8 octobre : Il y aura finalement cours normalement le 13 octobre au matin dans les écoles et collèges du Val-de-Marne. La demie-journée banalisée est annulée par le rectorat de Créteil.)
Cette matinée libérée qui, a pour objectif de consulter les enseignants sur les programmes, a en effet suscité une bronca des élus, enseignants et parents car aucun service minimum n’a été prévu par l’Education nationale et il appartient à chaque mairie d’organiser ou non un service de garde des enfants cette matinée là. “Après avoir tenté tous les recours hiérarchiques et en l’absence de réponse de la ministre de l’Education nationale à la lettre ouverte du 30 septembre, la Peep Val de Marne n’a d’autre choix que de demander l’annulation de la décision de la rectrice de l’académie de Créteil devant les tribunaux, motive l’association qui dénonce “les risques supportés par des enfants laissés seuls parce que les parents sont sans solution de garde” ainsi que “le traitement totalement inégalitaire des élèves en fonction de leur lieu d’habitation ou de leur mode de scolarisation (privé/public).”
Après avoir imposé dans le cadre de la Réforme, le samedi matin aux familles – et surtout aux enfants – saint-mauriens, (familles qui s’étaient, pour rappel, prononcées à 75% en faveur du mercredi matin), le député-maire de Saint-Maur Sylvain Berrios, revient à la charge en faisant parvenir à ces memes familles un courrier qui vise à organiser une garderie le lundi 13/10 au matin. Dans ce courrier M. Berrios les informe qu’il a saisi la ministre de l’Education nationale pour demander le report de la consultation du lundi 13/10 à un samedi, mais, qu’au niveau de l’académie de Créteil, la Rectrice a opposé une fin de non recevoir à cette demande. Ainsi, M. le député-maire qui a, de la façon la plus péremptoire, imposé à nos foyers l’école le samedi matin, dans sa grande perspicacité (sic!), lorsqu’il demande à la rectrice que les enfants n’aillent pas à l’école un samedi matin, s’étonne de ce que celle-ci lui oppose une fin de non recevoir ??! Pour aller jusqu’au bout dans sa cohérence, M. le député-maire serait donc bien inspiré d’aller vérifier auprès des enseignants et des familles dans quel état d’asthénie avancée se trouvent déjà les petits saint-mauriens – auxquels on impose une semaine de 6 jours – un mois seulement après la rentrée. Non, M. Berrios, les écoliers n’ont pas tous la chance de pouvoir faire la grasse matinée le mercredi ! Oui, M. Berrios les enfants saint-mauriens se lèvent tot aussi le mercredi pour aller au Centre de Loisirs, car oui, M. Berrios, le mercredi est un jour ouvré et travaillé, pour les parents saint-mauriens.
Le débat ici n’est pas pour ou contre les rythmes. La PEEP 94 manifeste clairement son opposition à cette réforme depuis 2 ans et l’on a sans doute pas fini d’en voir les conséquences néfastes.
Nous demandons à ce que cette consultation ait lieu en dehors du temps scolaire, ce qui inclut le mercredi matin ou le samedi matin selon les communes.
Au delà des contraintes inacceptables imposées aux familles, c’est aussi la légalité de la décision que la PEEP remet en cause. La PEEP demande donc à la Rectrice et à la Ministre de au moins respecter les textes qu’elles n’ont par ailleurs pas hésité à imposer de force à la rentrée 2014 contre l’avis des familles, des enseignants et des municipalités. L’obligation faite de 5 matinées d’école ne pourrait être à géométrie variable quand cela arrange la Ministre !
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